[POINT DE VUE] Nouvelle-Calédonie : faute d’accord, il faut un référendum national

Il n'y a pas eu de miracle pour la Nouvelle-Calédonie, lors du conclave de Bourail organisé par Manuel Valls, comme ce fut le cas lors des accords de Nouméa de 1988. On est donc revenu au point de départ de 1984, après les émeutes ayant mis le feu aux poudres.
Les loyalistes ne croient plus dans de futurs référendums sur l'autodétermination, puisque les accords de Nouméa n'ont pas été respectés après trois référendums refusant l'indépendance. Ils demandent donc aujourd’hui un fédéralisme pour la région sud.
Les indépendantistes n'y croient plus non plus parce qu'ils attendaient - ou on leur avait fait croire - que l'indépendance était inéluctable à l'issue des accords de Nouméa, et rien d'autre.
Et pourtant, la situation ne peut pas rester en l'état, si l'on veut que l'économie reparte et que l'archipel ne s'effondre pas.
Manuel Valls avait prévenu : pour la Nouvelle-Calédonie, ce sera un accord ou le chaos. Il a mis un peu d'eau dans son vin en déclarant, désormais, qu'il « craignait » une situation de chaos. Celui-ci ne lui paraît donc plus certain...
Comment en sortir ?
La situation est donc bloquée, malgré la mise en place d'un comité de suivi des discussions qui ne trompe personne. Comment en sortir ?
Emmanuel Macron reste le seul à pouvoir trouver une sortie par le haut de cet imbroglio, s'il a véritablement le sens de l’État et de l'intérêt de la France. Lui qui cherche une bonne raison de procéder à un référendum pourrait trouver ici un terrain de choix. En effet, après avoir refusé de promulguer le vote parlementaire sur le dégel du corps électoral en Nouvelle-Calédonie, suite aux émeutes de mai 2024, il pourrait trouver une solution de sortie de crise en décidant d'un référendum national sur la question suivante : « Approuvez-vous le projet de loi soumis au peuple français par le président de la République portant sur l'approbation du vote parlementaire de 2024 sur le dégel du corps électoral en Nouvelle-Calédonie à l'issue des accords de Nouméa de 1988 qui ont abouti au souhait de la majorité des Calédoniens de rester dans la République française ? »
Un vaste projet de développement économique et social, notamment envers toute la jeunesse calédonienne, pourrait être adossé à la question posée. Ce référendum aurait aussi l'avantage du parallélisme des formes par rapport au référendum national de 1988 qui avait entériné les accords de Nouméa.
Ce référendum serait légitime, car la France doit assumer le choix de la légitimité démocratique et non celui de l'irrédentisme onusien décolonialiste et de l'idéologie maçonnique qui prévaut depuis 1988. Les résultats des trois référendums de 2018, 2020 et 2021 ont montré que nombre de Kanaks ne veulent pas de l'indépendance, qui est, en revanche, revendiquée aussi par un faible nombre de Caldoches ne croyant plus en la parole de la France. Et assumons de gérer avec fermeté le rétablissement de l'ordre public qui pourrait s'ensuivre éventuellement. C'est aussi l'avenir de tous nos autres territoires ultramarins qui est en jeu.
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62 commentaires
Qui se souvient que les Français ont voté NON au référendum sur l’indépendance de l’Algérie, alors que les Pieds-Noirs souhaitaient rester dans la France ? Cette folie a occasionné la guerre d’Algérie, qui tarde à s’effacer des mémoires. Les Français de métropole ne comprennent rien à la Calédonie et on peut être sûrs qu’ils voteront l’indépendance. Les mêmes causes produisent les mêmes effets, attendons-nous à un carnage. Que Macron oublie la Calédonie, pour le bien de tous.
Pas de panique, la droite est au gouvernement. Un coup de Kärcher© de Monsieur Retailleau et l’affaire est dans le sac.
Seul le peuple peut décider , Valls n’est pas l’homme de la situation pas plus que d’autres dans ce gouvernement qui ne gouverne plus , pas plus que macron plus intéressé par l’ukraine qu’à son pays qu’il est censé dirigé .
L’irresponsable Valls est un parfait idéologue prenant ses désirs fumeux pour des réalités. Un référendum national compliquerait encore les choses. Désormais le gouvernement ne peut plus faire l’économie du courage. Il doit employer la fermeté juste de la loi démocratique pour faire respecter les engagements solennels des accords de Nouméa de 1998, signés par toutes les parties prenantes. La solution d’une fédération du territoire proposée par les Loyalistes sortis vainqueurs des trois référendums prévus parait raisonnable. Si elle est refusée, il ne restera plus, hélas, que la partition de l’archipel.
Peut-on croire dans la fermeté d’Emmanuel Macron pour faire respecter l’issue des accords de Nouméa ou instaurer un fédéralisme? Je ne pense pas , il ne l’a pas fait en 2024? Le pire serait de ne prendre aucune décision et laisser pourrait la situation. En 1988, les français ont répondu oui au référendum sur les accords de Matignon, on ne doit pas forcément penser qu’ils ne feraient pas de même aujourd’hui pour maintenir la souveraineté nationale. En cas de réponse négative, il resterait la solution du fédéralisme pour la région sud serait raisonnable, un moindre mal par rapport au chaos du retour à la violence.
La NC, comme les autres îles françaises, ne vivent que de la protection et des subsides de la métropole. Certains veulent s’accaparer ce « porte-avions » en plein océan Pacifique.
Comme Foutriquet n’a jamais rien fait de positif, le pire est à attendre.
Vals a déjà démontré son incompétence et sa nocivité.
La NC une terre qui a des minerais convoités , comme l’Ukraine .
Il faut faire un vote ou un référendum à bulletins découverts en Nelle Calédonie avec une question simple : La NC reste la France ou la NC devient indépendante. Il faut préciser avant que les électeurs fassent leur choix que si l’indépendance gagne, alors la France s’en va , coupe tout financement et ceux qui ont voté pour l’indépendance ne serons plus français et ne seront jamais admis en France d’où la nécessité d’un vote à bulletins découverts. Alors votez maintenant. Mais en France, le pays de la bienpensance où on idolâtre les victimes, ça risque choquer l’informé du mainstream, caractéristiques d’un pays faible, précieux (au sens des précieuses ridicules) qui est voué à sombrer.
Choisir Valls pour ce genre de corvée c’est offrir un couteau à une poule.
Allez donc expliquer à un système clanique moyenâgeux de plus de 250 tribus rivales, aiguillonné par des courants mondialistes décolonialistes agités par des puissances hostiles, ici comme à Mayotte, ce qu’est le concept de » légitimité démocratique » ! Les habituels coups de menton et autres « petites phrases punchlines » de M. Valls n’y feront rien, plus qu’un illusoire référendum, qu’il soit local ou « national », et dont le résultat sera de toute façon contesté.
La NC, saccagée par les mêmes qui mettent Paris à feu et à sang à toute manif, festive ou revendicative, va continuer à se vider de ses forces vives écœurées par l’incapacité coupable des pouvoirs successifs à imposer une politique claire dans la durée.
La valise, avant le cerceuil ?…
Après avoir lu les divers commentaires, je pense qu’il n’est pas inutile de rappeler l’importance de la situation géographique de la Nlle-Calédonie au plan géostratégique. Face à la poussée de l’ingérence chinoise, la Chine, aidée de la Russie et de l’Azerbaïdjan, ayant tendance à considérer le Pacifique comme son jardin privé, il semble que le monde libre compte sur la présence française dans la zone pour aider à maintenir un équilibre vital. Autrement dit, la France a t-elle le droit moral de se retirer de cette zone du monde ? Précisons que les indépendantistes ont déjà partie liée avec la Chine, il y a quelques années déjà ils soutenaient la reprise du site minier de Prony par une entreprise chinoise.
L’Allemagne n’a pas ce genre de territoire et s’en porte mieux , il faut avoir les moyens de la géostratégie et nous ne les avons pas .
Le » droit moral » on dirait du kouchner…Le droit international est,lui, base sur la force et la stratégie..Nous n’en avons plus à cause de Macron…
circus encore !..
Non pas de referendum national..pour la nouvelle Calédonie il y a bien d’autres sujets plus brûlants comme l’immigration..
Non, la situation sécuritaire en NC est inflammable
Il faut bien voir en NC qu’il y a des précédents qui montre ce que sera ce pays après le départ de la France. Ce pays dont l’Azerbaïdjan n’y est pas inconnu de grands intérêts quettent ce territoire, il ne sera jamais indépendant, il ne le peut.
Vous avez raison de citer le groupe de Bacou qui veut décoloniser tous nos territoires ultra marins ainsi que l’indépendance de la Corse
La Nouvelle Calédonie finira comme l’Afrique du Sud ou le Zimbabwé. Livrée à elle même, les guerres tribales reprendront. Incapables de se gérer le pays en sera réduit à tendre la main pour simplement survivre, avant de se faire mettre le grappin dessus par des puissances dont le premier soucis sera les ressources naturelles du pays (nickel) et non le bien être de ses habitants, et qui n’auront pas, comme la France, le respect des droits de l’homme. Quand on voit ce que l’Azerbaïdjan qui est a la manoeuvre à Noumea, a pu faire aux Armeniens, on peut imaginer ce qui se passera si le « peuple » ne marche pas droit. Tout comme aujourd’hui les pays Africains qui ont chassé la France remplacée par les Russes ou les Chinois et qui commencent à s’apercevoir que « c’était mieux du temps des blancs »… Z’ont pas fini de pleurer.
Vous avez raison de citer le groupe de Bacou qui veut décoloniser tous nos territoires ultra marins ainsi que l’indépendance de la Corse
L’accord a déjà été obtenu via 3 referendum. Alors on applique les résultats de ceux-là et on jugule les récalcitrants.
Oui , vous avez raison , force à la loi .
C’est le bon sens même !