Les Constructifs ? Ils veulent « pourrir »…

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"On a pourri leur élection à la présidence de "Les Républicains", on a pourri l'élection de Wauquiez, on va les pourrir", se réjouit un "Constructif".

Le vernis s'est sérieusement craquelé pour les joyeux drilles du Bellota-Bellota (restaurant espagnol du VIIe arrondissement de Paris, où nos futurs "Constructifs" refaisaient le monde). Face à l'élection très probable du président de la région Auvergne-Rhône-Alpes à la tête des Républicains, ils perdent leur sang-froid.

Il n'est pas injuste de souligner que "pourrir" n'est pas tout à fait un synonyme de "construire"... Bref, nos "gentlemen" de la politique, favorables à la main tendue à Macron et à une autre manière de s'inscrire dans le débat, se vautrent dans les vieilles pratiques.

Pour une grande majorité des adhérents des "Républicains", le tropisme macronien d'une partie des élus de leur parti dans les faits, et non assumé, commence à les irriter fortement.

Que les Constuctifs se rapprochent de Macron n'est pas le sujet qui fâche. Après tout, nous sommes en démocratie et chacun est libre d'agir à sa guise. Ce qui est gênant, c'est qu'ils ne démissionnent pas et ne respectent pas la majorité qui se dégage à l'intérieur de leur famille politique. L'honnêteté intellectuelle, dans leur acte de rupture consommé, aurait voulu qu'ils agissent de la même manière que Bruno Le Maire, qui a rejoint LREM, ou claquent la porte pour créer un autre parti. Dans toute les démocraties digne de ce nom, le Premier ministre est issu de la majorité parlementaire. Que je sache, "Les Républicains" n'en font pas partie. Donc, Édouard Philippe devrait en tirer les conséquences.

Mais face à cette crise politique, nos traîtres ne manquent pas d'audace et nous expliquent que s'opposer à notre président de la République, c'est aller contre le redressement de notre pays. Certes, le but à atteindre est le même, mais les moyens pour y arriver sont différents. Si le cap de nos bateaux nous dirige vers la même destination - une France restaurée -, nous ne voulons pas que l'équipage y laisse sa peau. Et c'est bien, ici, la différence entre Wauquiez et Macron, du moins sur le plan économique, car sur le plan sociétal, le désaccord est presque total.

Un jeu médiatique très favorable à notre président de la République, et à sa volonté de désintégrer "Les Républicains", nous laisse entendre que l'exclusion donne une mauvaise image de la démocratie interne d'un parti. Quelle blague !

Ce n'est pas d'un problème de démocratie qu'il s'agit, mais de trahison. La déloyauté et la malhonnêteté vis-à-vis de sa famille politique n'est pas une mince affaire, comme l'indique Brice Hortefeux. Mais il est vrai que, dans un pays qui vote une loi sur la moralité publique, et dont le chef de la majorité parlementaire est sauvé d'une poursuite judiciaire pour une question de délai de prescription, l'éthique n'est pas vraiment au cœur des préoccupations. Brice Hortefeux, encore, a coutume de dire : "Selon que vous serez de gauche ou de droite, le jugement de cour vous rendra blanc ou noir."

"Pourrir", disaient-ils...

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