Squatteurs, la force injuste de la loi

La scandaleuse affaire des retraités de Théoule-sur-Mer, mis à la porte de leur maison, acquise il y a 36 ans et squattée deux jours avant leur arrivée, n’en finit pas de faire des vagues. Et c’est très bien, sauf pour les malheureux concernés, bien sûr !

Que de révélations dans cette triste histoire !

Ainsi, selon Le Figaro, la famille qui a occupé illégalement la maison du couple aurait un logement en région parisienne ! Ce qui signifierait que, logés gratuitement par ces malheureux à Théoule-sur-Mer, ils bénéficient, en plus, des revenus de leur sous-location ou location. Pas belle, la vie ?

Des squatteurs bien sous tous rapports, d’ailleurs. La preuve, une partie de la famille est relogée après la mise en garde à vue du père, Abdellah Z., pour « violences conjugales », selon une source policière. Donc, eux sont relogés ! Et le couple Kaloustian ?

On s’attendrait, bien sûr, à une vigoureuse réaction de l’exécutif. Eh bien, non, car pour le ministre délégué au Logement, Emmanuelle Wargon, ce cas d’école « ne montre pas une défaillance quelconque de la justice. Le système permet de réagir... »

En clair, comme l’écrit Nice-Matin, premier à révéler l’affaire, « la loi est bonne, elle ne nécessite pas d'être changée. Difficile à accepter... »

En effet, au bout de 48 heures, si vous n’avez pu expulser les expulseurs, il faut entamer une longue, coûteuse et douloureuse procédure juridique et prouver son droit de propriété, comme l’a souligné Georges Botella, le maire de Théoule. Et une fois la décision d’expulsion rendue par le tribunal, les squatteurs ont encore deux mois pour évacuer les lieux !

Comme disait Geneviève Tabouis, à la radio, il y a bien longtemps, « Attendez-vous à savoir… » que tout cela sera bien vite étouffé.

Et de quelle manière, me direz-vous ? Eh bien, au risque de me tromper, voici ce qui va se passer : les « services de l’État », comme disent les politiques de « leurs » fonctionnaires, vont discrètement prendre l’attache de la dame et lui faire comprendre avec douceur et persuasion que le « vivre ensemble », ce n’est pas exactement comme ça et que cela pourrait faire le jeu d’extrémistes forcément malintentionnés

Alors, en toute discrétion, et connaissant l’extraordinaire faculté d’oubli des Français, tout rentrera dans l’ordre et force restera à la « force injuste de la loi », comme disait… Mitterrand.

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