Royal ! Des vœux de Noël comme s’il en pleuvait

reine elisabeth

Deux pour le prix d’un, dirons-nous. Voire plus… Emmanuel Macron n’a pas lésiné, cette année, pour souhaiter un joyeux Noël. La magie de Noël ou des élections qui approchent ? Peut-être les deux à la fois. Il n’a pas lésiné, puisque c’est deux messages qu’il a adressés à l’occasion de la Nativité.

Le premier, publié sur Instagram, le 23 décembre : « Bonjour à tous, je vous retrouve en cette veille de Noël… » Un double cadeau. D’abord, il n’a pas dit « bonjour à toutes et à tous ». Ensuite, il a prononcé le mot magique « Noël ». Cela, pour les esprits chagrins qui cherchent en permanence la petite bête. Bon, certes, ce n’était pas pour nous parler du Petit Jésus, même en culotte de velours, mais pour nous faire ses recommandations de médecin de famille : masque, lavage des mains, distances, aération de la pièce et tout ça. Se tester, même si on est vacciné : ceinture et bretelles, comme on disait jadis. Bon, ça faisait un peu cheap, le Président qui se filme lui-même. Manque de personnel, rapport au Covid ? Non, pour faire plus proche des gens. Allez, je la fais, elle est éculée, mais tant pis : « Qui imagine le général de Gaulle… »

Le second message, publié sur Twitter, c’est aux armées qu’Emmanuel Macron l’a adressé. Et parler aux armées, c’est parler aux Français, de tempérament guerrier, sinon militaire, disait-on autrefois. « À nos soldats, marins et aviateurs, à vous, les veilleurs de cette nuit de Noël engagés en opérations pour nous protéger, je souhaite vous adresser ce message. Mes pensées et celles de la nation vous accompagnent. » Avec une pensée pour les familles et nos blessés. Un bel hommage. Impeccable. Suivent les regrets du chef des armées qui explique ne pas avoir pu, cette année, se rendre au Mali à cause de la situation sanitaire. Heureusement que nous ne faisons la guerre qu’à un virus. Clemenceau allait dans les tranchées. De mauvaises langues disent que Macron ne s'est pas rendu au Mali parce que le président malien ne souhaitait pas sa présence. Allez savoir. Un message, en tout cas, qui ressemble quand même un peu à une reprise de la tranchée médiatique après le coup de Zemmour en Côte d’Ivoire.

D'une monarchie l'autre, dirons-nous, et comme, à Noël, les petites filles rêvent d’être des princesses en revêtant leur panoplie déballée de bon matin (je sais, je frôle les barbelés de ce qu’on ne peut plus dire), comment ne pas faire un tour du côté des quelques têtes couronnées, ou qui aspirent à l’être, dans notre vieille Europe ?

First of all, bien évidemment, la reine Élisabeth. La plus ancienne en fonction : nous nous limiterons donc à elle. Un message très personnel. On passera sur la concession à l'incontournable diversité, mais l'évocation du prince Philip à travers des images d'archives est une manière de fendre l'armure du château de Windsor. Et, très intelligent, les images des générations suivantes - prince Charles et Camilla, William et Catherine - évoquent la continuité de la monarchie... et de la famille, avec ses joies, ses peines, ses imperfections aussi.

Mais restons français et, sans prendre partie dans les querelles dynastiques, faisons écho dans nos campagnes aux messages du prince Louis de Bourbon, aîné des Bourbons, et du prince Jean d’Orléans, comte de Paris.

« Avec nos enfants, la Princesse Marie Marguerite et moi-même souhaitons un bon et saint Noël à tous ; aux Chrétiens qui célèbrent la naissance de l’Enfant roi, Sauveur du monde ; aux non chrétiens afin que Noël demeure pour eux la fête de la famille si malmenée de nos jours. » a tweeté Louis de Bourbon.

De son côté, le prince Jean a publié un long message sur sa page Facebook : « À l’approche de Noël, le chrétien que je suis, avec ses imperfections mais aussi son espérance, dépose la France et les Français aux pieds de la Sainte-Famille réunie dans la crèche pour qu’avec grandeur d’âme nous continuions à forger notre destin dans cette liberté chèrement acquise. C’est le vœu que je forme, car la vérité rend libre de voir et de faire le bien. »

Mais le comte de Paris n’en reste pas là. « Aujourd’hui avec la COVID 19, nos vies sont transformées, conditionnées au passe sanitaire et bientôt, à l’instar de l’Italie ou de l’Allemagne, elles le seront à la vaccination. On le voit bien, nous sommes de plus en plus sujets à la contrainte, quel que soit le prétexte, au mépris de nos libertés individuelles et collectives… »

Georges Michel
Georges Michel
Editorialiste à BV, colonel (ER)

Pour ne rien rater

Les plus lus du jour

L'intervention média

Les plus lus de la semaine

Les plus lus du mois