« C’est de la taqiya » : une liste étudiante communautaire inquiète

active ton croustillai facs

Un tract bleu et rouge, un design moderne, un nom de liste dynamique, des propositions (repas à 1 euro, protections hygiéniques pour tous, aides sociales…) dignes d’un syndicat étudiant de gauche… Sur le papier, la liste « Active ton CROUS », représentée à Paris, Lyon, Montpellier, Strasbourg et Lille, n’a rien d’alarmant. Seul le dessin d’une femme voilée sur l’une des face du flyer laisse quelques doutes quant aux réelles intentions de cette liste, soutenue par les Étudiants musulmans de France (EMF), une organisation proche des Frères musulmans, selon de nombreux experts. Cette liste espère bien rafler de nombreux sièges dans les CROUS (instances administratives des universités) des cinq campus où elle est présente au terme des élections étudiantes qui se déroulent ces 6, 7 et 8 février.

Une liste proche des Frères musulmans

« C’est clairement de la taqiya. » Yvenn Le Coz, délégué national de l'UNI, un syndicat étudiant de droite, ne se laisse pas duper par le marketing et les propositions a priori banales des listes « Active ton CROUS ». « Ils le font de manière très soft. Quand on lit leurs tracts, on ne se rend pas compte qu’ils sont proches des Frères musulmans », explique le jeune syndicaliste, contacté par BV. Un sentiment partagé par son homologue Vianney Vonderscher, président de la Cocarde, autre syndicat étudiant de droite. « Ils arrivent dissimulés, avec un programme apolitique, détaille le militant. Leur objectif est d’infiltrer tous les milieux, que ce soit l’université, le monde de l’entreprise ou la politique. » Si l’EMF réfute les accusations de « frérisme » ou d’« islamisme », force est de constater que l’organisation musulmane participe régulièrement à la dénonciation de l’islamophobie en France, concept victimaire inventé par les Frères musulmans.

En septembre dernier, certains d’entre eux participaient ainsi à un colloque à Bruxelles sur ce thème au cours duquel la France était accusée d'« islamophobie », de « colonialisme » ou encore de « suprématie blanche ». Au même moment, l'organisation publiait un rapport sur les « pratiques discriminatoires et islamophobes au sein de l'enseignement supérieur ».

Pour Yvenn Le Coz, comme pour Vianney Vonderscher, l’apparition des listes « Active ton CROUS » et le soutien qu’elles reçoivent au sein du monde étudiant sont la preuve du communautarisme qui gangrène peu à peu les universités. « C’est la conséquence de l’islamo-gauchisme dans les facs », lance le militant de l’UNI. « Ils sont à l’aise, ils arrivent à trouver facilement des étudiants pour être sur leurs listes », abonde le président de la Cocarde.

À l'inverse, les syndicats de droite, régulièrement menacés, peinent souvent à convaincre des étudiants de se présenter sur leurs listes. « Tout cela montre cette mainmise de l’islamo-gauchisme sur les facs, précise Vianney. On l’a bien vu au moment des attaques du Hamas contre Israël… » Pour les deux jeunes hommes, joints par BV, cela n’est que le reflet de ce qui se passe à l’échelle nationale. « De la même façon qu’on voit émerger des listes communautaires lors d’élections locales, des étudiants présentent maintenant des candidatures communautaires pour les élections universitaires. L’islam radical gagne du terrain parmi les étudiants. Ça reste inquiétant, mais on n’est pas surpris, quand on connaît l’état d’islamisation du pays », analyse Vianney. De quoi rendre inquiet Yvenn, qui craint que les listes « Active ton CROUS » ne réalisent un « très bon score ».

La mobilisation des étudiants de droite

Pour faire face à ce communautarisme, l’UNI et la Cocarde appellent les étudiants à voter massivement pour leurs listes respectives. Depuis ce 6 février, alors que les bureaux de vote ont ouvert sur les campus, les militants de droite sont souvent chahutés, menacés, voire agressés. À Grenoble, « des gauchistes ont tenté - sans y parvenir - d’arracher notre banderole », dénonce Vianney. « À Paris, des militants antifas ont quadrillé le Quartier latin pour trouver nos militants », ajoute-t-il. Les militants de l’UNI doivent aussi faire face aux violences. « Des militants d’extrême gauche appellent à agresser nos militants, s’insurge Yvenn. À Nantes, lors d’une assemblée générale dans un amphithéâtre, des gauchistes appellent à s’en prendre aux militants de l’UNI. À Grenoble, nos militants se sont retrouvés enfermés dans Sciences Po. » À Lyon, les murs du campus sont couverts de graffitis anti-UNI (« Tu votes UNI, on te punit »). À Rennes, des militants du syndicat de droite ont été pris à partie par des jeunes cagoulés. Ce 7 février, encore, à Bordeaux, un militant de l’UNI a été « lâchement » agressé par six antifas, dénonce son syndicat.

Contre cette mainmise de l’extrême gauche sur les universités, la Cocarde, présente dans treize CROUS, souhaite « faire un bien meilleur score qu’il y a deux ans, imposer ses thèmes et continuer à se faire connaître ». Et, pourquoi pas, gagner un ou deux élus ? L’UNI, de son côté, espère d’abord « conserver ses quatorze élus et peut-être en obtenir de nouveaux ». Pour les deux syndicats, « l’objectif est de reprendre du terrain à l’extrême gauche ».

Clémence de Longraye
Clémence de Longraye
Journaliste à BV

Vos commentaires

18 commentaires

  1. Si le livre de PERONCEL-HUGOZ, « Le radeau de Mahomet », écrit en 1983 avait alerté nos dirigeants de l’époque et suscité les mesures nécessaires pour faire reculer le danger, Madame BERGEAUD-BLACKLER n’aurait pas eu à publier sa remarquable étude. Maintenant le mal est fait et le retour en arrière peu vraisemblable.

  2. Petit à petit, on s’habitue… et on arrive aux excès d’Evergreen, ce scandaleux résultat du laxisme face au wokisme…

  3. Dommage que la Libre Pensée » soit trop occupée à terrasser la religion catholique, car elle aurait bien du travail côté islam. Un trop gros morceau pour elle probablement.

  4. A n’en pas douter, ce sera le prochain sujet de l’émission publique C à vous. Mais peut-on espérer la présence d’intervenants impartiaux et honnêtes dans cette émission financée par le con-tribuable spolié ?

  5. Si nous sommes « islamophobies », « colonialistes » ou encore « suprêmes blancos », si nous sommes tout cela à la fois, j’invite tous les étudiants musulmans qui pensent cela à quitter ce pays qu’ils maudissent. On ne les retiens pas et …. on ne s’en portera que mieux.

  6. Serait-ce une nouvelle incursion d’Erdogan pour s’insinue dans notre système politique comme en Allemagne en vue des « européennes » ?

    Quand dar malin aura-t-il le courage de s’attaquer sérieusement aux frères musulmans ? Plus compliqué que pour « la Citadelle » à Lille !!!

  7. Si on exigeait un concours d’entrée pour être admis dans chaque fac comme on le fait pour les écoles d’ingénieurs, les universités ne seraient pas autant gauchisées.

    • D’accord avec vous ! Cela ferait un premier tri sur la volonté ou non de pseudo-étudiants d’étudier dans un but précis..

  8. On a donné à leurs parents des boulots pas trop mal payés…employés municipaux par exemple comme dans ma ville…. Et ils ont pu faire des études jusqu’à arriver en fac ou en grande école… Et maintenant ils vont prendre le pouvoir… grâce à nos extremo-gauchos

  9. Sournoisement ils s’incrustent partout , sont très discrets , polis et dès qu’ils sont en nombre suffisant c’est là que tout dégénère . Et dès qu’on a à y redire ils se réfugient derrière ce mot magique « raciste » nous sommes tous des racistes . Il va falloir que la loi reconnaisse le racisme anti blancs qui sévit partout , dans la rue , les écoles , le sport , les entreprises et dont le peuple français est victime au quotidien . Souhaitons à UNI et COCARDE une large majorité de voix et que ces étudiants menacés votent en faveur de ces partis pour leur assurer une large victoire afin de mettre fin à ce parti qui n’a pas sa place dans nos universités .

    • Des villes et leurs banlieues sont la quintessence de ce communautarisme qui s’est débridé depuis des décennies ! … Tout le monde le sait mais personne ne fait rien … Allez voir certaines villes « tenues » par des « sinistres » en fonction ou pas actuellement et vous comprendrez que ce ne sont pas ceux qui se vantent d’être des « partis de gouvernance » qui sauront prendre les bonnes décisions pour inverser cette « islamisation frériste » ! …

    • dès qu’ils sont en nombre suffisant… C’est un phénomène naturel, la loi du nombre les rends représentatif et oblige à les prendre en compte puis de cet notoriété il leur reste à prendre le pouvoir.

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