[PEOPLE] Paul de Saint Sernin, le thuriféraire cabotin du service public

Il manie si bien l’art de choisir les bonnes victimes qu’on se demande si ce n'est pas là son seul talent...
Saint Sernin Quelle Epoque
capture X Quelle Epoque

L’émission Quelle Époque de Léa Salamé permet chaque semaine à Paul de Sernin, surnommé le « sniper du samedi soir » de décocher ses tacles rarement spirituels et toujours savamment mesurés. Paul de Saint Sernin tire à blanc sur le camp du bien, à balles réelles sur ceux qui n’en sont pas. Léa Salamé recevait Louis Sarkozy samedi dernier, Paul de Saint Sernin n’a donc pas manqué de dégainer.

 « Hyper fier d'être issu d'une famille très catholique, traditionnelle » 

Paul de Saint Sernin, c’est « un fils de famille » comme on disait autrefois. Aîné de six enfants, il se dit « hyper fier d'être issu d'une famille très catholique, traditionnelle » et raconte vouvoyer ses parents au micro de France Inter en octobre dernier. Celui qui, lit-on dans Gala, « ne se verrait pas rater la messe du dimanche » est devenu surtout le meilleur thuriféraire de la ricanerie convenue. Chouchou du service public, le successeur de Laurent Baffie manie si bien l’art de choisir les bonnes victimes qu’on se demande si ce n’est pas là son seul talent. Se moquer du physique de Marion Maréchal parce qu’elle réprouvait la cérémonie de l’ouverture des JO l’été dernier, on conviendra que l’attaque était non seulement sans péril mais en plus sans gloire.

Pour un comique du service public, il n’y a de toute façon pas plus malin que dénigrer la famille Le Pen au sens large. Toutes les occasions sont bonnes pour faire rire à moindre frais et sans risque. Un autre exemple ? Louane était venue chez Léa Salamé le 12 avril parler de son titre « Maman » qu’elle chantera à l’Eurovision, une chanson en hommage à sa fille et sa mère raconte-elle.  « Est-ce que quand t’as chanté “Je vole” c’était un hommage à Marine Le Pen ? » Peut-être le comique aux gros sabots est -il payé à la blague ? En tout cas, il connaît Audiard, « c’est pas parce qu’on a rien à dire qu’il faut fermer sa gueule ».

Louis Sarkozy, Nicolas Bedos, des cibles faciles

Samedi donc, c’était Louis Sarkozy, le fils de Nicolas mais aussi l’auteur de Napoléon Bonaparte - L’empire des livres  aux éditions Passés composés qui était invité par Léa Salamé pour en faire la promotion. Après lui avoir demandé comment il « avait financé son livre » et si ce dernier « se lisait bien » Paul de Saint Sernin verrouille sa cible. « Léa, tu sais que ton père, c’est un voleur ? Parce qu’il a pris toutes les étoiles dans le ciel, il les a mises dans tes yeux » commence lourdement l’humoriste qui continue : « Louis, tu sais que ton père, c’est un voleur ? Voilà, c’est tout ». C'est petit, c'est vil mais c'est facile ! Non seulement la vanne n’est pas drôle, mais en plus elle est amenée si lourdement qu’on se demande si le sniper n’est pas plutôt boxer poids lourd.

D’autant plus que Louis Sarkozy n’était pas le seul à subir les piques prétendument comiques de Paul de Saint Sernin. Nicolas Bedos était sur le plateau, lui aussi était venu parler de son livre La soif de honte aux éditions de L’Observatoire dans lequel il revient sur sa condamnation pour agression sexuelle en octobre 2024. L’acteur et metteur en scène est depuis longtemps descendu de son piédestal, n’a plus le soutien de sa caste et représente donc une cible de choix pour le comique-tireur pas vraiment d’élite. Ainsi, à la fin de son interview par Léa Salamé, Paul de Saint Sernin lui coupe la parole et s’adresse à l’acteur : « tout l’argent récolté grâce à la vente de ce livre va être reversé à une association de victimes. Tu le sais pas, je viens de le décider ». L’acteur, en quête de rédemption, sourit gêné et, ne semblant pas comprendre la blague, lui répond : « C’est sérieux ce qu’on dit là ! » L’occasion de frapper un homme à terre est trop belle : « Oui, mais c’était une manière de te montrer que c’est important le consentement […] Je décide que l’argent est reversé à cette association, sans te demander ton avis ». La cible est facile, le sujet est porteur, le public est acquis pourquoi s’arrêter en si bon chemin ?

Le plus drôle dans cette affaire ? la réponse doucereusement cinglante de Louis Sarkozy sur X : « […] Le jeune humoriste a sans doute ressenti l’obligation de dire ce genre de choses — sans quoi il aurait été attaqué par son propre clan. La qualité des blagues était, comme prévu, parfaitement à son niveau. » Voilà, monsieur de Saint Sernin, ce qu’on appelle un tir de sniper !

Vos commentaires

10 commentaires

  1. Je ne connais pas cet humoriste mais j’ai du mal à imaginer Louis Sarkozy comme une victime. Son duo avec Raquel Garrido ne vole pas très haut et il n’aurait sans doute pas ce poste s’il s’appelait Louis Durand.
    L’instrument préféré du monde télévisuel est plus que jamais le piston !

  2. ce genre de « comiques » c’est comme ça qu’ils se font appeler, ne peuvent évoluer que dans un contexte favorable et un public de niais, des vannes qui ne font rire que les petits afidés de cette émission, c’est triste et ce seont nos impôts qui financent cette pauvreté.

  3. Comment pouvez-vous « faire un article » sur ce pseudo « humoriste » ? ! …
    C’est lui faire bien d’honneur ! … Encore un qui se gave grâce à la perfusion qui le maintien « en vue » avec nos impôts ! …
    Dans la vraie vie, il ne tiendrait pas une semaine dans un poste de production ! …

  4. On baptise « humoriste » tous les sinistres qui débitent des insanités, et qui finalement ne font rire personne à part eux-mêmes. Le dernier véritable humoriste a été Coluche. Depuis c’est le vide sidéral !

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