Aurore Bergé contre les réseaux sociaux : une « modération » sujette à caution

« Le temps de l’irresponsabilité est révolu. » Lundi 2 juin, le ton est monté d’un cran entre Aurore Bergé et les réseaux sociaux. Le ministre chargé de l’Égalité entre les femmes et les hommes avait convoqué dans son bureau les représentants de Meta, Snapchat, TikTok, Twitch, YouTube et autres X afin de leur remonter les bretelles et leur demander des comptes quant à leur obligation de modération des contenus « haineux » sur leurs plates-formes. « La mission qui m’a été confiée est de protéger la société et nos enfants de la haine. Les contenus racistes, antisémites, sexistes ou anti-LGBT qui prolifèrent sur Internet en font partie », a-t-elle expliqué.
"Ici ce qui s’applique, c’est la loi française"
Obligation de modération: Aurore Bergé a convoqué les plateformes ce lundi au ministère #BFM2 pic.twitter.com/WCFjU0SKxj
— BFMTV (@BFMTV) June 2, 2025
Sur un ton ferme, Mme Bergé a exigé d’en savoir plus sur les moyens mis en œuvre par les plates-formes dans leur lutte contre les contenus jugés « problématiques ». De combien de modérateurs francophones disposent-elles réellement ? Quel est le nombre d’infractions tolérées avant que le compte d’un utilisateur ne soit suspendu ? Les géants de la tech ont jusqu’au 14 juillet pour formuler des « réponses écrites claires » à ces questions. Une autre convocation, pour « voir ce qui a évolué », sera organisée dans la foulée.
Une modération hémiplégique ?
Parmi tous les contenus violents circulant sur le Net, Aurore Bergé semble avant tout préoccupée par ceux qui touchent les femmes. Elle s’est ainsi émue du hashtag #skinnytok qui fait la promotion de l’ultra-minceur auprès des jeunes filles et véhicule des injonctions culpabilisantes. Elle s’en est également prise à un certain AD Laurent, influenceur et acteur porno, accusé de propager « une culture de l'hypersexualisation » et de la soumission des femmes. Le sort de cet affreux « masculiniste » a d’ailleurs été scellé en deux coups de cuillère à pot : après avoir reçu un courrier du ministre, la plate-forme TikTok a pris moins de 48 heures pour supprimer son compte aux 1,8 million d’abonnés. Une célérité qui laisse rêveur.
⛔️ Suite à mon signalement hier, le compte "AD Laurent" a été banni de la plateforme TikTok.
Et depuis ce signalement, vous êtes très nombreux à m'écrire pour m'indiquer d'autres comptes. D'autres signalements suivront. Les réseaux sociaux ne sont pas une zone de non droit. pic.twitter.com/21yZRluWnj
— Aurore Bergé (@auroreberge) May 15, 2025
Sans vouloir prendre la défense d’un jeune homme dont les contenus et discours étaient assurément néfastes pour ses abonnés, n’existe-t-il pas des « influenceurs » autrement plus menaçants pour la sécurité des Français ? Est-il envisageable de demander à notre gouvernement d’être aussi intransigeant envers les comptes de rappeurs qui crachent sur la police et font l’apologie de la drogue, envers les comptes d’islamistes qui prônent l’application de la charia ou, plus globalement, envers tous ceux qui prêchent la haine des Blancs sur Internet ?
L’actualité récente nous a en effet appris qu’il existait de nombreuses personnalités très suivies sur les réseaux sociaux qui appelaient en toute impunité à la violence contre les Français. L’un d’eux est d’ailleurs passé à l’acte : en février 2024, un homme avait ainsi fait plusieurs blessés lors d’une attaque au couteau à la gare de Lyon. On avait ensuite découvert de nombreuses vidéos que l’assaillant avait postées sur les réseaux sociaux dans lesquelles il crachait sa haine de la France. « Je n’aime pas la France, je déteste tous les Français », y jurait-il, face caméra.
"Je n'aime pas la France, je déteste tous les français."
L'attaque de #GareDeLyon était un crime raciste antiblancs, anti-Français. Ceux qui appellent à la haine contre la France et les Français sont complices.#Francocide pic.twitter.com/6e4q53ukYX— Stéphane Ravier (@Stephane_Ravier) February 4, 2024
Mais est-ce ce genre d’influenceurs qu’Aurore Bergé a dans le viseur ? Lundi, sa grande séance de sermonnage des plates-formes numériques s’est déroulée en présence de l’Arcom, une agence de contrôle certes indépendante mais non moins politisée. Si cette autorité devait réguler Internet comme elle régule le PAF, on imagine déjà sur quel type de contenus sa foudre tomberait…
De même, le ministre chargé de l’Égalité entre les femmes et les hommes s’est réclamé du Digital Services Act (DSA) pour menacer les réseaux sociaux de sanctions. Cette législation européenne, qui exige des plates-formes le retrait des publications jugées problématiques, vise à renforcer la lutte contre la « désinformation » et la « haine » en ligne. Une ambition louable mais potentiellement dangereuse. En effet, qui décidera de ce qui relève de la « haine » ? À gauche, la moindre volonté de réduire les flux migratoires ou de s’opposer à l’entrisme islamique constitue déjà un acte raciste. Gare, donc, à ce que la « modération » ne soit pas le faux nez d’une répression à sens unique.

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31 commentaires
Toujours plus de contrôle pour l’appareil d’état aux mains de la gauche française bourgeoise franc maçonne , totalitaire de plus en plus au fur et à mesure qu’elle perd du terrain.
« Gare, donc, à ce que la « modération » ne soit pas le faux nez d’une répression à sens unique. » Parce que ça pourrait être autre chose?
Quelle est la légitimité d’Aurore Bergé pour donner des cours d’intégrité, elle qui a été impliquée dans l’affaire des crèches dûment et promptement étouffée par ses petits copains du gouvernement.
Cette girouette politicienne serait-elle devenue la remplaçante de Monsieur Breton , le pourfendeur des plateformes ébergeant des réseaux sociaux , non conformes au nouvel ordre européen .
Le temps de l’irresponsabilité est révolu, là je suis bien d’accord en ce qui concerne ce gouvernement, bien sur ce sont les français qui seront ciblés et non les influenceurs étrangers dont les messages sont plus que douteux , toujours l’inversion des valeurs que je ne supporte plus
Je suis complètement en accord avec votre commentaire
Il est à prévoir que la censure sera choisie, à sens unique. Victimes expiatoires : l’extrêêême droite, les gaulois non-macronistes progressistes européistes, les blancs, tous racistes forcément.
Quant à l’individu sur la vidéo qui dit détester la France, il a oublié d’accuser les Français qui ont tué la petite »Lucie » à l’époque quaternaire. …
Patience, ils finiront par être dégagés aux prochaines élections ! Quant aux lois iniques, qui em…. Les Français ne sont pas des lois divines, elles peuvent être abrogées par le prochain gouvernement de la droite conservatrice à condition que les veaux aient le courage de voter pour cette dernière
Où est le nouveau Clavel qui quittera un plateau de télé en lançant avec panache : »MM les censeurs, bonsoir ! » ?
Sous son masque angélique, Mme Censure avance. Après les lois Pleven et Gayssot, déjà liberticides, les censeurs continuent leur dictature.
La censure, une fois installée, se développe ensuite sans aucun frein. Il n’y a que le premier pas qui coûte, le reste baigne.
Tout ça est surtout dangereux pour la liberté, déjà sur certains réseaux les algorithmes ne permettent pas d’exprimer des idées contraires au politiquement correct, il faut être lisse par exemple sur orange on est vite raciste, injurieux et quand ils ne savent pas c’est autre motif et il y a même des sujets qu’il ne faut pas aborder comme l’immigration, la censure est très active et sur MSN c’est à peu près la même chose
L’ARCOM, une agence de contrôle « indépendante » ? Qui laisse les chaînes publiques annoncer sans honte qu’elles sont interdites aux partis d’opposition et à leur représentant, qui ferme arbitrairement la première chaine de la TNT sans se soucier de l’avis des téléspectateurs et des 400 travailleurs qu’elle met au chômage, qui a dans son viseur CNews qui, elle, reçoit régulièrement sur ses plateaux Julien Dray (ancien collaborateur de Mélenchon), Olivier Dartigolles ancien porte parole du PCF, et qui passe son temps à lancer des invitations à venir debattre à tous les partis politiques et dont on constate qu’à gauche, il n’y a pas beaucoup de courageux pour répondre à ces invitations. L’ARCOM qui décide pour vous de ce que vous devez écouter ou regarder sans vous laisser le choix ? L’ARCOM indépendante ? Dont le président a soigneusement été choisi pour ses opinions ouvertement affichées de gauche. L’ARCOM, à la botte, oui !
complètement d’accord