Hier encore, il partait pour se faire réélire en novembre, fort de sa « croissance-économique-assise-sur-la-bulle-du-schiste », mais aussi du fait d’une opinion publique fatiguée de la haine vicieuse sempiternellement exprimée à l’encontre du président.

Il aura suffi de la conjonction d’une énième pandémie venue d’Asie avec la récente dispute entre les producteurs pétroliers arabe et russe pour que les prix du brut et l’économie s’effondrent. La pandémie, née en Chine dès les premiers cas de la mi-novembre, était alors largement ignorée à cause de l’impeachment qui, de l'Ukrainegate du début août à son acquittement, le 5 février, par le Sénat, avait une fois encore paralysé l’administration américaine.

Une administration dont les bureaucraties sanitaires sont légendairement autosuffisantes, car essentiellement peuplées de clientèles politiques. Et Trump ayant eu beau couper, pendant trois ans, les têtes de l’hydre du « swamp » washingtonien qui repoussaient aussitôt, il a dû recommencer de zéro. Réagissant, somme toute, assez vite, avant son acquittement, en bloquant l’accès aux frontières des ressortissants chinois, il a probablement retardé l’épidémie.

Selon le Daily Caller du 21 mars, les agences de renseignement l’avaient informé, tout comme les leaders du Congrès, du risque pandémique représenté par ce nouvel avatar viral, et ce, tout au long de janvier et février. Mais Trump ne croyait pas ces mêmes agences qui n’avaient eu de cesse de le dégommer, y voyant peut-être une tentative de mettre un frein à « ses » bonnes performances économiques avant les élections. Les démocrates, eux, persistaient à battre les moulins de l’impeachment version 2, et le lobby du gouvernement mondial n’avait pas encore réalisé que le Covid-19 lui serait beaucoup plus utile que la sympathique Greta.

Bref, tout le monde a cafouillé, inconscient - le site Challenges du 20 mars le souligne - de l’existence de rapports de la CIA et du ministère des Armées qui anticipaient, il y quinze ans, la multiplication probable des pandémies de type SRAS. D’autant que, le site Le Comptoir l’affirme, le 21 mars, les bouleversements écologiques nés du nouvel « ordre » mondial sont les vrais coupables : urbanisation, artificialisation des sols, déforestation, démographie galopante idoine, autant de déséquilibres responsables des épidémies à pathogènes d’origine animale.

D’instinct, Trump comprend que la gestion de la crise, telle que menée actuellement, va contracter l’économie américaine de 25 % dans les trois prochains mois et mettre des millions d’Américains au chômage. Il bouscule donc tous ceux qui, protégés dans leurs fiefs payés par le contribuable, trouvent normal d’emprisonner la population et de geler l’économie ad vitam aeternam, mais qui refusent de sacrifier leur « rigueur scientifique » sur l'autel de l’urgence sociale. Il veut ainsi imposer à la FDA d’approuver immédiatement l’usage prophylactique ou thérapeutique contre le Covid-19 de vieux produits préconisés par la Chine et la France. Mais ça ne fait pas l’affaire des lobbies budgétivores des chercheurs médicaux comme des méga-compagnies biotechnologiques américaines. Alors, ça résiste, ça résiste…

Reste que les pays occidentaux réalisent soudainement que la Chine peut, du jour au lendemain, priver la planète de la plupart des principes actifs de leurs médicaments quotidiens, dont elle a le quasi-monopole. La corde soutient toujours le pendu. À moins que ce ne soit Gaïa ?

4564 vues

22 mars 2020 à 17:42

La possibilité d'ajouter de nouveaux commentaires a été désactivée.