Pourquoi la veuve de Helmut Kohl aurait préféré Orbán à Merkel aux funérailles de son mari
L’affaire semble désormais réglée, et il n’y aura donc pas d’obsèques nationales ni d’humiliation pour la chancelière Angela Merkel. Avant les obsèques privées, samedi, une cérémonie officielle internationale se déroulera au Parlement européen où, en dépit des souhaits de l’épouse de Helmut Kohl, Mme Merkel prononcera un discours officiel, de même que MM. Juncker, Clinton et Macron. Pourtant, un discours de Viktor Orbán aurait sans doute été, comme le soutient Maike Kohl-Richter, plus conforme à la volonté du défunt. En effet, n’en déplaise à la classe politico-médiatique bien-pensante, non seulement l’Allemand et le Hongrois étaient des amis de longue date, mais ils partageaient les mêmes vues sur l’Europe. Eh oui !
Rappelons d’abord à ceux qui s’imaginent Viktor Orbán comme un nationaliste anti-européen ce qu’a expliqué l’homme d’État hongrois en 2012 face aux attaques et aux insultes des parlementaires européens socialistes et libéraux : "Nos idéaux sont chrétiens. Ils s’appuient sur la responsabilité de l’individu, les sentiments nationaux positifs sont pour nous importants et nous considérons la famille comme le fondement de l’avenir. […] Peut-être sommes-nous, avec ces idéaux, minoritaires en Europe, mais ces opinions restent européennes et nous avons le droit de défendre nos convictions. Peut-être ne serez-vous pas d’accord sur la phrase que je vais vous citer maintenant, mais personnellement, je suis de l’avis de Schuman quand il disait que la démocratie européenne sera chrétienne ou elle ne sera pas. Et cela aussi, c’est un point de vue européen !"
Quant à la question de l’immigration et de la politique d’Angela Merkel, Helmut Kohl, qui partageait la vision chrétienne de l’Europe de Viktor Orbán, ne disait pas autre chose que ce dernier ! Comme Viktor Orbán affirmant à une conférence célébrée à l’occasion des 85 ans de l’ancien chancelier allemand que "l’immigration de masse observée aujourd’hui pourrait bien changer le visage de la civilisation européenne" et qu'"il n’y a pas de retour possible d’une Europe multiculturelle à l’Europe chrétienne et aux cultures nationales", Helmut Kohl écrivait en 2016, dans la préface à la traduction hongroise de son livre Par souci de l’Europe, que la religion des nouveaux arrivants est une menace pour notre civilisation judéo-chrétienne. Quant à Viktor Orbán lui-même, Helmut Kohl le qualifiait publiquement, en avril de la même année, et donc après le début de la grande crise migratoire, de vrai Européen, et l’ancien chancelier allemand affirmait même qu’il soutenait sa politique !
Inversement, Helmut Kohl avait ouvertement critiqué, dans une interview pour le journal Tagesspiegel le même mois d’avril 2016, quelques jours avant de rencontrer le Premier ministre hongrois, la politique migratoire d’Angela Merkel, en affirmant que l’Europe ne pouvait pas accueillir des millions de réfugiés du monde entier. "Les décisions prises en solitaire […] et les actions entreprises au niveau national devraient appartenir au passé", avait encore dit Helmut Kohl en se référant à la décision prise, en septembre 2015, par Angela Merkel d’ouvrir les frontières allemandes à tous les « réfugiés » bloqués en Hongrie. Une décision prise sans consultation avec les partenaires européens de l’Allemagne et qui avait déclenché le tsunami migratoire que l’on connaît.
Qui, dans ces conditions, était le mieux placé pour rendre un hommage à ce catholique pratiquant, chancelier de la réunification allemande et artisan de l’intégration européenne ? Certainement pas Angela Merkel, chancelière de l’immigration de masse désormais favorable au « mariage gay », chef d’une CDU à laquelle elle a fait abandonner toutes ses valeurs chrétiennes !
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