Aurélien Taché : « un verre ou deux », bonjour les dégâts !

taché

Au fond, « il n’y a rien de méchant », a déclaré Aurélien Taché, député NUPES, tendance écolo, du Val-d’Oise, bien connu de nos lecteurs pour sa passion pour les serre-tête et sa défense des trouples, après avoir fichu le bazar dans un théâtre parisien en début de semaine. Comme dirait Gérald Darmanin, « il n’y a pas mort d’homme » ! Mais tout de même, un député de la nation, légèrement ou complètement bourré - les versions divergent selon que l’on est du côté du manifestant ou de celui, non pas de la police, mais du régisseur du théâtre -, qui perturbe une représentation théâtrale, ce n’est pas banal.

Mardi soir, donc, Aurélien Taché assistait à la pièce de Benjamin Guillard Lettres à Anne, jouée au théâtre Lepic à Paris. Une pièce inspirée de la fameuse correspondance que François Mitterrand adressa à sa maîtresse Anne Pingeot entre 1962 et 1995. Il paraît que ces lettres sont sublimes. La preuve : Laurent Gerra en a fait son miel ! On imagine que l’adaptation pour le théâtre ne doit pas être du même tonneau. En tout cas, Aurélien Taché, « totalement saoul, a profondément perturbé la représentation ». Il se serait mis à parler fort, « applaudissant de manière absurde [peut-être une manie prise à l’Assemblée nationale, du temps où il siégeait avec LREM ?], invectivant le comédien jusqu’à ce que ce dernier s’interrompe et lui demande de sortir [peut-être une manie prise à l’Assemblée nationale depuis qu’il siège avec la NUPES ?] », a expliqué Benjamin Guillard dans un tweet. Ce dernier décrit la suite de la scène sans doute pas prévue au scénario de la pièce : « Il a ensuite lamentablement menacé le régisseur de représailles. C’était absolument hallucinant et lamentable. » Et d’interpeller par tweet le député : « Pour qui vous prenez-vous, Aurélien Taché ? Dans quel monde vivez-vous ? » Parce qu’en plus, l’élu aurait déclaré : « Vous allez entendre parler de moi, je suis un député », si l’on en croit l’actrice Marie-Clotilde Ramos-Ibanez, présente dans la salle. N’a pas osé ou eu la présence d’esprit de s’exclamer : « La République, c’est moi ! » Certain a essayé, il a eu des problèmes. Bon, ça, c’est la version côté théâtre.

Côté Taché, maintenant. Ce dernier avoue avoir « un peu naïvement perturbé la séance » après avoir consommé « un verre ou deux » au cours du dîner qui avait précédé. Le « un verre ou deux » est un grand classique ! À l’AFP, Taché a déclaré que, certes, ses applaudissements n’étaient « pas appropriés » mais qu’il était parti dès qu’on le lui avait demandé. « En râlant, c’est vrai, mais je n’ai invectivé personne. Il n’y a rien de méchant », a-t-il précisé. Manquerait plus que ça, qu'il soit méchant !

Côté Assemblée nationale maintenant ? La présidente du groupe EELV, Cyrielle Chatelain, un tantinet embarrassée, a reconnu que « ce qui est décrit par Benjamin Guillard est inacceptable, totalement inacceptable », ajoutant : « Nous avons un règlement intérieur dans notre groupe. » Donc, des « des sanctions éventuelles »… Peut-être une interdiction de fréquenter la buvette de l'Assemblée ?

Ce pauvre Aurélien Taché n’avait sans doute pas besoin de ça, lui qui a été condamné, le 7 septembre dernier, à 5.000 euros d’amende pour violence et outrage par le tribunal judiciaire de Niort. Il avait traité des policiers de « baqueux de merde ». On n'ira pas plus loin sur ce nouvel épisode des aventures fantastiques d'Aurélien Taché, sachant que, bien évidemment, les bonnes âmes de gauche vont vite s'insurger contre la récupération politique qui ne manquera pas d'être faite de cette affaire par la droite et l'extrême droite. D'ailleurs, un homme de gauche bourré en public, ça doit être quelque chose d'accidentel. À la différence de l'homme de droite chez qui cela doit relever du « systémique ». D'un côté, une victime. De l'autre, un bourreau. J'exagère ? On verra...

Georges Michel
Georges Michel
Editorialiste à BV, colonel (ER)

Vos commentaires

41 commentaires

  1. En voilà un qui porte bien son nom.
    Il semble ne pas avoir la lumière au plafond et peut-être cherche t’il la vérité dans l’alcool.

  2. D’un âne on ne fera jamais un cheval de course !
    Encore que nous avons de sacrés attelages de galopeurs en politique. Imaginons Aurélien et Sandrine dans les mêmes brancards !!!
    Mais bon, il a reconnu avoir bu un verre ou deux. Du gros rouge… qui tache ? Cet individu n’a pas grand chose pour lui décidément alors stupidité et malchance devraient l’inciter à se retirer en ermitage, bien qu’il serait plus enclin à choisir le vignoble de l’Hermitage.

  3. Belle photo … quel regard de la pitoyable déchéance d’un activiste qui a réussi à se faire élire député par défaut d’électeurs votant. Parodie de démocratie orchestrée en tant que tactique pour s’installer dans nos légations et instaurer un pouvoir d’impuissance.
    J’ai mieux à faire que de m’interroger de quelle substance ce type était bourré.

  4. Peut-être cet éminent représentant du peuple a-t-il été légitimement inquiété par le fait que l’eau est polluée! Non seulement celle du robinet mais aussi celle de nos sources à cause du plastique dre ses bouteilles! C’est sûrement vrai, « puisqu’ils l’ont dit dans le poste »…

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