C’est aujourd’hui la Journée internationales des femmes et des filles de science.

Pour lutter contre les préjugés et stéréotypes de genre (encore eux !) qui brident les jeunes filles, les Nations unies ont instauré cette sacro-sainte journée le 11 février. Considérées comme trop rares dans les domaines scientifiques tels que l’informatique, les technologies de l’information, l’ingénierie, les mathématiques et la physique, nos filles vont donc être sensibilisées par des mobilisations et des « célébrations » pour valoriser les « accomplissements des femmes dans la science », selon les termes de l’UNESCO.

Les demoiselles seraient naturellement portées vers les études littéraires, parce que plus à l’aise et bien meilleures que les garçons. Et alors ? Cela nuirait à leur orientation en se tournant vers des carrières moins rémunératrices, lit-on dans Le Figaro. Le problème vient-il de la féminisation des études littéraires ou de la « discrimination » en matière de rémunération ? Parce que, dans ce cas, ne vaudrait-il pas mieux revaloriser les métiers de ces personnes bien lettrées ?

Esprit critique, capacité à problématiser, réfléchir sur les termes, remettre en question les concepts, savoir appréhender et questionner le monde, telles sont les qualités de ces têtes bien faites. « Ce que l'on conçoit bien s'énonce clairement, et les mots pour le dire arrivent aisément. » Boileau prouve combien un profil littéraire peut être utile à l’employeur. Dans notre société de l’image et du texto, de l’appauvrissement du langage et des réseaux sociaux, les personnes maîtrisant parfaitement l’usage et l’orthographe de notre langue française, si riche et si nuancée, valorisent leur entreprise.

En outre, les enjeux de civilisation sont majeurs, comme le rappellent Danièle Sallenave, Ayse Basçavusoglu et Olivier Delahaye dans une tribune du Figaro au sujet de la lecture : « Cette activité qui apaise et ouvre sur le monde, stimule l'imagination et la mémoire, favorise l'empathie, et permet de se retrouver soi-même. Nous vivons dans un monde de zapping, passant d'une image à une autre, d'un titre à un autre, d'un tweet à un autre, d'une émotion à une autre, d'un embryon d'idée à un autre. La rapidité de l'information en est venue à remplacer la nécessaire lenteur de la réflexion. »

Enfin, en contant à nos jeunes des figures de héros à imiter et des histoires d’aventures qui font se dépasser, la littérature enracine et participe à l’assimilation de notre culture en transmettant ce précieux héritage d’âge en âge. En somme, elle nous fait grandir, découvrir, aimer et promouvoir les richesses et les beautés de ce qui constitue notre civilisation. Pour savoir où l’on va, ne faut-il pas savoir d’où l’on vient ?

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11 février 2020 à 15:25

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