[POINT DE VUE] Pénurie de logements étudiants : à qui la faute ?

@jakubzerdzicki/unsplash
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Nous ne couperons pas au marronnier de la fin d’été : les étudiants ont des difficultés à se loger ! Et la presse quotidienne régionale des quatre coins de l’Hexagone (oui, je sais) d’exposer non seulement les histoires de chasse aux studios, mais aussi les revendications syndicales étudiantes.

L’UNEF a ainsi pu déterminer que « le logement est le premier poste de dépenses des étudiants ». Une sacrée claque à ceux qui pensaient que c’était la cocaïne ou les restaurant trois étoiles ! À Amiens (25.000 étudiants pour 130.000 habitants), c’est le président de la Fédération des associations étudiantes picardes (FAEP) qui déplore : « Il n’y a pas de gel des loyers mis en place. » (Espérons qu’il n’est pas étudiant en économie, car il saurait que ça n’a jamais marché nulle part.)

Bien sûr, il serait plus pertinent que les bourses étudiantes soient adaptées au niveau des lieux et non en fonction du revenu des parents, mais qu’en serait-il de notre sacro-sainte égalité ? Et ce ne sont même pas les boursiers les plus mal lotis, mais ceux à la limite d’accès au système de bourse - un classique effet de seuil.

Il est permis de se demander si une partie du problème ne viendrait pas d’un baccalauréat donné à tous, lesquels se croient logiquement aptes à entreprendre des études supérieures et, donc, des recherches de logements.

Enfin, sur un marché libre, une forte demande devrait mobiliser des investisseurs pour la satisfaire. Mais à force de normes imposant des toilettes plus grandes que les cuisines, des isolations à visée énergétique ruineuses pour sauver la planète, l’impossibilité d’expulser les mauvais payeurs et des taxations punitives, peut-on encore parler de marché « libre » ?

Pour Paris, Le Monde évoque d’ailleurs une « baisse structurelle du nombre de locations ». Avec une taxe foncière qui, depuis dix ans - Hidalgo regnans -, a vu sa valeur grimper de plus de 30 %, soit une augmentation quatre fois plus importante que celle des loyers qui, eux, sont encadrés, est-il si étonnant que ceux qui ont des sous à placer préfèrent des valeurs plus liquides, moins encadrées et, surtout, plus rentables que l’immobilier ?

Alors, déplorer le manque de logements pour étudiants quand on l’a consciencieusement organisé...

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Richard Hanlet
Médecin en retraite, expert honoraire près la Cour d'appel de Versailles

Vos commentaires

22 commentaires

  1. Personnellement j’avais investi dans des appartements en location (T1 ou T 2) mais compte tenu des dégradations, des loyers impayés et impossible à récupérer, de l’impossibilité de mettre dehors les mauvais payeurs protégés par nos lois absurdes et des juges, comme les préfets gauchistes j,ai tout revendu et placé mon argent ailleurs.
    Les étudiants iront se loger où ils pourrons et n’auront qu’à aller se plaindre aux politiques

  2. La pénurie de logements étudiants a toujours existé. La faute est double et toutes les deux sont de la responsabilité de l’Etat . Le privé est fatigué de se battre contre des moulins à vent : non payés, dégradations, tapages, occupations abusives, etc. L’Etat défend trop le locataire au détriment du bailleur. Qui plus est, les réponses de la Justice sont sans fin. Par contre il est très facile à l’Etat d’agir mais il connait les problèmes du privé, problèmes qu’il ne veut pas avoir à supporter. Donc il n’investit pas. Comme le fond les industriels, il lui serait facile de construire des murs de containers aménagés (les Algéco). Un industriel vous bâtit une base vie de 50 logements en une journée (terrain préalablement viabilisé). Mais il n’y a pas la volonté d’agir.

  3. Encore la faute à Voltaire mais bizarrement nous ne manquons pas de logements pour les pauvres migrants ni d’argent pour financer les mosquées.

  4. Si non recevait moins de monde ..nos étudiants pourraient se loger .mais ce gouvernement n,aime guère les français

  5. Le système est de moins en moins piloté, trop d’étudiants qui objectivement n’ont rien à faire dans les universités. Le bac est quasi distribué parce que trop de scolaires n’ont pas le niveau pour l’obtenir alors on le donne. Tout commence au primaire qui est censé donner les bases essentielles pour l’entrée au collège, et ce n’est pas le cas loin s’en faut. construire un arbre débute pas favoriser ses racines.

  6. En priorité, je pense qu’un grand ménage s’impose dans le milieu étudiant. La France compte un nombre très élevé « d’étudiants » et tout particulièrement d’étudiants étrangers. En fait, sont considérés comme étudiants, ceux qui se sont inscrits et on été admis dans un établissement d’enseignement. Cet situation leur permet d’obtenir d’innombrables aides mais … ces étudiants sont-ils obligés de justifier qu’ils étudient vraiment ? Qu’ils sont assidument présents aux différents cours ? Le problème, c’est qu’il me semble que la réponse est NON. Encore un filon pour vivre de l’assistanat en France ? En tant que contribuable grassement ponctionné, en tant que parent d’anciens étudiants pour lesquels nous avons fait de gros efforts financiers et de grands sacrifices pour financer leurs études, j’estime que s’il faut aider les vrais étudiants qui étudient sérieusement, il est grand temps de faire un grand coup de ménage dans tout ce qui s’autoproclame étudiant simplement pour bénéficier de la manne des aides sociales incontrôlées dans notre pays.

    • Alors, pour ce faire, il faut virer Macron et ses sbires en premier lieu car avec cette politique du presque 100 % reçus au BAC et la porte grande ouverte au mondialisme…

    • Pour compléter ce que vous dites Loutronne, qui aura le courage de s’attaquer à ceux qui ont largement passé l’âge de faire des études et continuent à occuper le logement étudiant avec femme et famille qui s’agrandit.
      Il suffit à ces gens de payer les frais d’inscription en études post bac.

  7. Les logements pour étudiants c’est plutôt du ressort de l’état que des investisseurs et notamment des investisseurs particuliers.

    • Du ressort de l’état ? Pourquoi pas aussi leur nourriture et leur habillement ? Il s’arrête où, pour vous, le « ressort de l’état » ? À l’URSS ?

  8. Selon le camp du bien, le proprietaire est un profiteur donc doit être fortement encadré et imposé. Je note que parmi mes amis profs sui sont tous de gauche, ils s insurgent contre ces règles mais les soutiennent aux elections. Comme Eric zemmour nous l a appris, Dieu se rit de ceux qui se plaignent des effets dont ils chérissent les causes.

  9. Vue le prix de la taxe foncière de Paris la ville la plus chère la plus sale mal gérer par une personne qui demande avec insistance à être nommée ministre déjà que la France est endettée de plus de 3000 milliards nous serons pas désendetter mais vraiment au fond du trou

  10. Il est néanmoins permis de penser que les apprentis et les futurs techniciens ont aussi besoin de se loger et que le problème du logement étudiant n’est pas « seulement » un défi parisien .

  11. « Jadis », pour aller faire des études en grosses villes, il y avait le CROUS ( contre carte syndicale ou de Lions’club), ou les parents avec pognon (à la rigueur oncles et tantes, voire gds parents ou chez les parents de copines bien logés), ou logements de fortune sous les toits contre petit boulot, ou les pensionnats de bonnes soeurs, ou les internats des z’écoles d' »élite » ; Sinon, on renonçait, on faisait une formation moins  » ambitieuse » ( et nettement plus concrète), ou on partait en baby sitter..

  12. De tout ce qui est dit dans les quelques commentaires, la plupart des étudiants français semblent avoir été d’accord avec les gens qui ont provoqué cette pénurie de logements, alors maintenant assumez

  13. Seul 1% des hébergés dans les centres d’urgence d’Emmaüs sont français (Chiffres de 2017 )
    Toutefois, les chiffres donnés dans le rapport d’activité de l’année 2017 par Emmaüs Solidarité donnent une photographie assez claire et inquiétante de l’état présent de notre pays. Ainsi, parmi les 22.355 personnes suivies en 2017 par Emmaüs dans le cadre de l’accompagnement social des 60 structures d’hébergement et de logements adaptés, seules 3 % d’entre elles étaient de nationalité française et 2 % ressortissantes d’Etats-membres de l’Union européenne. Ce qui signifie donc que 95 % des personnes accompagnées venaient de pays non membres de l’Union européenne ! On compte d’ailleurs 95 % de célibataires et une très large majorité d’hommes (19.397, soit 86,76 % des effectifs).

    La tendance est encore plus marquée pour ce qui concerne les personnes hébergées dans les 18 centres d’urgence présents en France, puisque ces dernières se recrutent à 98 % dans des pays non membres de l’Union européenne ! Même les centres d’hébergement et de réinsertion sociale sont concernés par le phénomène, alors que leur mission diffère très largement, accueillent 66 % de personnes issues de pays hors de l’Union européenne. C’est proprement colossal. À savoir qu’un Centre d’hébergement et de Réinsertion Sociale est un établissement accueillant des personnes stabilisées pendant une durée de deux ans en moyenne où elles seront prises en charge par des équipes sociales correspondant en moyenne à un travailleur social pour 12 hébergés contre 25 en Urgence.

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