Ne laissons pas la commémoration de l’esclavage aux racialistes, décoloniaux et indigénistes !
Ce 10 mai, nous commémorons le souvenir de l'esclavage et son abolition.
En effet, la célébration de cette période de notre histoire découle de la loi « reconnaissant la traite négrière transatlantique et l'esclavage » initiée par la députée Christiane Taubira en 2001. Mais c'est le 10 mai 2006 que la première célébration a lieu, sous l'impulsion du Président Jacques Chirac.
Ce jour, 10 mai, devait initialement permettre de poursuivre la réflexion sur l'esclavage, réflexion visant à inscrire avec fierté dans le roman national ce pan d'Histoire de France.
Le 10 mai devait être un temps d'échange pour entretenir notre histoire, l'Histoire de la France.
Mais cette commémoration a très vite été préemptée par des associations communautaires, faisant du 10 mai le jour où elles profitent pour rappeler des exigences racialistes où accuser la France de racisme.
Cette année, une tribune publiée dans le JDD signée des activistes associatifs permanents, dont Rokhaya Diallo, Louis-Georges Tin, Lilian Thuram et... Dominique Sopo, le président de SOS Racisme, réclame que le 10 mai soit déclaré jour férié. Pourquoi pas, mais dans quel but ?
À croire que la France doit porter à elle seule une histoire douloureuse dans laquelle plusieurs acteurs ont joué des rôles forts, à commencer par les Africains qui cédaient leurs frères africains aux négriers européens.
Le prisme de lecture que veulent imposer ces associations est le suivant : l'esclavage, c'est l'Européen qui est allé chercher l'Africain vivant tranquillement sur ses terres. Et à ce moment précis, moi le nègre de France, je me suis remémoré cet excellent livre de l'un des plus grands écrivains noirs du XXe siècle, l'anthropologue américaine Zora Neale Hurston, Barracoon. L'histoire du dernier esclave américain, l'histoire de Cudjo Lewis, esclave vendu dans l'ex-Dahomey (actuel Bénin) par des tribus locales à des négriers. Ceux qui ont préempté la journée de commémoration du 10 mai ne sont pourtant pas étrangers à cette histoire qu'on préfère ne point évoquer en France afin de préserver le mythe du nègre victime.
Aujourd'hui, il suffit de demander à tout écolier des banlieues ce qu'est l'esclavage pour entendre le même refrain : c'est un méchant Blanc qui est allé prendre un gentil Noir en Afrique, sans préciser que le supposé méchant Blanc attendait dans son bateau que des méchants Noirs viennent lui vendre le gentil Noir. Réécrire l'Histoire, c'est bien, mais ça devient saoulant lorsque la gauche en fait son fonds de commerce.
Les conservateurs et les patriotes n'ont pas le droit de laisser les racialistes et indigénistes s'approprier la commémoration de l'esclavage, car cette histoire commune ne doit absolument pas servir les bas et vils desseins de ceux qui exploitent le racisme dans des buts de décolonisation.
L'Histoire de France, tous nous l'assumons fièrement, c'est la raison pour laquelle le 10 mai doit rester un jour de réflexion et non un moment de revendication.
Vive la France !
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