Le Bois-de-l’Étang : territoire salafiste, quoi qu’en pense madame le maire

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Depuis ses adeptes passant à l’acte terroriste jusqu’à ses prosélytes qui écument lieux publics et mosquées pour prêcher virilement leur bonne parole, le salafisme – mouvement rigoriste sunnite prônant un retour à l’islam originel, du temps du prophète – essaime un peu partout sur le territoire national, et particulièrement dans les quartiers où la religion musulmane est significativement représentée.

En France, les salafistes "seraient aujourd’hui entre 30.000 et 50.000. Mais tous n’appartiennent pas au salafisme djihadiste. La plupart des salafistes français sont des “quiétistes” et sont opposés à la violence. “La porosité entre les deux courants est une réalité avérée et l’on constate régulièrement des passages de la catégorie pacifique à l’autre”, prévient une récente note du Service central de renseignement territorial" (Valeurs actuelles).

Mais, pour certains délicats problèmes de société, c’est devenu une habitude de cacher la poussière sous le tapis et, plutôt que de prendre des mesures coercitives à l’égard d’un courant de l’islam qui s’avère de plus en plus virulent, d’aucuns n’apprécient pas qu’on soulève le tapis en question, telle Nelly Dutu, maire PCF de La Verrière (Yvelines), qui s’est insurgée contre un récent article du Journal du dimanche mettant en lumière la mainmise du salafisme sur sa commune.

En effet, selon l’hebdomadaire, ce courant radical de l’islam aurait "pris le contrôle" du quartier du Bois-de-l’Étang. Le JDD évoque "une police des bonnes mœurs" qui "veillerait au respect des règles vestimentaires, le voile pour les femmes, et pousserait jusqu’à la vérification des cabas pour déceler l’achat d’éventuels produits prohibés. Les réfractaires seraient pris pour cibles : harcèlement collectif, voire violences physiques (crachats, jets de pierres)" (Actu.fr, 78actu).

Pour Nelly Dutu, il s’agit là d’un article « faux et qui ne reflète pas la réalité » de La Verrière, et particulièrement le quartier incriminé. L’élue accuse même le journaliste de s’être contenté, sans se déplacer, de ce que lui auraient dit les Renseignement généraux, affirmant que « le Bois-de-l’Étang n’est pas une zone de non-droit ».

Pourtant, Le Parisien rapporte que « le centre social aurait été déserté, à cause des activités telles que la danse ou la musique, proscrites par la religion. Une situation qui a conduit la Caisse d’allocations familiales à supprimer sa subvention l’an dernier. » Ce à quoi la municipalité répond avec aplomb : « C’est seulement parce que la charte de la laïcité n’était pas affichée à l’accueil ! » (op.cit.).

C’est aussi au Bois-de-l’Étang – et pas à Lisieux ou Lourdes ! – qu’Alexandre Dhaussy – un converti à l’islam qui avait poignardé un militaire à La Défense, en 2013 – fut interpellé. Sans parler des violences urbaines qui sont fréquentes dans ce quartier. Et, contrairement à ce que prétend madame le maire, le taux de chômage n’explique pas tout.

« La justification, c’est le début du mensonge », dit le proverbe.

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