Nicolas Dupont-Aignan : « Monsieur Castaner est un petit ministre qui aurait dû démissionner depuis longtemps »

NDA

Au micro de Boulevard Voltaire, Nicolas Dupont-Aignan réagit aux propos de Christophe Castaner, à la suite de l'affaire Griveaux.

https://www.youtube.com/watch?v=jP77a_kqLuw&feature=youtu.be

Peut-on dire que, d’un côté, la majorité ne débat pas et, de l’autre côté, une opposition qui fait du blocage ?

Il n’y a pas de blocage ! Des oppositions veulent simplement attirer l’attention des Français sur la baisse des pensions de retraite d’environ 20 à 30 %. Le gouvernement nous demande de voter un texte sans nous donner les conditions de son financement. Lorsque vous achetez une maison sur 20 ans, signez-vous votre contrat sans savoir ce que vous avez sur votre compte en banque ? C’est aberrant ! La majorité se croit permis de traiter d’obstruction toute contradiction. Il n’y a pas obstruction ! L’obstruction et la contradiction ne sont pas la même chose.

En fonction de l’issue des poursuites judiciaires envers Piotr Pavlenski, Christophe Castaner se dit prêt à réexaminer son cas de réfugié politique. On s’orienterait donc vers une potentielle expulsion. Le message de Christophe Castaner est-il très ferme ?

Quand ce réfugié politique crachait à la figure de Poutine, M. Castaner l’accueillait bras ouverts. Maintenant que ce réfugié politique a fait ce qu’il a fait, justifie-t-il qu’il devienne l’ennemi numéro un du régime ?
Au Parlement, on ne sait plus si on est encore une démocratie.
Je demande simplement que la même règle soit appliquée à tout le monde, quels que soient les cas de figure. Je ne suis pas spécialement dans le dossier, mais soit cet individu ne méritait pas le statut de réfugié politique et ne devait pas être accueilli, soit il le mérite et ce n’est pas parce qu’il a fait cela qu’il doit être expulsé. Cela ressemble beaucoup aux lettres de cachet des anciens rois de France.

Sur France Inter, Christophe Castaner a parlé des soucis privés du député socialiste Olivier Faure. La classe politique a été unanime contre le ministre de l’Intérieur

M. Castaner est un petit ministre qui aurait dû démissionner depuis longtemps. Il menace un de ses opposants politiques sur des affaires privées. Mais où va-t-on ?
Il se met au niveau de la personne qu’il veut expulser et qui avait manigancé l’affaire contre M. Griveaux. C’est nauséabond. Je crois qu’il est profondément bête. La bêtise fait parfois des dégâts, surtout quand vous êtes ministre de l’Intérieur.

Comment jugez-vous le climat politique actuel avec l’affaire Griveaux ?

Détestable. Prenons de la hauteur. Pourquoi le climat est-il nauséabond ? Parce qu’il n’y a pas d’ambition pour la France. Parce qu’il n’y a pas de capacité de réconciliation. Parce que le pouvoir ne sait plus ce qu’est le pays. Or, un pays n’est pas le conseil d’administration d’une entreprise. Un pays, c’est une âme, une identité, une ambition et une vision. Je veux une France libre, forte et juste. J’ai une vision du pays. J’aime mon pays. On ne peut pas rassembler les Français et leur demander des efforts si on n’est pas capable de savoir où on veut aller. C’est comme un capitaine de bateau qui n’a pas plus de cap. Nous avons encore deux ans et demi à subir. C’est triste et très dommage.

Nicolas Dupont-Aignan
Nicolas Dupont-Aignan
Homme politique - Président de Debout La France

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