Quand le mélenchoniste François Ruffin évoque enfin l’insécurité au quotidien…

François Ruffin

De cette nef de fous que sont devenues La France insoumise et son épigone électoral du moment, la Nouvelle union politique, écologique et sociale (NUPES), il peut néanmoins arriver qu’une voix de bon sens puisse encore surnager ; celle de François Ruffin, par exemple. En effet, après l’éviction de Georges Kuzmanovic, adhérent de la première heure, parti fonder le mouvement République souveraine, et le départ d’Andrea Kotarac, n’ayant eu d’autre choix que de rejoindre le Rassemblement national, histoire de demeurer fidèle à ses idéaux populistes et patriotes, la Mélenchonie, en termes de débats internes, aurait de plus en plus tendance à ressembler à une Corée du Nord en un peu moins cool…

François Ruffin, donc, sur sa page Facebook, vient-il de relayer les propos poignants, par ses soins recueillis, de madame Latour, habitant une de ces cités créolisées de la Somme, où la diversité est reine. Extraits :

« Ça fait quarante et un ans qu’on habite là, et nous n’avons jamais connu ça. C’était un petit quartier calme, avec des bacs à fleurs, et là… Aujourd’hui, vous avez de la chance, il pleut. Sinon, hier qu’il faisait beau, la dame d’à côté a compté : “Ils étaient vingt-cinq et quinze voitures.” Avec elle, on se dit : “Pourvu qu’il pleuve tout l’été !” C’est de la musique toute l’après-midi, toute la nuit, des pétards, des pots d’échappement, le quad, les rodéos… »

Et François Ruffin de s’interroger, un brin naïf : « Ça vous empêche de dormir ? » Ce à quoi cette pauvre madame Latour répond, résignée : « Ah bah, largement. Surtout que j’aime bien l’air, avoir une fenêtre ouverte. C’est la première année que je ne dors pas avec une fenêtre ouverte. Mais même fermée… La télé, dans la chambre, on ne l’entend pas. On a la petite de ma fille, elle dort ici pour l’école : “Mamie, mamie…” elle se plaint. “Mais j’y peux rien, moi !”, je lui dis. […] Quand je n’ai pas mon compte d’heures, ça me rend dragon. Vers quatre heures du matin, ils arrêtent. C’est là que tu t’endors, il fait calme, avec un peu de fraîcheur, et non ! Tu es maudit ! Il y a le réveil qui sonne ! Parce que moi, je dois partir au boulot. Eux pas. »

Et la police ? Aux abonnés absents, manifestement. Madame Latour, toujours : « On les appelle, ils manquent de monde, ils nous disent. Ils ont quand même fait une descente, c’était dans le journal, ça a apaisé un temps. » Et quand elle tente de se rebiffer, le dialogue tourne court : « On me dit “Dégage, gros cul ! Je vais te casser la gueule !” Ah bah ça, taper une femme, c’est courageux… Là, on me lance que je suis raciste. » Et la même de conclure : « Si je fais voir que j’ai peur, on est foutus. On va se faire dominer. […] Mais on rêve que de partir, maintenant. On veut déménager. »

Inutile de préciser que ce témoignage en forme de reportage a commencé à faire le tour des réseaux sociaux et des médias. L’hebdomadaire Marianne, par exemple, relayant ces propos de l’Insoumis de La France insoumise : « Être de gauche, ce n’est pas fermer les yeux là-dessus, au contraire. C’est garantir cette paix à tous les citoyens, ce droit à une intimité, à être chez soi, pas dérangé. » Une position qui, à en croire le journal dirigé par Natacha Polony, « dénote avec le reste de ses camarades insoumis de la NUPES, pas franchement volontaires pour s’exprimer sur le sujet ».

On savait depuis longtemps que la gauche avait abandonné le peuple sur les questions sociales. La preuve est désormais administrée qu’elle fait de même sur les plus élémentaires questions sécuritaires. Rien de neuf sous le soleil, certes ; mais il fait toujours bon le rappeler…

En 2017, François Ruffin s’était distingué avec son documentaire Merci patron ! consacré aux méthodes peu amènes de Bernard Arnault, grand manitou du groupe LVMH. En attendant un autre film ? Merci Mélenchon !, par exemple ? Il n’est jamais interdit de rêver.

Nicolas Gauthier
Nicolas Gauthier
Journaliste à BV, écrivain

Vos commentaires

23 commentaires

  1. C’est un sujet tabou pour ces gauchos car se sont leurs électeurs qui font l’insécurité en France

  2. L’époque n’est plus à celle de Mitterrand qui avait avec grande filouterie rassemblé les Gauches…permis S.O.S. racisme, etc….et qui a tenue des dizaines d’années, pour en arriver là où nous en sommes aujourd’hui : face à face.
    Les extrêmes de Gauche, les racailles, l’islamo gauchisme, ne connait que la « poigne » pour entrer en République.
    La Macronie est fort avec les faibles, et faibles avec les forts. C’est pour cela que même s’il me fait un Pont d’Or, je ne pourrai jamais voter pour Lui

  3. Quand on écoute les voix de tous ceux qui composent LFI, on est en droit de s’inquiéter de sombres personnages qui avaient récemment le culot de vouloir interdire le parti de « Z ».
    Espérons un sursaut lors des prochaines élections…

  4. Cet individu, à l’instar de ses acolytes saura vraiment ce qu’est l’insécurité en France, lorsque son intime chair aura fait connaissance avec le fil bien aiguisé d’une arme dite « blanche » brandie par l’un de ses protégés qu’il aura contribué à venir s’installer sur le sol français.

  5. Phénomène du pompier pyromane qui vient combattre un feu qu’il a lui même allumé, à la différence près que dans ce pays, il est légal de mettre le feu et mal vu de le combattre. NUPES est quand même le parti qui stigmatise la police chaque fois qu’elle essaye de faire quelque chose, et défend l’entrée en force de délinquants dans ce pays, en les faisant passer pour des anges. Il en faut, de l’aplomb, pour venir se plaindre maintenant que nos rues ne sont pas sûres !..

  6. L’ Heure d’ été n’ a rien arrangé , c’ est une heure de plus pour les « sauvageons » et une heure de moins de repos pour l’ ouvrier de bon matin .

  7. Si vous souhaitez vivre en France comme au Venezuela de Nicolas Maduro, alors votez Mélanchon. Et en plus, avec Mélanchon vous beneficierez de l´apport de l´islam, religion de paix et de tolérance, comme tout le monde le sait, mais aussi d´un afflux de migrants qui viendront remplir les postes vacants dans les hopitaux, les restos…

  8. La lutte contre la délinquance n’est qu’une vaste plaisanterie. Les politiciens ne font rien concrètement. Nous sommes condamnés, tant que nous ne nous levons pas, contre ces partis consanguins, politiciens, énarques, technocrates corrompus qui se protègent, se nominent, se couvrent et même se « logent », obéissant à une idéologie européo-mondialiste que les peuples n’ont pas choisie. On assiste à une volonté affirmée de saborder la Nation pour la plonger dans la grande noyade mondiale.

  9. Ruffin est l’un des rares à LFI à ne pas être totalement dans le déni et à faire preuve d’un peu d’honnêteté et de lucidité. Mais que fait-il encore dans cette galère de fous dangereux ?

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