Quand Emmanuel Macron est à l’ouest à l’Est

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Comme cela fait du bien, d'être loin d'une source d'informations pendant dix jours passés en Chine. Une Chine qui avance à pas de géant dans la consommation. Et au retour, on regarde la lamentable allocution présidentielle qui nous fait comprendre qu'avec Emmanuel Macron, la France va se fracasser contre un mur de catastrophes. Exemple...

Vendredi et samedi, notre jeune Président, dont on apprend qu'il maigrit à vue d’œil, effectuait son énième voyage à l'étranger, et pas n'importe où : au cœur de l'Europe, dans deux des pays du groupe de Visegrád, ces rebelles qui ne veulent surtout pas suivre la politique migratoire macronienne - en l'occurrence, en République tchèque et en République slovaque. Il est allé y porter la bonne parole, déclarant que "les nationalistes sont là... ils ont grandi...", par manque d'explications sur leurs absurdes propositions. "C'est le nationalisme de l'un qui nourrit le nationalisme de l'autre", a-t-il déclaré sur un ton énervé. "Je crois à une Europe des peuples, avec des identités fortes, avec une diversité revendiquée, mais à une Europe qui protège davantage, qui soit plus souveraine." Comme on le constate, Macron n'en est pas à un « en même temps » près. En une phrase il a dit tout et son contraire. Car comment, en vérité, un pays peut-il avoir une identité forte au sein d'une Europe souveraine ?

"L'Europe n'est pas un supermarché", a répété Emmanuel Macron, à l'égard de la Hongrie et de la Pologne (les deux autres pays du groupe de Visegrád), qui doivent accepter les valeurs de l'Union européenne dans leur totalité, y compris, donc, l'immigration extra-européenne massive. Cette obsession macronienne que son bras droit Castaner va appliquer sans doute et sans sourciller est répétitive dans les discours tenus tant à Budapest qu'à Bratislava.

Macron a prévenu que les prochaines élections européennes se joueraient entre les nationalistes et les progressistes, son nouveau cheval de bataille terminologique. "Nous ne pouvons pas bénéficier du budget européen sans faire preuve de solidarité en matière de migration." Macron voudrait-il arriver à fissurer le groupe de Visegrád qu'il ne s'y prendrait pas autrement, mais une fois de plus, sa propre et exécrable diplomatie risque fort de se heurter au sourire de dirigeants fort peu enclins à écouter des propos inintelligibles pour ceux qui croient au patriotisme.

Macron, fossoyeur des nations au profit d'une Europe mondialiste et de plus en plus islamisée, risque fort de se voir rembarrer par des peuples qui n'en peuvent plus de penser au sombre avenir que leurs enfants vont devoir vivre dans le projet européen de ce Président de plus en plus anti-français. Sentant que le vote des jeunes pourraient profiter à cette Europe progressiste, Emmanuel Macron a rencontré une centaine d'étudiants tchèques à qui il a adressé, en anglais, un discours dénonçant l'égoïsme des démagogues qui voudrait reconquérir l'Europe. "Il est inacceptable de vouloir comparer l'Union européenne à l'ex-URSS", comme Viktor Orbán l'avait sous-entendu. Cet Orbán avec lequel il a, par ailleurs, avoué dans une interview avoir de bonnes relations.

Poursuivant ses contradictions, il a déclaré que "l'Europe se nourrit de ses différences". Difficile d'imaginer ce qui se passe dans la tête bouillonnante de ce jeune Président élu par défaut. Mais nous ne pouvons que constater, hélas, que sa politique européenne est avant tout fondée sur l'ouverture de nos frontières à tous les "réfugiés qui ont fui la persécution politique". Laquelle est, évidemment, improuvable...

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Floris de Bonneville
Journaliste - Ancien directeur des rédactions de l’Agence Gamma

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