PMA : les médias en première ligne

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Quatre-vingt-dix défenderesses de la PMA, lesbiennes ou célibataires, dénoncent dans une tribune "leur absence dans les médias". Banaliser la PMA sans père est, pour ses partisans, une étape indispensable, et ils l’ont bien compris.

Leur réussite réside dans l’évolution de l’opinion et dans la manipulation de celle-ci. Selon l’IFOP, 63 % des Français seraient favorables à la PMA sans père, alors qu’ils étaient moins de 50 % en 2014.

C’est par une hégémonie culturelle chère à Gramsci que les partisans de la PMA tentent d’influer sur la société. Cette stratégie vise à agir sur les représentations culturelles de la masse pour l’amener à adopter la vision du monde promue et à considérer qu’elle va de soi.

Avec 2.000 enfants issus de PMA à l’étranger vivant en France, la PMA sans père reste ultra marginale. Sa représentation dans les médias est donc bien supérieure à la réalité du phénomène que l’on tend à nous imposer. L’opinion publique est le nerf de la guerre éthique, et les lobbys n’entendent pas la lâcher.

Si des médias militants comme Libération ont, depuis longtemps, banalisé auprès d’un public conquis la PMA sans père, les médias grand public sont désormais à l’offensive pour amadouer la ménagère de moins de 50 ans et celui qu’il est dorénavant interdit d’appeler « le bon père de famille ».

C’est par le biais de témoignages, locaux pour la presse quotidienne régionale, que l’on tente de nous faire considérer la PMA sans père comme un modèle classique de famille.

"Avoir le bébé de notre amour, ce serait le plus beau des cadeaux", titre La Montagne pour la PMA d’Aurélie V. et Aurélie D., Paris Normandie nous raconte comment Nadège et Lucie, deux Normandes, sont devenues mamans, pendant que Stéphanie et sa compagne évoquent leur projet de vie dans les colonnes du Parisien, comme d’autres le font dans L’Union ou La Voix du Nord.

L’ensemble de ces médias jouent l’émotion contre la raison, concept qui a connu son apogée lorsque Fogiel a évoqué, avec des trémolos dans la voix, la naissance de ses deux enfants par GPA dans tous les médias du pays.

La télévision est à l’avant-garde. Les personnages transgenres ont fait leur apparition dans la série Louis(e), de TF1, mais aussi dans Plus belle la vie et ses quatre millions de spectateurs quotidiens ! Une série dont la réalisatrice annonce qu’elle abordera la problématique de la PMA. L’une de ses actrices souhaiterait que son personnage permette de parler au grand public du « trouple » (couple à trois) et de la PMA pour les lesbiennes.

Cette série, parmi d’autres, conditionne la perception de la société de millions de téléspectateurs. L’ancien PDG de TF1 disait que son métier consistait "à vendre du temps de cerveau disponible" ; la minorité militante pro-PMA et GPA veut sa part !

Les quatre-vingt-dix militantes pro-PMA réclamant plus de visibilité dans les médias avaient titré leur tribune "Ne vous inquiétez pas pour nos enfants, ils sont aimés". Nous pouvons leur répondre : Ne vous inquiétez pas pour nos médias, ils sont zélés.

Timothée Houssin
Timothée Houssin
Attaché parlementaire, Conseiller régional de Normandie

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