J’étais pourtant ému aux larmes en regardant à la télé le triste spectacle de cette France qui se déchire tant.

Et puis, j’ai réfléchi un peu... ça devenait vraiment trop « énorme ». La place d’Italie, un endroit où on peut facilement « confiner » et un endroit où il y a tellement de chantiers et tellement de matos pour des émeutes.

Et puis, ils sont arrivés, cette meute des « casseurs » parfaitement connue et ils ont commencé à jouer leur rôle à la perfection.

De beaux efforts pour lancer des pavés, construire des barricades de fortune, bousiller à coups de pied rageurs. Un beau spectacle avec charges, contre charges, lacrymos à l’envi… Et ces badauds qui filmaient tranquillement la scène.

Le pompon, cela a été l’incendie de cette bagnole de la mairie de Paris. Elle en a mis, du temps, à cramer, sans même exploser. Des pompiers sont venus et n’ont réussi qu’à propager le feu aux deux véhicules garés derrière. On a même vu un flux de flammes se déverser dans le caniveau. Du grand n’importe quoi.

L’autre pompon de la journée, ce fut ce reportage moto digne des meilleurs moments du Tour de France avec reporter commentant en direct les interventions des « BRAVE » ! Un magnifique cortège.

Et puis, il a fallu signifier la fin du jeu. Le préfet de police est intervenu à la télé pour expliquer, avec un ravissement non simulé, que les gilets jaunes et les casseurs étaient tombés dans le piège. Désormais encerclés sur la place, ils allaient tous être interpellés et on allait voir ce qu’on allait voir.

Puis vint 18 heures, l’heure idéale pour tomber le rideau et sonner la fin du spectacle. La place est nettoyée dare-dare ; d’ailleurs, le préfet a déclaré que les dégâts étaient insignifiants, même s’ils étaient spectaculaires…

Sur les plateaux de télé, on met en place les débats avec « tous les spécialistes », le timing est parfait. Il ne manquait que le rappel des acteurs, on y a eu droit aux Halles ! Une resucée de violence avec les mêmes !

Ces pauvres gilets jaunes ont été privés de leur manif. Une manif de plus pour exprimer le désespoir d’un peuple dont les représentants se font engueuler, comme cette pauvre Bretonne sur un plateau de télé ce soir.

 

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17 novembre 2019 à 18:21

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