Ce jeudi 29 juillet, le collectif Réquisitions a initié une nouvelle opération coup de poing en soutenant l'installation de 400 sans-abri sur la place des Vosges, à Paris (IVe arr.) afin d'obtenir du gouvernement des logements décents, rapporte CNews.

 

La célèbre place parisienne s'est vue envahie par 300 tentes

En seulement quelques minutes, la célèbre place parisienne s'est vue envahie par 300 tentes, réparties en trois espaces : « familles », « hommes seuls » et « mineurs ». Cette démarche a été lancée par le collectif Réquisitions, qui regroupe plusieurs associations venant en aide aux sans-abri, dont Utopia 56, Solidarité migrants Wilson et le DAL, précise L'Express.

« Nous avons choisi ce lieu car c'est un lieu touristique à Paris. Nous voulons montrer une autre face de Paris », a expliqué Pierre Mathurin, coordinateur parisien d'Utopia 56, ajoutant qu'il voulait « rendre visible les invisibles », notamment « dans les quartiers chics ».

 

« Il y a 400.000 logements vides en Île-de-France »

L'ambition de cette opération est simple : il s'agit d'obtenir la réquisition des logements inoccupées pour en faire profiter les familles de sans-abri. « Nous sommes ici pour hausser le ton : il y a 400.000 logements vides en Île-de-France. Nous demandons une meilleure application de la loi sur les réquisitions », a revendiqué Pierre Mathurin, invoquant l'ordonnance de 1945 selon laquelle l'État peut installer les familles en difficulté dans des logements vides depuis plus de six mois, et ce « pour une durée maximum d'un an renouvelable ».

C'est la 9e opération de ce type, le collectif Réquisitions ayant déjà fait investir successivement une école maternelle désaffectée du 16e arrondissement, l'Hôtel-Dieu, le gymnase Japy dans le 11e arrondissement et, à deux reprises, la place de la République, précise L'Express. À la suite de ces actions, le collectif a « permis à près de 3.000 personnes de ne plus vivre dans la rue ou un abri de fortune. L'installation dans l'espace public de plusieurs centaines de sans-abri a été le seul moyen de faire respecter leur droit à être hébergés jusqu'à leur relogement », assure le DAL.

« Avec cette action, nous voulons sortir d'un engrenage : au lieu de trouver des hébergements, l'État se repose sur nous. Nous trouvons des logements parce que personne d'autre ne le fait, mais on ne devrait pas être là pour pallier les manquements de l'État. Avec ces actions, on leur rappelle que c'est leur rôle, pas le nôtre », a dénoncé Pierre Mathurin.

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30 juillet 2021 à 10:50

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