Mathieu Kassovitz, virtuose de la propagande pro-migrants
La meilleure manière de faire passer une idée, c’est de frapper les esprits. Par un slogan, une image, une chanson, un film. Les propagandistes le savent bien, et depuis longtemps. Les publicitaires aussi. Ce sont souvent les mêmes…
Dans les sociétés modernes, les moyens de communication sont tels que personne ne peut échapper à la propagande. Consubstantielle aux sociétés totalitaires, elle y est souvent perçue comme telle. Dans les sociétés libérales, elle puise sa force dans l’exercice de la liberté d’expression. En théorie, au moins. Car, à l’instar de la théorie économique de la concurrence pure et parfaite, la liberté d’expression pure et parfaite n’existe pas dans le monde réel. Ainsi, la propagande est rarement contrée de manière efficace : lorsqu’à un slogan il faut opposer un raisonnement, les armes sont inégales.
Un exemple ? "Mon corps m’appartient." Vous avez dix secondes pour contrer ce slogan. Chiche ?
Il y a quelques années, une campagne de sensibilisation au danger des mines antipersonnel avait, de la même manière, marqué les esprits. À cause de ce petit garçon français déchiqueté par une vieille mine allemande dans une forêt bien de chez nous… de quoi faire frémir tous les pères de famille.
L’acteur Mathieu Kassovitz professe des idées généreuses. Il se bat pour l’accueil de l’autre chez les autres. Il s’engage. Dans un court-métrage récent, produit par le Collectif pour une nation refuge (association de défense des réfugiés), il met en scène une famille française prise au piège dans son appartement en flammes. Piégée parce que, derrière la porte d’entrée, un mur en parpaings bouche la sortie. Et condamne la famille à une mort affreuse. Pour s’achever sur une phrase : quand les frontières deviennent des murs, protégeons les humains, pas les frontières.
La force de l’image emporte tout. Chacun se sent emprisonné, forcé de se tourner vers les flammes. L’émotion prime et paralyse tout raisonnement. Parce que le film ne montre qu’une famille européenne standard, et non une femme voilée, une culture exotique ou un enfant en détresse, il est redoutablement efficace. Il nous concerne personnellement, directement. Bien sûr, il vise indirectement notre attitude vis-à-vis des « réfugiés ». Mais, justement, de façon très habile.
Pourtant, deux secondes de réflexion libèrent le spectateur. Deux minutes permettent de contredire cette propagande. Et quelques heures de formation intellectuelle suffisent à construire un discours sensé, argumenté, nuancé, sur la difficile question de l’immigration, des frontières, de l’islam, des réfugiés, des migrants, des immigrés, des persécutés et de tous ceux qui franchissent les limites de notre pays pour s’y installer.
Ce discours est inaudible face à la propagande. La nuance cède toujours devant le slogan.
Alors utilisons les mêmes armes que nos adversaires. À la propagande opposons la propagande. Aux images chocs opposons les images chocs. Jusqu’à ce que le public, lassé, réclame autre chose.
Quelques écoles de communication abritent de nombreux élèves patriotes. Êtes-vous prêts, les jeunes ?
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