À l’Assemblée nationale, un débat électrique qui met en lumière tous les problèmes du passe sanitaire
Mercredi soir jusque tard dans la nuit a eu lieu la première journée d'examen du projet de loi étendant notamment le passe sanitaire, conformément à ce qu'a annoncé Emmanuel Macron, le 12 juillet.
Un débat houleux
La tension était vive dans l'Hémicycle où, en particulier, la députée Martine Wonner, qui avait participé à la manifestation anti-passe de samedi, a été huée pour avoir appelé à envahir les permanences des députés. Celle-ci a, par ailleurs, annoncé vouloir créer son propre mouvement.
Des oppositions de principe fortes
Le début du débat a été marqué par l'intervention des différentes oppositions critiquant la méthode et la précipitation de l'exécutif.
Aurélien Taché, ex-LREM, a estimé que ce projet « repose sur une logique de division des Français totalement inacceptable » et que la majorité « n’a cessé de dresser les Français les uns contre les autres ».
« Ce triste passe sanitaire est-il vraiment utile pour lutter contre cette épidémie ? », s'est demandé Nicolas Dupont-Aignan, évoquant notamment une « diversion pour masquer la réduction des lits d’hospitalisation ».
Éric Coquerel (La France insoumise) a interpellé le gouvernement : « Vous nous installez une société de contrôle généralisé pour des mois, voire des années. »
De nombreux députés LR (Julien Aubert, Marc Le Fur) ont pointé le sort fait aux professionnels.
Marine Le Pen a dénoncé « incohérences », « entrave à la reprise économique », « coût pour les collectivités territoriales », estimant que « la rupture qui existe entre le peuple et ses élites est le fait de l’absence de respect ».
📹 "La rupture qui existe entre le peuple et ses élites est le fait de l'absence de respect." #DirectAN
À l’Assemblée nationale, je dénonce le #PassSanitaire, entrave à la reprise économique, et les incohérences d’une majorité sans parole ⤵️ pic.twitter.com/cvq8iDnIbb
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) July 21, 2021
Des amendements de bon sens rejetés par le gouvernement
Le débat a permis aux inquiétudes et aux incompréhensions des Français de s'exprimer via les nombreux amendements déposés par les députés des oppositions. Ces amendements ont tenté de mettre fin aux incohérences du texte, en proposant notamment d'accorder un passe sanitaire dès la première injection.
Un amendement d'Emmanuelle Ménard demandait que l'état d'urgence sanitaire ne soit prolongé que jusqu'au 30 octobre. Elle a aussi proposé de repousser à une date unique les différentes obligations qui vont s'échelonner d'ici septembre, ce qui perturbe des Français qui ne s'y retrouvent plus.
Marine Le Pen a repris la parole pour défendre un report de l'application du passe au 15 septembre, soulignant le sort réservé aux jeunes.
Tous ces amendements ont été rejetés par la majorité. La séance a été levée à minuit, après que seulement 10 % des centaines d'amendements ont été examinés. La discussion en est toujours à l'article 1 prévoyant l'extension du passe sanitaire.
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