Bientôt 5 millions de dollars pour chaque Afro-Américain de San Francisco ?

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Non, le père Noël n’est pas originaire de Laponie, il vient de San Francisco. Le 14 mars dernier, le Comité consultatif des réparations faites aux Afro-Américains de San Francisco (AARAC), créé en 2020 après la mort de George Floyd, a rendu public un ensemble de 111 propositions pour mettre un terme aux « dommages institutionnels causés par la ville [de San Francisco] infligés aux communautés afro-américaines ». Entre autres mesures, le comité, composé de 15 personnes issues « des diverses communautés afro-américaines de San Francisco », a proposé « un paiement forfaitaire unique de 5 millions de dollars à chaque personne éligible » et un revenu minimal annuel de 97.000 dollars pour au moins 250 ans (sic) aux personnes « afro-américaines à faible revenu ». Et c’est loin d’être fini ! « La conversion de logements sociaux en copropriétés avec un achat de 1 dollar pour les résidents éligibles », mais également « l’élimination de la dette des ménages noirs afin qu’ils puissent se constituer un patrimoine ». Que de belles promesses ! Parallèlement à ces mesures, le comité encourage la création d’un programme obligatoire de base sur l’histoire et la culture des Noirs pour toutes les écoles publiques de la ville. Une proposition qui fait suite à une précédente résolution adoptée par le conseil municipal de la métropole en août 2020.

Une décision « irréaliste » et « ridicule »

Aux États-Unis, nombreux sont ceux qui trouvent les propositions du comité aberrantes. Loin de promouvoir l’élévation par le mérite, ces mesures sont perçues comme une humiliation par certains. Interrogé par Fox News, Xavaier DuRousseau, ancien membre du mouvement Black Lives Matter (« Les vies noires comptent »), a déclaré : « Ce sont 111 façons d'inciter les Noirs américains à penser que nous devons dépendre d'un système de subventions pour réussir. » Et d’ajouter : « C'est dégoûtant pour moi que nous nous concentrions davantage sur l'esclavage, qui a pris fin en 1865, que sur les anciens combattants qui sont dans les rues de San Francisco, sans abri et mendiant de la monnaie en 2023. C'est là qu'ils doivent commencer à envoyer leur argent ! »

Une dette de 600.000 dollars pour chaque non-Afro-Américain

Si le Comité consultatif des réparations faites aux Afro-Américains de San Francisco ne donne pas les clés du financement des mesures qu’il propose, le Hoover Institution de l’université de Stanford a estimé leur coût. « J'ai analysé certaines parties de cette proposition et j'estime que son coût, présenté par ménage, sera de près de 600.000 dollars par ménage non afro-américain de San Francisco », indique Lee Ohanian, professeur d’économie au sein de la prestigieuse université. Une mesure exorbitante dont le spécialiste démontre l’impossible réalisation : « Payer 5 millions de dollars à 35.455 personnes totalise environ 175 milliards de dollars. Pour mettre cela en perspective, le budget de la ville pour l'exercice en cours est de 14 milliards de dollars, alors que cette somme proposée dépasse les budgets actuels de tous les États américains, à l'exception de la Californie, de New York et du Texas. » Et de conclure : « La mise en œuvre des recommandations du Comité des réparations n'est pas la solution à ces problèmes. Il s'agit plutôt d'une proposition qui entraînerait des déménagements massifs d'entreprises et de ménages, entraînant finalement la faillite de la ville. »

On eût préféré que Chesterton se trompe, lorsqu’il écrivait que « le monde moderne est plein d’anciennes vertus chrétiennes devenues folles ». Que des gens qui n’ont jamais réduit personne en esclavage soient contraints de dédommager des gens qui ne l’ont jamais subi dans un État qui ne l’a jamais appliqué est terriblement affligeant. La méritocratie est morte, vive le clientélisme et la discrimination positive ! Drôle d’époque…

Julien Tellier
Julien Tellier
Journaliste stagiaire à BV

Vos commentaires

18 commentaires

  1. Si les montants ne sont pas comparables, il n’en reste pas moins que la pratique de la repentance est la même en France avec nos ressortissants étrangers, notamment du Maghreb : CMU, AME, visa dès le 6ème mois, regroupement familial, plus aides en tout genre de la part des régions et des départements, accueil et formation des mineurs étrangers etc. etc….

  2. Ça s’appelle « le rêve américain » qui est d’ailleurs plutôt une folie furieuse, un hubris. Qu’ils fassent ça le plus vite possible, j’adore les enterrements de première classe, et il reste encore quelques clous disponibles pour fermer le cercueil.
    Et pour ceux qui veulent faire des affaires en boursicotant, il est temps d’acheter des actions des labos pharmaceutiques produisant le fentanyl et toutes les autres drogues d’ailleurs, car les cours vont monter en flèche.

  3. Le clou est enfoncé.
    Je préfère dorénavant le modèle civilisationnel proposé par l’Asie que celui proposé par l’occident.
    Raz le bol du wokisme, de l’islamisme et de l’indigènisme.

  4. Il est bien entendu que ceux qui prônent cette aberration seront dispensés de cotiser. Eux ils donnent des leçons, les autres en subissent les conséquences. Et je fais un pari : il y a bien un(e) abruti(e) en France qui va reprendre l’idée. Devinez à qui je pense?

  5. Cette société s’écroule avec ces politiques qui perdent la boule. Les USA vecteurs de toutes les modes aberrantes sont en train de se saboter. Il faut détruire la race blanche pour la remplacer par une autre avec ses propres valeurs, c’est la rançon du progrès du nouveau Monde.

  6. C’est le grand mystère de l’idéologie de la repentance : ceux qui présentent leurs excuses n’ont rien fait, et ceux qui devraient les recevoir ne sont plus là…

  7. Cher monsieur Tellier. Je suis heureux de voir qu’il existe des jeunes comme vous qui sont résistants au virus du wokisme.. Bonne continuation et réussite.

  8. On peut toujours proposer …surtout quand on postule à une éligibilité possible…reste la réalisation et ça on en sait quelque chose..

    Autant en emporte le vent.

  9. Et le pire, c’est que l’esclavage a été causé par les noirs africains eux-mêmes !: Les « blancs » attendaient sur les plages africaines qu’on leur livre les esclaves. Les blancs ne rentraient pas en brousse à cause de la peur du Paludisme, et si c’était le cas, il aurait fallu un véritable corps expéditionnaire pour aller enlever les Africains de leurs village!! Il faut comme même être raciste pour s’imaginer qu’il venait bêtement en hommes libres sur les plages!!! Non: ils étaient déjà enchainés à ce moment-là, et prêt à être vendu par leurs « frères »

    • Tout à fait ! C’est pour cela que j’avais mis dans mon commentaire que les descendants d’esclaves devraient se retourner et réclamer des indemnisations auprès de leurs congénères qui se chargeaient de ce lamentable commerce

    • Tout à fait exact. Mais ce fait est occulté en permanence. Je me souviens avoir visité Goré et lorsque j’ai demandé comment étaient capturés et arrivaient les futurs esclaves, j’ai eu droit à un regard foudroyant du guide et à un changement immédiat de sujet.

      • En effet, à l’époque j’avais visité l‘île de Gorée, c’était le marché aux esclaves et qu’on ne vienne pas nous donner des leçons !

  10. L’occident se détruit tout seul. Même pas besoin, des russes ou des chinois pour ça, le gaucho-woko-droit de l’hommisme s’en charge à merveille.

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