Notre-Dame de Paris, un chantier judiciaire et architectural toujours en cours

Malgré les effets d’annonce du Président Emmanuel Macron et l’éclat des grandes cérémonies de décembre 2024, le chapitre de la cathédrale Notre-Dame de Paris et de son incendie est encore loin d’être clos. En effet, six ans après l’horreur qui a frappé le cœur de l’île de la Cité, le chantier de restauration progresse avec minutie, tandis que l’enquête judiciaire se poursuit toujours dans un flou persistant.
Une restauration spectaculaire mais inachevée
Depuis sa réouverture au culte et aux visites, le 8 décembre dernier, la cathédrale Notre-Dame de Paris a accueilli près de 3,6 millions de visiteurs. Si l’intérieur resplendit désormais par sa clarté retrouvée, ravissant les visiteurs émerveillés, l’extérieur de l’édifice demeure en partie dissimulé derrière échafaudages et bâches afin de continuer à recevoir les bons soins de nombreux restaurateurs, ouvriers et artisans. Ainsi, à près de 80 mètres de haut, les couvreurs-ornemanistes œuvrent encore aujourd’hui, avec une extrême précision, pour recouvrir de plomb les décors sculptés en chêne de la flèche.
Non loin de là, sur les rampants des toitures, les emplacements destinés à accueillir les statues des douze apôtres et des quatre évangélistes sont également en préparation. L’une d’entre elles, celle de saint Thomas, protecteur des architectes, présente d’ailleurs la particularité d’emprunter le physique et le visage d’Eugène Viollet-le-Duc, l’architecte chargé de la grande restauration de l’édifice en 1845. Par miracle, ces statues ont été épargnées par les flammes, car elles avaient été retirées quelques jours avant l’incendie pour être nettoyées. Désormais restaurées, elles retrouveront leur place d’origine cet été et continueront à veiller silencieusement sur la Ville Lumière, aux côtés des gargouilles de pierre.
Cependant, malgré ces avancées symboliques, la cathédrale est encore loin d’avoir achevé sa mue. Des travaux importants doivent encore être menés, notamment sur le chevet et la sacristie. À ces chantiers s’ajoutent également le remplacement de près de mille blocs de pierre et la reconstruction de cinq arcs-boutants. Pour financer ces travaux d’ampleur, Notre-Dame peut encore compter sur les généreux dons versés après la catastrophe : sur les 846 millions d’euros collectés, 140 millions restent mobilisables pour ces restaurations nécessaires qui devraient s’étendre jusqu’en 2028.
Une enquête judiciaire sans fin
En parallèle de ce chantier architectural titanesque, l’enquête judiciaire sur les causes de l’incendie progresse lentement. Ouverte en juin 2019 contre X pour « dégradations involontaires par incendie par violation manifestement délibérée d’une obligation de prudence ou de sécurité », l’information judiciaire n’a toujours pas abouti à une conclusion claire, six ans après les faits. Dès les premières investigations, le parquet de Paris a écarté la piste criminelle car aucun élément ne laissait supposer un acte volontaire ou terroriste. La thèse accidentelle reste donc privilégiée et plusieurs hypothèses sont encore évoquées : un mégot de cigarette mal éteint, un point chaud lié à des travaux de soudure ou encore un court-circuit imputable à l’installation de cloches électrifiées en 2007.
À ce jour, les investigations ont donné lieu à un volumineux dossier de procédures : un millier de pages, des centaines d’auditions, de nombreuses modélisations ainsi que de multiples analyses, inspections et rapports techniques. Malgré tout cela, le parquet de Paris prévient qu’il faudra encore attendre « plusieurs mois » pour espérer obtenir des réponses. Des délais qui semblent se répéter inlassablement. En effet, ces mêmes termes avaient déjà été utilisés en décembre 2024 par le parquet auprès du Figaro, puis à nouveau mi-avril dans Ouest-France. Cette situation amène alors à se poser encore et toujours la même question, chaque année : les Français sauront-ils un jour la vérité sur l’incendie de Notre-Dame ?

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48 commentaires
N’a t’on pas trouvé ou craint-on de dévoiler la vérité sur l’autel du « pas de vague » ?
Non, puisque la cause présumée réelle est criminelle. En effet jamais un mégot de cigarette ou très difficilement une lampe à souder ne feront flamber du chêne vieux de plus de 500 ans, quand à l’étincelle, cela ressemble à de l’imprecation. Mais puisque le Parquet a évacué tout de suite cette piste criminelle sans en savoir mais et sur ordre……de qui ?
Il ne manque plus qu’une statue avec le visage de Macron !Sur le fond vous avez tout faux un megot ou autre faible source de chaleur sur un gros lit de poussière peut très bien initier une telle catastrophe jusqu’à plusieurs jours après. Dans la forme cela peut être effectivement autre chose que l’on ne veux pas nous dire, et même si cela était dit cela changerait quoi ? Tous les jours ou presque il y a un meurtre ou une disparition et c’est tout aussi grave et cela change quoi ? Une marche blanche pour donner bonne conscience aux mollusques de France et rien d’autre.
Simple constatation : la Justice française va bien plus vite pour trancher en matière de costumes que de mégots de cigarettes !
Quand je vois les difficultés que j’ai parfois à allumer mon poêle à bois, j’ai de sérieux doutes….
Faire bruler du chêne de 800 ans avec un mégot, que les enquêteurs essaient déjà avec du chêne de 10 ans, ils verront que cela ne s’allume pas, même en soufflant dessus, quant au point chaud tout soudeur un tant soit peu professionnel, protège ce qui est derrière la pièce avec un bouclier autrefois en amiante.
La couleuvre est dure à avaler. Je serai complotiste me direz vous. Je ne crois pas à un accident tant le feu a détruit avec une rapidité terrible l’ensemble de la toiture peu de temps après la fin de la journée de travaux. On ne m’enlèvera pas l’idée qu’il s’agit d’un incendie volontaire.
Et si la vérité était déjà trouvée, mais vite ensevelie sous des monceaux de rapports officiels enterrés par d’autres ? On a fait de beaux bouquets à Notre Dame comme pour cacher une vérité qui mettrait en péril les aveugles volontaires qui nous gouvernent.
J’ai la ferme conviction qu’on nous cachera toujours la vérité. Il me semble que le bois ou les bois vieux de plusieurs centaines d’années étaient si compacts et si denses qu’ils étaient impossibles à brûler. Je ne vois pas comment des mégots ou des accidents de soudure (sur du bois ???) ou l’électrification des cloches (court-circuit ???) auraient pu faire autant de dégâts. Il aurait donc fallu un ou plusieurs déclencheurs — certainement très particuliers — placés volontairement à un ou plusieurs endroits stratégiques.
Quand ouvrira-t’on le dossier du décès du Général Jean-Louis Georgelin, officiellement mort le 18 août 2023 à Bordes-Uchentein (Ariège) ? Des indices graves, précis et concordants conduisent à d’autres pistes.
Une construction de bois de pierre. Ils soudaient quoi au juste ? Des experts ont eu du mal à enflammer une pièce de chêne fossilisé de « seulement » 300 ans d’âge. Plusieurs origines de feu, autant de mégots ?
« les Français sauront-ils un jour la vérité sur l’incendie de Notre-Dame ? »…. ou plutôt, le pouvoir macronien VEUT il savoir la vérité sur l’incendie de notre Dame?
Lorsque Choupinet 1er a choisi le général Georgelin pour diriger les travaux je me suis interrogé. Un militaire pour surveiller (???) un chantier c’est une idée étrange qui n’a pu germer que dans le cerveau de notre président. A sa place j’aurai nommé un ingénieur, un architecte, bref, quelqu’un avec ce type de formation. Mais pas un général. Un général vient de la Grande Muette. Et ici je ne pense pas qu’un tel choix soit le fruit du hasard…
Bien vu !
Losqu’ils ont entrepris de contruire l’édifice,les bâtisseurs du Moyen Age n’ont pas eu recours à un militaire.Même constat lorsque Viollet le Duc l’a restauré.Quant aux reportages consacrés à cette restauration récente,s’ils ont montré maints intervenants,ils ont été mutiques sur le rôle de Geogelin dans le cadre de cette opération.
Même pas du service du Génie, non ?
Pas de fumée sans feu.
On nous cacherait quelque chose?
Qui passera à confesse?
Si l’on se souvient de la somptueux cérémonie d’ouverture, on n’oublie pas l’absence du Saint-Père, ni le regard énamouré que notre malingre Manu, sa maîtresse et toute sa clique, assis au premier rang comme élève attendant son bon point, ont posé sur les dignitaires américains, telles d’amères loques.
On retiendra également que les infréquentables étatsuniens représentaient la donatrice nationalité la plus généreuse.
Vas-y Macron, retourne à ton béton!
donc elle n’a pas été reconstruite en 5 ans malgré les dires de Macron, quant à l’enquête les scientifiques nous ont déjà expliqué que ce ne pouvait pas être un mégot de cigarette étant donné la dureté du bois après quelques centaines d’années, le flou restera permanent, Macron nous prouve chaque jour sa médiocrité sécuritaire, parmi toutes les autres.
C’est ce que j’ai posté plus haut (le 16 à 1h09).
« dégradations involontaires par incendie par violation manifestement délibérée d’une obligation de prudence ou de sécurité », L’incendie ayant eu lieu en Avril 2019, comment a-t-il été possible, l’enquête n’étant même pas encore terminée à ce jour d’Avril 2025, c’est-à-dire 6 ans après, de décider, dès Juin 2019 qu’il s’agissait d’un acte « involontaire ?….
Ben voyons… on nous ment !
« dégradations involontaires par incendie par violation manifestement délibérée d’une obligation de prudence ou de sécurité » = cette phase est presque un oxymore (je dis « presque », parce que la violation de prudence n’aboutit pas toujours à un incendie)!
Donc, je suis de votre avis : comment est ce possible qu’en 2019, sans fin d’enquête on puiss décider « qu’il s’agissait d’un acte “involontaire « ….
Entre involontaire et violation manifestement volontaire.
Je n’y croirai jamais sauf démonstration d’allumage avec les fusibles en tête ou même un havane.