Alaphilippe : la revanche du cyclisme français

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Hier, à Imola, sur le prestigieux circuit Enzo et Dino Ferrari, le coureur français Julian Alaphilippe est devenu champion du monde de cyclisme. À 12 km de l'arrivée, dans la cote particulièrement raide prévue pour sélectionner les hommes forts, il a placé un démarrage foudroyant dont lui seul a le secret. Un titre de champion du monde amplement mérité, pour un coureur qui a remporté plusieurs étapes du Tour de France, longtemps porté le maillot jaune, et a déjà triomphé sur Milan-San Remo et la Flèche wallonne.

Et surtout, un titre qui résonne comme une revanche pour tout le cyclisme français, et pour lui en particulier. Au micro de France Télévisios, hier après-midi, la ravissante et très professionnelle Marion Rousse n'a pu exulter autant que ses collègues commentateurs : les grands « féministes » de L'Humanité l'avait caricaturée, dans le lit avec son compagnon Julian Alaphilippe, en train de l'interviewer... J'imagine sa joie, hier, sur le coup de 17 heures, et le parfum de la revanche qu'elle a dû ressentir dans son for intérieur. Dénigrer les compétences et le professionnalisme d'une femme en fonction de sa vie personnelle, voilà un tropisme que certains voient comme une marque propre aux réactionnaires tant honnis par la gauche progressiste. Cette fois, pourtant, les coupables sont les communistes...

Depuis les sorties des maires écologistes de Rennes et de Grenoble contre le Tour de France, on a bien compris que ce cyclisme populaire, gratuit et qui magnifie les paysages et le patrimoine de la France, comme le courage des sportifs, n'entre pas dans les bonnes grâces de la pensée gauchiste postmoderne. Alors, tous les passionnés de ce sport merveilleux qui, comme le dit Christian Laborde, relève de l'épopée ont eu, hier, un double motif de réjouissance : la victoire de la France, mais aussi la défaite de cette gauche rance, minable, qui prétend changer l'ordre des valeurs, les traditions et les passions du peuple.

En remportant la victoire hier, en ramenant le maillot arc-en-ciel dans l'Hexagone, Alaphilippe a fait plus qu'offrir un trophée à son pays : il a remis l'église au milieu du village, et le peloton prêt à partir devant...

Olivier Piacentini
Olivier Piacentini
Ecrivain, politologue

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