Baiser forcé ou viol barbare : l’indignation sélective des féministes

féminisme

On aurait pu penser qu’un viol atroce et barbare, commis sur une jeune femme de 29 ans par un individu défavorablement connu des services de polices, susciterait l’émotion, et même l’indignation, de l’ensemble des militantes féministes et de leurs alliés politiques et médiatiques. Mais c’était sans compter sur l’aveuglement, ou du moins l’indignation sélective, de ces féministes du XXIe siècle. Car plutôt que de s’émouvoir du sort d’une jeune Française, toujours entre la vie et la mort après avoir subi au début du mois d’août un viol accompagné d’actes de torture, une très grande majorité de ceux qui revendiquent l’étiquette féministe détournent le regard.

Quand les médias passent sous silence un viol barbare

Depuis plusieurs jours maintenant, plutôt que de dénoncer les sévices infligés à la jeune Cherbourgeoise et de s’inquiéter de son sort, les féministes ont ainsi toutes (ou presque) le regard rivé vers l’Espagne. D’une même voix, elles dénoncent – avec raison – le baiser forcé de Luis Rubiales, président de la Fédération espagnole de football, sur la joueuse Jenni Hermoso en marge de la finale de la Coupe du monde de football féminin qui s’est tenue le 20 août dernier. Quitte à laisser tomber dans l’oubli la jeune femme française toujours dans le coma…

Ainsi, la presse de gauche, alliée de la cause féministe, restée bien silencieuse lors de l’agression à Cherbourg, s’époumone aujourd’hui à dénoncer le « MeToo espagnol ». Le Monde, journal de référence, qui s’est contenté d’une simple dépêche pour relater l’agression commise en Normandie, multiplie aujourd’hui les papiers - une dizaine à ce jour - sur le cas espagnol. Même constat dans les colonnes de Libération où l’on ne trouve qu’un court article bâtonné sur le drame de Cherbourg mais de longues et nombreuses analyses sur le baiser forcé. Et enfin, alors que France Inter semble avoir totalement passé sous silence le viol commis contre une jeune Française, la station publique relate quasiment chaque jour les rebondissements de l’affaire espagnole. À croire qu'un viol barbare vaut moins qu'un baiser forcé...

Un traitement médiatique partial qui finit par agacer de nombreux Français. L’avocat Gilles-William Goldnadel dénonce ainsi, sur X (anciennement Twitter)« l’indifférence sur le sort d’une jeune femme de Cherbourg violée par Oumar […] avant d’être torturée. […] Le féminisme de gauche qui disait défendre les femmes est infâme. » Un sentiment partagé par Alice Cordier, porte-parole du collectif féministe identitaire Nemesis, qui se désole : « Cette génération où un baiser volé en Espagne fait plus de bruit qu’un viol avec actes de barbarie à Cherbourg. »

Les médias ne sont pas les seuls à se désintéresser du sort de la victime de Cherbourg. Des élus, à l’instar de Marie-Charlotte Garin, députée écologiste du Rhône, n’oublient pas d’apporter leur soutien aux joueuses espagnoles mais omettent d'écrire le moindre mot sur l’agression en Normandie. Son collègue Olivier Faure a, quant à lui, bel et bien réagi au viol de Cherbourg. Mais loin de soutenir la jeune femme torturée, le patron des socialistes préfère se servir de cette agression pour dénoncer un prétendu racisme à l’encontre de l’agresseur. Si certaines personnalités politiques de gauche - dont Sandrine Rousseau - ont tout de même apporté leur soutien à la victime normande, toutes refusent de s'interroger sur les causes réelles d'un tel drame.

Minimiser l’insécurité

Et quand ce n’est pas le baiser forcé qui accapare l’attention des féministes et de leurs alliés, le sujet de l’abaya, remis au cœur de l’actualité à quelques jours de la rentrée scolaire, leur permet une nouvelle fois de détourner le regard. Ainsi, depuis l’annonce de l’interdiction de cette tenue dans les établissements scolaires, nombreuses sont les femmes politiques de la NUPES - Mathilde Panot, Clémentine Autain, Manon Aubry... - à dénoncer « le contrôle social sur le corps des femmes » exercé par le gouvernement. Mais où étaient-elles pour s’indigner du viol atroce subi par la jeune Cherbourgeoise ?

Qu’on ne s’y trompe pas, derrière cette indignation à géométrie variable se cache une volonté politique de faire du viol de Cherbourg un simple fait divers – et, par la même occasion, d’empêcher le débat sur l’insécurité – et du baiser forcé ou de l’abaya de véritables combats politiques.

Clémence de Longraye
Clémence de Longraye
Journaliste à BV

Vos commentaires

32 commentaires

  1. L’indignation à géométrie variable dépend étroitement de l’origine ethnique de l’agresseur et non de la gravité de l’agression. Mais est-ce bien surprenant vu le pédigrée de ces féministes auto-proclamées?

  2. Le baiser d’un blanc est plus dangereux que le viol barbare infligé par un africain. Qu’est-il souhaitable pour Panot, Rousseau, Garrido, …. , le premier ou le second ?

  3. Toutes ces petites histoires qui devraient faire 3 lignes dans le journal en fond des kilos pour pour nous convaincre que notre culture est bonne à jeter au feu !
    Toutes ces autruches qui nous gouvernent peuvent aujourd’hui mesurer l’ampleur des dégâts que leur négligence à causé…
    Nous sommes ici devant une grande réussite de jupiter : L’INVERSION DES VALEURS…

  4. Pain béni pour ces woke-féministes, ce baiser « inapproprié »! Voilà qui leur permet de se gargariser d’atteinte à la féminité et au droit de disposer de leur corps, etc… Alors que ce problème – surtout de la part d’une sportive en pleine possession de ses moyens – aurait dû se régler dans l’instant, par une « claque dans la gueule » bien forte et surtout bien méritée, devant des milliers de spectateurs et des millions de téléspectateurs, humiliante à souhait pour son auteur.
    Mais voilà, faire commerce du droit à l’indignation et à la manifestation massive était bien trop tentant!

  5. Je suis une femme mais pas féministe du tout. Chacun à sa place. Ce sont des H.Y. Quel monde dépravé!…Que devient la femme de Cherbourg? Et dans l’affaire Palmade, le petit garçon défiguré, l’homme polytraumatisé et la femme qui a perdu son bébé? Silence radio. Ce ne sont que…des faits divers!

  6. Toutes ces féministes ont l’indignation à géométrie variable et le courage en peau de lapin. L’indignation est facile lorsque l’on ne risque rien et que l’on marche dans le sens du vent.

  7. En effet ces indignées sélectives de gauche sont dans leur rôle ! Rechercher le client pour les prochaines élections . Alors comme il y a un potentiel de voix non négligeable pour ce qui est de défendre le port des tenues religieuses islamiques et parmi les écervelées en mal de reconnaissance , on ratisse large mais le problème c’est que ce genre de chaland pourrait s’avérer très volatile par la suite et les gauchos se retrouver nus !

  8. que les Autain Panot Rousseau et autres pimprenelles la mettent en veilleuse puisqu’elles ne s’expriment que pour dire des inepties! Le baiser volé me fait dire  » pouah »!! mais l’empalement de Cherbourg çà me fait hurler d’indignation et de rage et de colère ! j’ose espérer qu’il n’y aura pas de  » bis repetita » de cette bestialité d’un autre âge en France ou ailleurs –
    Le baiser volé à coté fait figure de  » fait divers de pacotille » à coté de la Barbarie de Cherbourg ! et donc ce fait divers de pacotille est à la mesure des pimprenelles précité !

  9. Qu’on s’occupe de se qui se passe en France OK. C’est une honte ces collectifs politiques sont à vomir. Les médias sont lâches et toute cette agitation pour un truc qui ne nous concerne pas plus que le conflit dans le Dombass devient pénible.

  10. Ce sont de drôles de féministes, elles crient aux scandales lorsque une femme est agressée par un Européen mais quand c’est une personne non européenne et non judéo chrétienne alors là elles crient au scandale, ou lorsque les jeunes fille musulmane sont obligées de mettre sur leurs têtes un foulard ou d’habillées avec l’abaya alors là silence ou comme les femmes excitées de la Nuppes

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