Ségolène se prend les pieds dans le Covid
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Elle a l’air fin, notre flamboyante Ségolène, la femme politique que le monde entier nous envie. En 2007, lors de la campagne présidentielle, elle avait fait la couverture de Newsweek, accompagnée de cette question : « Who’s That Girl? » Nous autres, Français, avions une petite idée de la réponse, mais certainement pas à la hauteur stratosphérique où se voyait la « girl ».
Aujourd’hui, la reine des phoques a 67 ans - largement l’âge de se retirer sur la pointe des charentaises. Eh bien, non ! Pas elle. Il faut qu’elle cause, qu’on parle d’elle, qu’elle montre qu’elle existe. En février, déjà, en toute modestie, elle confiait à RTL : « Si j'étais à la place de Macron, la France irait mieux ! » Ben voyons. Interrogée sur l’exhibitionniste Griveaux, elle péremptorait ainsi : « Il y en a marre, des concours de quéquettes. Le temps des femmes est venu. Avec nous, il n'y a pas ce genre de problèmes. » C’est l’évidence même ! Si j’osais, je dirais que cette saillie est d’une platitude navrante.
Et puis, sans que personne ne lui demande rien, elle donne son avis sur le traitement du Covid-19 et tweete : « Appliquons le principe de la meilleure solution connue confirmée par des spécialistes incontestables. » Là, il faut reconnaître qu’elle n’a pas tort. Et encore, pour bien enfoncer le clou, elle ajoute : « Soyons solidaires de ces médecins spécialistes incontestés et responsables, et laissons-les agir… » Didier, je t’aime, ou l’ode à Raoult. Visiblement, elle est déjà en campagne pour la prochaine présidentielle. C’est pour cela, du reste, qu’elle a créé son parti : Désirs de France, avenir de la planète. Car elle est planétaire, notre Ségolène, pas moins !
Il y a un remaniement en vue, elle s’y voit bien. « Les Vacances de monsieur Hulot », le gars qui lui a piqué son job, lui conviennent : la place est à prendre ! Être dans le coup. Surtout pas de gaffe, pas de faux pas.
Et puis, patatras ! Une étude parue dans le journal médical le plus sérieux du monde, The Lancet, dézingue Raoult. L’OMS tousse. Véran, aussi expéditif qu’un juge face à un quelconque Fillon, interdit aussi sec l’hydroxychloroquine – HCQ, en langage de chimiste. Raoult superman devient Raoult le maudit. Vite ! Vite ! Corriger le tir. Et Ségolène d’effacer illico ses tweets louangeux. « Vade retro, Raoultas ». Elle s’en explique ainsi : « Régulièrement, je mets mon compte Twitter à jour en supprimant des tweets qui correspondent à des sujets d'actualité précis et je laisse les tweets durables », affirme-t-elle avec une outrance himalayenne : s’il y a une affaire durable, c’est bien celle de la HCQ ; même un ours polaire sait cela.
Et puis, re-patatras : l’étude est bidon et même le Lancet l’a reconnu. L’OMS vire de bord. « J’aurais mieux fait de ne rien changer », couine, in petto, la tournebride de Charentes, penaude. ¡Caramba! Tout est à refaire. À l’heure qu’il est, elle est certainement en train de chercher comment se remettre en selle.
Allez, ne soyez pas triste : la madone des pingouines reviendra bientôt dans de nouvelles aventures...
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Ségolène Royal
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