Ode au cochon du pays de France

Madame Salhia Brakhlia, journaliste de BFM TV, née de parents algériens, nous a fourni un inépuisable et fort utile sujet de réflexion à propos de la fête du cochon à Hayange. Qu’elle en soit vivement remerciée. Sous-entendus révélateurs, sourires à la Lapix, son « reportage » est un délice du politiquement correct.

J’y pensais en dégustant une côte de porc dans l’échine, bien grillée, bien poivrée, bien tendre, bien goûteuse, arrosée d’un pineau d’Aunis de mon pays, un coteaux-du-loir.

Et je plaignais charitablement tous ceux qui se privent du corsé d’une andouillette, de l’onctueux d’un pâté de foie, de l’incomparable moelleux d’une terrine de couennes aux carottes, de la douceur d’une langue de porc en gelée, des extraordinaires figatelli (avec un bandol, c’est le pied… de cochon, naturellement !)…

Ah, nos chers cochons qui ont pissé sur chaque mètre carré de notre beau pays ! Car il n’y a pas un arpent de France qui n’ait été ensemencé d’urine et de sang de nos chers cochons.

Le cochon fait partie de l’histoire de nos terroirs, de nos terres, de nos ancêtres. Que ceux qui ne supportent pas (c’est leur droit) aillent s’installer ailleurs, il y a de la place. Malgré tous leurs efforts, ils ne réussiront pas à changer notre Histoire, car 2 et 2 ne feront jamais 3, qu’ils le veuillent ou non.

Et puis, avec le cochon, mes amis, on est sûr que ce n’est pas halal !

Quiconque n’a jamais vu un gentil veau, dans son piège (c’est ainsi qu’on nomme l’appareil orienté dans la direction rituelle, servant à renverser l’animal), les yeux fous de douleur et d’effroi, la gorge tranchée, dans les soubresauts de sa longue agonie, ne peut pas tout à fait comprendre ce que j’écris. Âmes sensibles s’abstenir.

Tandis que nos cochons, eux, dans tous nos abattoirs, ils meurent proprement. Ils sont endormis profondément et passent à la saignée sans souffrir le moins du monde.

Ohé, les écolos, vous êtes où ? Je ne vous entends pas protester contre l’abattage rituel. Mais ça ne nous surprend nullement !

Ohé, mes amis bretons, vous qui écoutez religieusement votre épiscopat si accueillant ou vos ministres Le Drian et Ferrand, il est temps de songer à l’andouille de Guéméné et au célèbre pâté de Pouldreuzic dans sa petite boîte ronde. C’est peut-être aussi une ZAD, une « zone à défendre ».

Ohé, les Auvergnats, la charcuterie de Lacaune, debout !

Alors, les Sarthois et la rillette, les Francs-Comtois et la saucisse de Morteau, réveillez-vous !

Ohé, les Normands, pensez-vous à l’andouille de Vire, et les Champenois, vous souciez-vous de l’andouillette de Troyes ?

Eh, les Occitans, ferez-vous du cassoulet de Castelnaudary au bœuf halal, et les Basques, vous interdirez-vous le jambon de Bayonne ?

Ohé, les éleveurs de porcs, vous laisserez-vous marginaliser en silence ?

Mangeons du cochon, c’est bon ! Diantre ! Sacrebleu !

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