[Point de vue] En Alsace, le fou n’a tué aucun enfant ; la peur, si…

PEUR

Ce jeudi 18 avril, on apprenait qu'un fou avait attaqué deux jeunes filles au couteau dans un petit village d'Alsace, mais que leur pronostic vital n'était pas engagé. Puisque cette fois, à l'inverse de ce qui se fait d'habitude, c'était l'homme qui était fou, et pas son couteau, on avait une idée de son profil. À son arrestation, la police révéla d'ailleurs obligeamment que ce monsieur avait un prénom issu du calendrier et qu'il était de type caucasien. En creux, quand ce n'est pas dit, on sait à quoi s'en tenir : on attend, par exemple, les prénoms des mineurs qui ont massacré Philippe à Grande-Synthe, de ceux qui ont tué le jeune Shemseddine à coups de pied et de poing à Viry-Châtillon, de celles qui ont frappé Samara à Montpellier… Bref…

Une fois les victimes sorties d'affaire, une nouvelle terrible endeuilla tout de même ce paisible village. En effet, comme il est prévu dans la procédure, à l'annonce de cette tentative de meurtre, les classes des alentours furent confinées. Rien à voir avec le Covid et son cortège d’auto-attestations ou de café debout interdit : le confinement d'une classe consiste à fermer la porte de la salle et à demander aux élèves de se cacher sous les tables. Pendant que le professeur appliquait ce protocole anxiogène mais sans doute nécessaire, une pauvre jeune fille de 14 ans a eu un arrêt cardiaque. Prise en charge par les secours, elle est pourtant décédée peu de temps après.

Cette victime innocente n'est pas collatérale. Elle est symbolique. Née en 2009 ou 2010, cette jeune fille n'a connu que la peur : attentats de Charlie et du Bataclan, grande trouille climatique, viols dans les rues, ambiance sinistre… Chaque semaine de sa courte vie a sans doute été marquée par le morne et déchirant récit d'un nouvel attentat, d'une nouvelle menace de conflit. À l'âge où l'on quitte le primaire pour aborder l'adolescence et le collège, elle a connu le masque, la peur de la mort. On ignore si elle avait le cœur fragile. Ce dont on est sûr, c'est qu'il n'y avait rien, dans l'actualité tragique et dans notre pauvre pays, qui fût de nature à la rassurer quant au monde dans lequel elle n'allait pas tarder, une fois grandie, à être jetée.

On sait que les statistiques de la santé mentale des jeunes Européens sont catastrophiques. On sait que la France est l'un des pays du monde dans lesquels le moral est le plus bas, malgré nos paysages, malgré notre Histoire et malgré cette insouciance que l'on nous a enlevée. On vient de découvrir, grâce à ce triste et combien révélateur exemple, que l'on peut, « en France en 2024 », comme disent les gauchistes, mourir de peur. Littéralement. On peut mourir de peur à un âge où tout devrait vous inciter à avoir confiance en l'avenir et vous donner l'envie de le construire.

Non, il ne fait pas bon être Français en France. Tout aurait pu se passer à merveille. Il est même permis de penser qu'il y a des moyens très simples d'éviter cette psychose collective, dans ce pays qui s’abrutit de médicaments antidépresseurs pour ne pas voir que son destin lui échappe. Que cette demoiselle repose en paix, là où on n'a plus jamais peur. Et posons-nous collectivement la question de notre responsabilité dans cette mort. À force de paniquer, nous faisons mourir de frayeur nos propres enfants.

Arnaud Florac
Arnaud Florac
Chroniqueur à BV

Vos commentaires

43 commentaires

  1. Je n’affirme rien Je pose juste une quetion.Est ce que par hasard cette jeune fille n’aurait pas été vaccinée contre le Covid? Je pose juste cette question car comme moi vous avez entendu certains parler des effets secondaires du Covid chez certains jeunes et qui ressemblent à ce qui est arrivé à cet enfant

  2. Le décès de cette petite est lié à cette aggression sur deux autres enfants. C’est là aussi, l’agresseur qui est responsable et les parents ont raison de porter plainte. Sincères condoléances à ses parents et à toute sa famille. C’est atroce de perdre son enfant. Sa famille est dévastée pour toute son existence . C’est le Gouvernement qui est responsable de cette grande insécurité puisque c’est lui qui accueille ces fanatiques. C’est le Gouvernement qui doit être jugé pour « non assistance à peuple en danger ». C’est même criminel de ne rien faire dans l’urgence. Le Gouvernement doit re-donner « carte blanche » à notre Police et à notre Justice pour protéger son peuple en expulsant intégralement cette faune assassine qui ruine, pourrit et bouleverse notre existence.

  3. La jeune fille décédée après son malaise n’est pas morte de peur. Mourir de peur est une image. Il est probable que cette ado présentait une pathologie connue ou pas qui la mettait en danger en cas d’effort excessif, ou de vive émotion. Je pense par exemple à une cardiomyopathie obstructive (CMO), cause de mort subite chez de jeunes sujets.

    • Quand un peuple subit la terreur au quotidien depuis trop longtemps, il n’est pas surprenant de mourir de peur quand on est un enfant surtout qu’ils ne sont pas sans ignorer ce qui se passe tous les jours dans notre pauvre pays devenu un coupe-gorge depuis quelques années. Régulièrement les enseignants comme les élèves sont menacés, massacrés, violés et c’est certainement avec la peur au ventre qu’ils vont à l’école ou dans la rue.

  4. En effet, les médias, en mettant l’accent sur les antécédents de santé de cette jeune fille, pratiquent une bien curieuse information _ qui sépare un acte délictueux grave , de ses tragiques conséquences possibles, en l’occurrence… De plus, lorsqu’ une personne a des ennuis psychiatriques, elle peut fort bien se prendre… pour Napoléon, passer inaperçu, prendre des médicaments et/ou être en soins, peindre, lire, faire des maths ( oui ! ) etc Pourquoi prendre un couteau et vouloir blesser ou tuer ? Le lien avec la psychose ( dite : folie ) ne va pas spécialement de soi. Bien plus de non-psychotiques procèdent à des actes terribles.

  5. C’est terrible d’avoir peur, d’avoir peur (ce n’est pas une répétition), nous vivons dans un monde de lâcheté, organisé par nos gouvernants (élus), qui nous fichent la trouille, pour tout et surtout pour rien, exemple: si vous êtes attaqués à votre domicile, par des voyous armés, surtout, pas de résistance, car ils savent mieux se servi de leurs armes que vous, si tant est que vous en ayez une, si vous en avez une, faites bien attention que vous la détenez légalement et dans un coffre fort, ainsi que les munitions, sans quoi le « justice » va être plus rapide et moins clémente que pour les racailles, si toutes ces conditions sont réunies, faites bien attention que vous êtes bien dans le cas de légitime défense: que vous êtes déjà au moins à moitié mort et que la défense soit proportionnée et immédiate. Avec tout ça si vous le respectez, vous mort et si vous êtes policier, vous aurez droit à une médaille à titre posthume.

  6. Depuis 7ans la France est en dépression, ces enfants n’ont connu que la peur la mort le confinement,la peur de donner la mort à leur grand parents, des cours en distanciels , interdiction de faire du sport, de sortir de voir ses amis, famille. Un seul responsable de ce désastre. Il devra rendre devant la justice pour toutes ces vies brisées

  7. Quelle bien triste nouvelle, sincères condoléances à la famille de cette jeune fille. Oui, c’est un drame. Notre époque est devenue folle car les Français se sont fait voler leur joie de vivre. Nous devons impérativement changer de dirigeants. Ils ne savent que gouverner par la peur alors qu’ils ont pour mission de protéger et de nous emmener vers un monde meilleur. Refusons toutes ces injonctions qui nous obligent à la méfiance. Nous connaissons tous les raisons de l’insécurité et notons l’état catastrophique du système de santé notamment la prise en charge des malades psychiatriques. N’accordons notre confiance qu’à ceux qui osent réaffirmer la grandeur de notre civilisation chrétienne et magnifient notre histoire nationale. Faisons taire les menteurs, les manipulateurs, ceux qui veulent nous enfermer, nous surveiller, nous interdire de vivre dans le seul but de garder le pouvoir.

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