Discours d’Emmanuel Macron aux Invalides : le « padamalgame » est mort
À mille lieues des mesquineries sectaires du CRIF, l’esprit français, aujourd’hui, a soufflé dans la cour pavée de l’hôtel des Invalides. Enfin un président de la République a parlé au cœur de tous les Français. Enfin un président de la République a parlé de la France. Cela faisait longtemps. Sans succomber à un quelconque macronisme, force est de constater que le discours d’Emmanuel Macron, prononcé devant le cercueil drapé des trois couleurs du colonel Beltrame, a été à la hauteur.
Un discours qui relègue les nouilleries de François Hollande au musée de la niaiserie que l’ancien Président ne manquerait pas d’inaugurer s’il y en avait un. Une chose m’a frappé : Emmanuel Macron n’a employé le mot « République » que deux fois durant les vingt minutes de son éloge funèbre. À la fin de l’hommage, lorsqu’il lança le traditionnel "Vive la France, vive la République !" et au milieu de son discours en déclarant que le colonel Beltrame "a montré que le socle vivant de la République, c’est la force d’âme". Emmanuel Macron nous a aussi épargné les expressions-valises « valeurs de la République » et « vivre ensemble », que les derniers présidents de la République Hollande et Sarkozy trimbalaient derrière eux sans nous dire vraiment ce que contenaient ces valises. Le savaient-ils, du reste ?
Emmanuel Macron a donc parlé de la France. En évoquant Jeanne d’Arc, "les ombres chevaleresques de Reims et de Patay", il a rappelé que notre histoire ne commence pas, ex nihilo, en 1793.
Le président de la République n’a pas joué à cette version politiquement correcte du jeu du « ni oui, ni non » qui consiste à ne pas nommer certains mots – un jeu auquel François Hollande, lui encore, excellait. Emmanuel Macron est même allé au-delà en évoquant la "honte" qui retombe sur la famille et les "coreligionnaires" de l’assassin islamiste de Trèbes. Le doux recteur Dalil Boubakeur qui, la semaine dernière, la veille même de la tragédie, offrait une nouvelle jérémiade dans Le Point sur l’air du « Padamalgame » a dû s’en étrangler. Jusque-là, la doxa officielle proclamait que les terroristes n’avaient rien à voir avec l’islam. Or, on ne peut avoir honte de ce qui nous est étranger. Le « padamalgame » a donc vécu. C’est un progrès immense.
"Votre sacrifice, Arnaud Beltrame, nous oblige", a déclaré Emmanuel Macron. Il oblige effectivement à aller au-delà de ce qui a été fait jusqu’à maintenant pour combattre l’islamisme et son bras armé terroriste. Le Président a dressé un tableau réaliste dans son discours. "Ce ne sont pas seulement les organisations terroristes, les armées de Daech, les imams de haine et de mort, que nous combattons. Ce que nous combattons, c’est aussi cet islamisme souterrain qui progresse par les réseaux sociaux, qui accomplit son œuvre de manière invisible, qui agit clandestinement sur des esprits faibles… qui sur notre sol endoctrine par proximité et corrompt au quotidien…"
Maintenant que le cercueil du colonel Beltrame a quitté les Invalides, l’émotion de ce moment de communion nationale passée, comment, une fois encore, ne pas se poser cette question lancinante : fait-on tout vraiment pour lutter contre cet ennemi de l’intérieur, cet ennemi "insidieux", pour reprendre les mots d'Emmanuel Macron ? Par exemple, combien d’imams étrangers expulsés depuis 2015 ? "La France n’est pas un hôtel", disait Marine Le Pen, lundi matin, chez Jean-Jacques Bourdin. Alors, pourquoi aussi prendre plus de gants pour expulser des étrangers fichés S pour radicalisme islamiste qu’on en prend pour expulser des diplomates russes ? Pourquoi continuer à naturaliser à tour de bras ? Ces questions ne peuvent plus être balayées d’un revers de main faussement humaniste. Parodiant Guynemer, l'un de mes chefs disait jadis que tant qu'on n'a pas tout fait, on n'a rien fait...
Les actes d’Emmanuel Macron et de son gouvernement doivent désormais être à la hauteur du discours des Invalides.
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