Toujours plus de femmes et d’enfants djihadistes rapatriés en France…

femmes djihadistes

Une fois les troupes de Daech en grande partie défaites, s’est posée cette question : que faire de ces citoyennes françaises et de leurs jeunes enfants partis se mettre au service d’un État tiers, islamique en l’occurrence ?

Pour Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense de François Hollande et devenu celui des Affaires étrangères sous Emmanuel Macron, tout était dans le non-dit. Rapatriement au cas par cas et advienne que pourra. Bernard Cazeneuve, son collègue de l’Intérieur, proposait prudemment à l'époque les mêmes mesures en demi-teintes. En octobre 2022, Marine Le Pen traduisait ces propos feutrés en des termes plus directs, sur Europe 1 : « Si elles ont commis des crimes, ces femmes doivent être jugées là où elles les ont commis. C’est le droit international, et c’est prendre un risque évidemment considérable que de les faire revenir sur le territoire national, alors même que le droit international ne nous oblige pas à le faire. »

C’était évidemment sans compter l’activisme de certaines associations, expertes en géopolitique et terrorisme, ou encore de certains avocats comme, par exemple, Emmanuel Daoud, démocrate de l’espèce lacrymale. Interrogé par Le Figaro, ce 27 janvier, il affirme : « Le traitement du rapatriement [des femmes djihadistes et de leurs enfants, NDLR] par la France lui a fait perdre son magistère moral et éthique. » Mais que l’on se rassure, à l’en croire, « la France n’a changé de politique que sous la pression de la justice internationale, en l’occurrence celle de l’Europe ».

Cet avocat s’en félicite et c’est bien son droit. Mais c’est aussi celui d’autres Français de déplorer que les lois européennes et internationales puissent primer sur les nôtres. Comme si l’État islamique avait finalement plus de prérogatives à faire valoir que l’État français.

Notons que ce même Me Daoud est aussi un défenseur inconditionnel des immigrés clandestins. Ainsi, interrogé par France Info, le 15 février 2022, il déclarait : « S’il y a autant de tentatives de rejoindre l’Angleterre, parfois dans des conditions apocalyptiques, c’est parce qu’il y a une véritable chasse aux réfugiés sur notre sol. […] Il y a un harcèlement des migrants et des personnes qui ne font que leur devoir de solidarité. Les pouvoirs publics et en particulier les services de gendarmerie et de police se livrent à une véritable chasse à courre. »

Au-delà de ces considérations marquées du sceau d’un humanisme inconditionnel, et pour revenir aux anciennes combattantes de Daech, il y a la réalité de ces femmes que nous accueillons : 15, cette seule semaine, flanquées de 32 enfants. Pour un homme des services antiterroristes, interrogé par Le Figaro, toutes sont loin d’avoir le profil de l’infortunée Cosette partie chercher l’eau au puits, dans la nuit et les frimas : « Certaines, pionnières de l’État islamique, ont contribué activement à le forger et à le défendre jusqu’au bout. Ce sont elles qui ne se sont pas rendues, même lors de la bataille de Baghouz, prêtes à combattre jusqu’à la mort, quitte à voir leurs enfants mourir, alors qu’elles avaient la possibilité d’être exfiltrées. »

Quant à leurs enfants, à peine nourrissons à l’époque, ils sont pour certains devenus de robustes adolescents, prêts, peut-être, à prendre la relève. Et on voit mal comment eux et leurs mères pourraient être pris en charge par ces très incertains programmes de déradicalisation, dans ces prisons déjà largement surchargées. Leur dire tout le bien qu’il y a à renier toute forme de transcendance religieuse ? Leur dire qu’ils n’auront pas notre haine ?

Il est à craindre que notre France vieillissante, qui ne croit plus guère en rien, soit la mieux armée pour des individus animés d’une soif d’absolu, même dans sa forme la plus dévoyée.

Nicolas Gauthier
Nicolas Gauthier
Journaliste à BV, écrivain

Vos commentaires

37 commentaires

  1. La règle du droit du sol ne s’applique donc que pour les naissances en France mais pas en Syrie ? Ces enfants ne sont pas français …La France ne doit pas prendre en charge l’irresponsabilité des parents.

  2. RAPATRIER signifie que les personnes ont pour PATRIE la France et ce n’est pas le cas de ces gens là, ils n’en ont plus et n’ont plus d’identité également, ça s’appelle plutôt une IMPORTATION d’individus à « identifier ». A une époque, ils sont partis d’un pays qu’eux seuls connaissent pour aller dans un autre et se mettre au service de l’État islamique et bien qu’ils y restent. Pour quelles raisons faudrait-il nous les imposer chez nous en France ? Le QATAR n’est pas assez bien pour eux ou est-ce parce que le QATAR n’en veut pas ? Comme si nous n’avions pas suffisamment d’INSECURITE, notre Gouvernement, au nom du « devoir humanitaire » en rajoute une couche. Comme ces personnes ne connaissent que la barbarie, on peut donc aisément imaginer les risques que nous encourons.
    Et bientôt, au nom du « regroupement familial » le gouvernement va nous importer les mâles……

  3. Les égorgeuses sont de retour…..avec leurs jeunes assistants. Elles vont d’abord établir des contacts en prison…

  4. Pourquoi toujours parler de « rapatriement » pour ces femmes terroristes qui ont renié leur nationalité française et détruit leur papiers ?
    Nous les retrouveront sans doute bientôt (ne serait-ce que dans l’ombre) dans les futurs attentats de masse sur le sol français, en 2024 par exemple…

  5. j’ai déjà eu l’occasion de l’écrire, ces femmes ont en toute conscience déchiré leur carte d’identité française et ou passeport français, ce qui est sanctionné par la loi, elles ont en toute conscience renoncé à leur nationalitée française, elles confirment apparemment dans leur propos lors des premières auditions leur haine de la France et de tout ce qui s’y rattache, désolée, mais nous n’avions nulle besoin de rapatrier ni elles ni leur rejetons biberonné à la haine de tout ce qui ne pense pas comme parents !
    Charité bien ordonné commence par soi même – Et au prochain attentat on entendra de nouveau la litanie du  » bien connus des services de polices, ou bien connus des services de renseignements, mais rapatrié en France sous la pression de Bruxelles etc…. « 

    • Si ces personnes ne s’en rappellent pas, pourquoi ne pas leur faire écouter les auditions dans lesquelles elles confirmaient il n’y a pas très longtemps leur HAINE de la FRANCE et de tout ce qui s’y rattache afin qu’elles comprennent pourquoi on ne veut pas d’elles en France. Nous avons suffisamment de problèmes à gérer avec les prédateurs que nous avons partout dans le pays !

  6. Nos hommes et femmes politiques vont finir par regretter leurs stupides décisions .Mais il est à craindre que ce soit le peuple français, une fois de plus, qui en paye l’addition .

  7. Il faudra que l’on nous explique comment des terroristes , ayant brulés leur pièce d’identité pour ne plus avoir une relation avec la France, puissent en toute bienveillance se prévaloir de revenir au bercail avec leurs progénitures , çà promet pour les années futures toute cette racaille.

  8. Les futurs terroristes arrivent avec ces enfants ,nous avons le premier gouvernement aussi C…..
    Pauvre France nos descendants vont en baver .

  9. Pour elles, c’est bizarre il n’est pas évoqué de les présenter devant les Juges du Tribunal International de La Haye !!! Pourtant il est évoqué qu’elles ont fait partie de Daech ! avec pleins de détails affreux décrits par des Médias…
    A mon avis ils rêvent d’en faire des Wokistes….c’est à dire sans en avoir l’air, changer de religion…

  10. J’invite ce monsieur Daoud et toutes ces associations à prendre chez eux toutes ces femmes et enfants, à les nourrir, les héberger, les soigner et surtout les garder sur leurs deniers. L’état (nous) n’a pas mission à accueillir ceux qui un jour ont décidé d’attaquer la France, mais à protéger ses concitoyens.

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