Rennes : Nuit de violences entre policiers et groupes dits « antifascistes »

Geoffroy Antoine
Geoffroy Antoine

La grande mobilisation de la gauche pour le pouvoir d’achat laisse dans son sillon de nombreux dégâts causés par des groupes dits « antifascistes ». À Paris, une centaine de militants s’en sont pris à des banques et aux forces de l’ordre ; à Rennes, les heurts ont été plus violents encore. Dans la nuit de jeudi à vendredi, au cœur de la ville bretonne, plusieurs affrontements ont éclaté entre policiers et militants « antifascistes », faisant trois blessés du côté de la police. Quatre antifas ont été interpellés.

Des antifas pyromanes

C’est le collectif Rennes DTR qui a lancé la mobilisation. Tout commence par une fête sauvage au sein du square Ligot, en plein centre-ville, parallèlement à la manifestation pour le pouvoir d’achat qui, selon France 3 Bretagne, a rassemblé près de 3.500 personnes. Dérangés par le bruit, des riverains appellent la police.

À l’arrivée de la CSI (compagnie de sécurisation et d'intervention), les militants dits « antifascistes » se mettent en action : poubelles incendiées, mise en place de barricades et dégradation de mobilier urbain. Les flammes prennent immédiatement et la place Sainte-Anne, lieu emblématique de la ville, s’embrase. Fièrement, la page Facebook du collectif Rennes DTR écrit : « À Rennes, rien ne prend… sauf le feu ! »

Des affrontements avec la police jusqu’au creux de la nuit

Face à l’intervention des forces de l’ordre, les antifas décident de riposter. Jets de projectiles, fumigènes et mortiers d’artifice viennent entraver l’action policière. Les policiers, au nombre de 52 selon BFM TV, sont rapidement débordées par un afflux d’antifas venus soutenir leurs camarades. En infériorité numérique, les policiers essuient des tirs de mortier et l’un d’entre eux est blessé par un projectile. Les renforts arrivés, la police parvient à reprendre le dessus vers 1 h 00 du matin et disperse, dans les gaz lacrymogènes, la foule d’antifas. Progressivement, le calme revient alors dans le centre-ville après plusieurs heures d’émeute urbaine.

Rennes : une ville minée par l’ultra-gauche

À Rennes, les bandes « antifascistes » sont loin d’en être à leur coup d’essai. La semaine dernière, alors que Jordan Bardella s'était rendu en Bretagne, des centaines d’antifas avaient tenté de l’empêcher de tenir un meeting. De violents affrontements avaient éclaté avec la police. À Rennes, ville la plus peuplée de Bretagne, les antifas sont puissants. « Ça fait des années que ça dure… », confie Fred, un policier rennais joint par Boulevard Voltaire. « Ils se rejoignent tous les jeudis place Sainte-Anne ou square Ligot et mettent la musique à fond, avec des enceintes énormes ! Forcément, les riverains nous appellent et quand on arrive, on se fait insulter. Mais hier, c’était plus chaud que d’habitude ! »

Organisés, nombreux et déterminés, les antifas rennais sont devenus une source d’angoisse pour beaucoup d’habitants, le tout sans provoquer de véritable réaction chez le maire socialiste Nathalie Appéré. Après les événements d’hier soir, cette dernière se contente, sur Twitter, de « condamner les violences et les dégradations causées par un groupe de casseurs ».

Pourtant, selon Fred, les milices antifascistes avaient prévu d'en découdre avec les forces de l’ordre. « On a reçu des tirs de mortiers d’artifice, des tessons de bouteille et des cocktails Molotov, constate-t-il. On a été obligés de tirer 47 grenades MP7 (lacrymogène), on a aussi utilisé 28 fois le LBD et tiré douze fois au cougar (LBD et Cougar sont des lanceurs de grenades antiémeutes). » Parmi les quatre antifas interpellés, « le plus jeune avait 15 ans, le plus vieux 19 et ils venaient directement au contact ! », décrit Fred, surpris.

Les antifas poursuivent donc leurs actes de violence sans susciter l’ire des autorités. « Il y a une grosse tolérance pour ce genre de personnes… », confesse le policier. Une tolérance inadmissible.

Vos commentaires

29 commentaires

  1. « Ça fait des années que ça dure… » « Ils se rejoignent tous les jeudis place Sainte-Anne ou square Ligot et mettent la musique à fond, avec des enceintes énormes ! » Autrement dit on a les mêmes personnes qui foutent le b….l aux mêmes endroits, au mêmes moments depuis des années et quand la police intervient elle se fait caillasser. Et ça continue ! Bizarrement M. Darmanin s’est montré plus efficace contre Génération Identitaire. Bizaremment M. Dupont-Moretti qui exigeait la dissolution du Front National, se montre tout à coup bien timorée. Peut-être une épidémie d’extinction de voix s’est-elle abattue sur nos vaillants ministres ? Quel dommage.

  2. Que ce soit Rennes où Nantes deux villes tenues par deux socialo-écolos , la mouvance antifa est la même , elle combat un fasciste imaginaire alors que le sien saute aux yeux de tous .

  3. Il faut donner l’ordre aux policiers de traiter ces voyous comme ils traitent leurs victimes .
    C’est la seul solution de protéger les Français .

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