Violences policières : les mensonges internationaux de Ladj Ly

Ladj Ly

Que Ladj Ly, né à Roubaix de parents maliens immigrés, déteste la police de son pays natal, on le sait depuis Les Misérables (2019), qui dénonçait les violences policières contre les « jeunes ». Le film frôla l’Oscar du meilleur film international mais échoua, peut-être parce que nos confrères de Causeur avaient rappelé que Ladj Ly avait été condamné à deux ans de prison ferme en 2012 pour complicité « d’enlèvement » et « séquestration ». Dommage !

Contre-vérités

Il vient d’en remettre une couche à l’occasion du Festival international du film de Toronto où il a présenté son nouveau film. Interviewé par le magazine en ligne Deadline, il explique : « C’est un problème récurrent, en France : des violences, des meurtres commis par la police dans ces quartiers. Malheureusement, ce genre de choses se produit tous les mois. L’histoire ne cesse de se répéter. J’en parlais il y a quatre ans, et quatre ans plus tard, la situation a empiré. La police a carte blanche pour tuer ces jeunes sans jamais être condamnée. C’est un fait et les chiffres le montrent. » De même, auprès du Hollywood Reporter : « La seule solution qu’il [Macron] semble avoir trouvée est d’autoriser la police à tuer des Noirs et des Arabes. Le dernier cas était celui de Nahel, mais il y en a tellement – et nos politiciens ne semblent pas avoir l’intention de trouver une meilleure solution. »

Rarement des contre-vérités auront été assenées avec autant d’aplomb. Reportons-nous au site violencespolicieres.fr, non suspect de complaisance. D’une part, on trouve peu de morts dans la catégorie « Signalements graves » : l’angélique Nahel et le présumé angélique jeune d'Élancourt (transféré en état de mort cérébrale en Turquie et mort ce lundi, NDLR), auxquels on peut ajouter Adama Traoré en 2016. D’autre part, parmi les victimes, on trouve des blessés de toutes origines qui peuvent s’appeler Zineb ou Ramy, mais aussi Thomas, Franck, Lola, Steven, Jérôme… Une police française tueuse et raciste ? Non.

Son impunité n’est pas avérée non plus. Outre que les policiers se retrouvent en garde à vue quasi automatiquement lors de « bavures » et que le policier impliqué dans la mort de Nahel est maintenu en détention, il y a régulièrement des policiers condamnés pour des violences : ainsi ces quatre agents condamnés, en juin, en Seine-Saint-Denis – dont l’un, n’en déplaise à Ladj Ly, se prénomme Rhiad (« serein », en arabe).

De même, si mot d’ordre gouvernemental il y a, il semble plutôt en faveur des populations des « quartiers ». Que ce soit médiatiquement, lorsque Gérald Darmanin préféra accuser les supporters de Liverpool que les racailles de Saint-Denis, ou dans la rue où les gilets jaunes, population autochtone, furent réprimés avec plus de soin que les pro-nahéliens.

Ce sont les dealers qui tuent

Si on regarde les faits sans les œillères d’extrême gauche et victimaires qui sont celles que porte Ladj Ly lorsqu’il s’exprime comme lorsqu’il filme, on constate que ceux qui tuent, dans les banlieues, ce sont les trafiquants de drogue, issus de l’immigration. Ils tuent des rivaux, ils tuent des passants par balle perdue ou par erreur, ils viennent même de tuer une jeune femme chez elle – à domicile. Là, les faits et les chiffres sont cruels. C’est vrai à Marseille, où 43 personnes sont mortes depuis le début 2023, c’est vrai partout : « Les villes moyennes subissent désormais la loi du trafic », écrivait récemment L’Union, précisant : « Désormais, même les villes moyennes et les petites villes subissent ce genre de drame. En mai, il y a eu deux morts à Cavaillon, dans le Vaucluse, une personne tuée à Valence, dans la Drôme, et cinq blessés à Villerupt, en Meurthe-et-Moselle. Toutes ces personnes sont en lien avec le trafic de drogue. »

Les trafiquants de drogue tuent en toute impunité sans que l’État n'y remédie, car cela impliquerait que la police entre en force dans les banlieues, et sans que la NUPES ou les associations adéquates n’aient le moindre mot de compassion ou de colère à l’égard des victimes de kalachnikov. Tous les mensonges que pourra proférer Ladj Ly auprès d’une presse anglophone empressée de les relayer ne changera rien à cet état de fait : ce n’est pas la police qui tue les « jeunes » en France.

Samuel Martin
Samuel Martin
Journaliste

Vos commentaires

25 commentaires

  1. On le sait tous qui tue; y a pas de mystère, ceux sont les gouvernements herpétiques par leur inaction, ces derniers ont trouvé de nouveau responsables les fumeurs de joint….. Quand à la racaille, elle est intouchable et absout de tout par nos gouvernant; alors (et de notre président élu par des vois de droite) alors……

  2. Si je suis dans un pays ou les gens détestent les Français, je quitte ce pays. Les noirs et les arabes comme dit cet énergumène sont maltraités et tués par la police? Ils peuvent quitter la France et retourner dans leur pays d’origine. Aucune difficulté à cela puisqu’ils ont la double nationalité. C’est tellement simple.

  3. Serait-ce un petit ange : non !
    C’est un Haineux qui traverse l’atlantique pour vomir sur la France…
    C’est commode de se baptiser « artiste » pour être au dessus des lois !

  4. Vous leur donnez tout, et si jamais ils vous tendent la main, c’est pour cracher dans la vôtre.
    Sans la généreuse France ces gens-là ne seraient toujours que des « riens », comme dirait celui qui squatte illégalement l’Élysée.
    Mais grâce à la main tendue de la France, ils sont devenus quelque chose, et aujourd’hui ils se croient autorisés à vous cracher à la figure.

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