Reportages à chaud, au vrai sens du mot, sur les Champs-Élysées. Les images sont les images : danse du feu des gilets jaunes goguenards expliquant que, ben ma foi, y a rien à redire puisqu’"on brûle les riches". Séances de micro-trottoir. Madame Michu trouve ça très bien : "Faut qu’ça pète parce qu’on nous écoute pas !"

Admettons. Mais écouter qui, puisque aucun porte-parole n’émerge de leurs rangs ? Écouter quoi, puisque la grande majorité a refusé d’aller débattre ? Quelles propositions, à part la table rase, le chaos intégral et les riches à la potence ?

Solidaires des casseurs, voire casseurs et pilleurs eux-mêmes, les gilets jaunes ? Non, non, faudrait voir à ne pas confondre, continuent de soutenir mordicus quelques naïfs.

Ce lundi matin se sont retrouvés, dans le studio de la matinale d’Yves Calvi, sur RTL, Sophie Tissier, gilet jaune officiel, et Édouard Lefebvre, délégué général du Comité Champs-Élysées, l'association qui réunit les commerçants de l'avenue. Ne voulant pas, comme certains l’affirment sur ce site, m’associer à « une campagne de presse dégueulasse » contre les gilets jaunes, je retranscris intégralement les propos d’ouverture de ces « Six minutes pour trancher ». Chacun jugera.

Yves Calvi – "Sophie Tissier, vous étiez sur les Champs-Élysées, samedi, avant de rejoindre la manifestation pour le climat. Vous êtes une gilet jaune de la première heure. Première question : dénoncez-vous, oui ou non, les violences qui ont eu lieu samedi ?"

Sophie Tissier – "Je dénonce en premier lieu la violence du gouvernement. La répression massive qui s’est abattue sur des centaines, des milliers de gilets jaunes pendant des semaines, depuis les premières manifs des gilets jaunes. La première violence, c’est la violence institutionnelle, celle qui opprime des millions de personnes."

Y.C. – "Vous savez qu’il y a des gens qui ont failli brûler ! Au début du mois de décembre, des gilets jaunes ont incendié des appartements privés, avec des familles. J’aimerais vous entendre dire quelque chose là-dessus."

S.T. – "Il n’y a pas eu d’incendie d’appartements privés."

Y.C. – "Dans le quartier de l’avenue Foch, des halls d’immeubles où habitaient des familles ont été incendiés. C’est miraculeux qu’il n’y ait pas eu de morts."

S.T. – "Non, c’est faux ce que vous dites. Je ne vous laisserai pas dire ça. Il n’y a pas eu d’incendie de halls d’immeubles… Il y a eu des boutiques, uniquement des boutiques qui ont été cassées."

Y.C. – "Vous êtes incapable d’affronter la réalité et la conséquence de vos actes !"

S.T. – "La réalité, c’est qu’il y a eu énormément de violence sur les Champs-Élysées, qu’il y a eu trop de violences ce week-end. Je condamne les actes violents, je ne condamne pas les personnes. Ce sont des personnes qui sont radicalisées parce qu’elles n’en peuvent plus. En réalité, vous montez en épingle la casse de matériel, de boutiques, la casse d’une banque. L’incendie de la banque, c’était trop. Je suis tout à fait d’accord pour dire ça a été un acte inconsidéré parce qu’effectivement, un incendie avec des personnes au-dessus, c’est pas possible. Maintenant, les pompiers étaient présents. Les pompiers ont été appelés tout de suite."

Y.C.– "Alors, si les pompiers sont là, tout va bien, c’est ça ?"

A-t-elle conscience, cette dame, de la portée scandaleuse de ses propos ?

Et combien de gilets jaunes, aujourd’hui, se cachent derrière les troupes d’extrême gauche rameutées chaque samedi, celles qui sillonnent l’Europe de ZAD en sommets internationaux, vrais professionnels du chaos dont on ne connaît que trop la “philosophie” nihiliste ? Combien de gilets jaunes estampillés ont profité, ce samedi, des "occasions" offertes par les casseurs ?

Combien s’en arrangent, enfin, comme madame Tissier, en drapant des actes criminels dans les oripeaux de la lutte des classes ?

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18 mars 2019 à 15:48

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