Anne Hidalgo désormais disponible en version apaisante

Paris est en guerre. Le conflit qui oppose Anne Hidalgo aux automobilistes s'intensifie. Pour mettre fin à cette invasion de la capitale par des hordes de chars Renault, Peugeot, Volkswagen et toutes autres marques émanant de constructeurs avides de pollution, l'équipe municipale s'apprête à créer des « zones apaisées ». Dès 2024, dans les quatre arrondissements du centre de la ville et une partie des 5, 6 et 7^e, l'ennemi motorisé devra présenter un justificatif pour SORTIR de ces havres de paix et de sérénité. Ticket de caisse prouvant qu'il est allé chez le coiffeur ou dans un supermarché, ticket de musée, de cinéma, attestation de péripatéticienne, etc. Toute preuve de la nécessité d'être passé par là permettra au conducteur impénitent de s'échapper de ce paradis piétonnier.

Cet extrait d'une interview réalisée lundi 21 février pour @bfmbusiness a été relayé par les afficionados de la voiture en ville avec, sans surprise, beaucoup de mensonges et de contre-vérités 🤦 L'occasion de revenir sur la zone apaisée et quelques idées reçues (à dérouler) ⤵️ pic.twitter.com/9b32SGaypi

— David Belliard (@David_Belliard) March 1, 2022

Les documents municipaux ne précisent pas ce qu'il adviendra du malheureux dépourvu de mot d'excuse. Les gros poissons motorisés pris dans la nasse municipale seront-ils jetés dans la Seine ou retenus en otage jusqu'à ce qu'un cycliste leur accorde son pardon ?

Dérogations permanentes, ponctuelles, taxis autorisés, VTC mais avec macaron, accompagnants de ceci mais pas cela, auto-école, visiteurs de musée, expos, artisans, dépanneurs, etc. Un fascicule de 850 pages détaillant les modalités de sortie sera mis à la disposition des usagers déterminés à comprendre si la catégorie à laquelle ils appartiennent les autorise à rejoindre les zones non apaisées.

À terme, les concepteurs de l'affaire annoncent qu'une simplification pourrait voir le jour via une solution numérique. Le passe apaisement ? Après un test nasal en pharmacie, l'automobiliste parisien saurait s'il fait partie du gratin admis à sortir de l'enclave merveilleuse. Après avoir produit son passe vaccinal à l'entrée, un passe climatique à mi-chemin, il ne lui resterait plus qu'à triompher de la dernière épreuve pour pouvoir enfin retrouver une vie normale. Une sorte de « Fort Boyard » urbain avec un adjoint d'Anne Hidalgo déguisé en père Fouras ? Toute idée festive sera soigneusement examinée par les riverains.

Passe-droit définitif à ces restrictions : l'objet roulant canonisé par sa sainteté Hidalgo : la trottinette. Électriques, à essence ou à gaz, celles-ci régneront sans partage sur les territoires libérés de l'envahisseur sur quatre roues. Les piétons ayant survécu aux divers slaloms effectués à 30 km/h seront médaillés à la sortie avec tous les honneurs dus à leur témérité.

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