Ministre de l’Écologie punitive (officiellement de la Transition énergétique), Agnès Pannier-Runacher vient de dévoiler au JDD les premières mesures de son plan de sobriété pour sauver la planète. Pour une aussi vaste ambition, il convient de commencer doucement, et dans sa propre maison si possible : « L’État, les administrations et les ministères sont les premiers concernés. » Bonne pioche, car vu l’hypertrophie de ce secteur dans notre pauvre France, on devrait déjà gagner un paquet de degrés !

Mais comme, bien sûr, ça ne suffira pas (je vous l’annonce tout de suite, rien ne suffira jamais), il faudra rapidement se tourner vers « les établissements qui reçoivent du public, centres commerciaux et grande distribution ; mais aussi le tourisme, le logement résidentiel et les collectivités locales ». Donc, à moins d’être SDF, ça veut dire tout le monde.

Pour obliger les gens à faire ce qu’ils ne veulent pas faire, la culpabilisation est un levier très efficace. D'où cette déclaration au JDD : « Il ne faut pas s’interdire de sanctionner. » Malgré l’augmentation des prix du tabac, par exemple, la lutte contre sa consommation n’a été réellement efficace qu’avec l’introduction de la notion (par ailleurs discutable) du tabagisme passif : qui, en effet, supporterait de se voir en meurtrier de sa famille ?

En revanche, nombreux sont ceux qui ne seraient moralement pas gênés par quelques degrés de plus dans 50 ans, a fortiori s’ils ont déjà atteint cet âge, qu’ils doutent avec raison qu’ils y soient pour quelque chose et qu’ils se posent la vraie question de la réelle utilité de la transition énergétique dans une toute petite partie de la planète. Surtout quand la Chine et l’Inde (près de trois milliards d’habitants) déclarent n’avoir aucune intention d’arrêter de dégager du gaz carbonique, et les États-Unis pas beaucoup plus…

Ne reste donc, pour l’ardente obligation de sauver Gaïa grâce à 1 % des habitants de la planète, que la matraque financière. Dont la mairie de Paris n’a pas manqué de saisir le manche avec empressement, par une amende de 150 euros pour les commerces climatisés qui laisseraient leurs portes ouvertes. Lyon (évidemment), Besançon et Bourg-en-Bresse ont déjà suivi, et ce n’est qu’un début.

Puis comme ça ne suffira pas (ait connu), il faudra bien finir par se tourner vers nos domiciles, où on comprendra rapidement tous les « avantages » des compteurs Linky et de la douche hebdomadaire à l’eau froide.

La société civile sera la variable d’ajustement de la bêtise de ceux qui ont sciemment organisé la pénurie, puisque tout cela ne résulte que du massacre délibéré de notre indépendance énergétique pour complaire à une poignée d’idéologues Verts.

Si vous avez l’âme spéculatrice, l’investissement dès aujourd’hui dans les gilets jaunes pourrait bien vous rapporter gros…

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24 juillet 2022 à 15:50

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