Marcel Campion : « Je revendique un hectare, place de la Concorde, que j’occupe depuis 30 ans ! »
Inspiré par le prince de Monaco revendiquant la souveraineté du Rocher, Marcel Campion revendique à son tour la souveraineté d'une partie de la place de la Concorde à Paris. L'occasion de revenir avec lui sur sa candidature à la mairie de Paris.
Sa liste pour les élections municipales sera annoncée le 3 octobre prochain, place de la République.
Vous êtes toujours en course pour la mairie de Paris. Toutefois, vous êtes en train de vous arrêter place de la Concorde où vous avez revendiqué « la souveraineté sur une partie de cette place ». Pouvez-vous nous expliquer les raisons de ce geste ?
Je suis toujours candidat à la mairie de Paris et je fais le 3 octobre mon premier meeting place de la République. Je présenterai mon programme et tous mes candidats. Ce serait bien que les Parisiens et les médias viennent écouter. Mon nom n’est jamais cité dans les journaux. Ce n’est pas grave. Je vais faire des sorties dans les rues et je parlerai aux Parisiens.
La mairie de Paris a fait une guerre aux forains et m’a fait une guerre. Elle a supprimé le marché de Noël, alors qu’il marchait bien. Elle a supprimé la roue de Paris, qui était un bel emblème pour Paris. Depuis quelque temps, la fête de la Bastille a été supprimée et les manèges de Noël présents tous les hivers ont eux aussi été supprimés. Je ne sais pas quelle crise ils ont eue contre les forains !
Au mois de décembre, la ville de Paris a voulu liquider les deux stands qui font partie de notre association et qui se trouvent devant les Tuileries. Nous sommes allés en justice. Il s’avère que dans l’acte de justice, la ville n’est pas propriétaire de la partie qui se trouve devant l’entrée des Tuileries. Le tribunal a donc rejeté les prétentions de la ville, qui voulait nous expulser.
Depuis, nous avons relancé un recours au tribunal administratif pour savoir qui sont les propriétaires.
Comme personne ne répond, j’ai eu l’idée de faire comme le prince de Monaco il y a 400 ans. Sur le rocher de Monaco, il y avait des bandits et des truands qui faisaient la loi entre l’Italie et la France. À l’époque, ils ont trouvé le moyen de donner cela au chef des brigands, qui s’appelait Grimaldi. C’est ce que j’ai lu et entendu. Il n’y avait pas de propriétaire à l’époque et aujourd’hui, c’est devenu Monaco.
Comme un hectare n’est pas revendiqué devant la Concorde, je vais le revendiquer. Selon mes conseillers, nous avons le droit de le revendiquer compte tenu du fait que nous l’occupons depuis plus de trente ans et que nous avons payé les loyers.
La place de la Concorde est certes moins grande que Monaco, mais c’est plus qu’un bout de rocher. Seriez-vous prêt à ouvrir une enclave souveraine au milieu de Paris ?
Pourquoi pas ? Ce n’est pas ouvrir une enclave souveraine, c’est avoir un vrai propriétaire. Il y a un hectare qui n’appartient à personne ! C’est une histoire de fous.
La manière dont la mairie gère ses affaires est un peu bizarre. Je pense qu'à travers tout cela, il y a une organisation pour préparer les gens à voter. On verra bien. On a six mois devant nous. L’élection aura lieu les 15 et 22 mars 2020.
Il est dommage que le Président n’ait pas répondu à nos doléances. J’avais écrit au président de la République pour demander que les Parisiens puissent élire leur maire au suffrage universel et non pas avec la combine actuelle. C’est un mélange de conseillers qui sont élus dans les arrondissements et qui s’arrangent pour créer un maire avec des programmes.
Le Président a jugé bon de ne pas changer de statut. J’ai reçu la réponse il y a quelques jours. C’est un peu dommage.
Pour ma part, je demanderai aux Parisiens de voter en masse et d’essayer d’avoir la majorité. Ils pourraient avoir une ville propre, nettoyée et sécurisée. Les Parisiens pourraient à nouveau rouler sur les berges au moins la semaine. Le week-end, les berges seraient fermées pour que les gens puissent se promener au bord de la Seine. La semaine, Paris doit être désenclavé. C’est géré par des bons à rien qui sont prêts à tout. C’est un bon slogan pour une équipe de bons à rien prêts à tout.
Vous aviez de grandes difficultés avec Anne Hidalgo. C’est d’ailleurs à ce sujet que vous avez écrit un livre intitulé Chamboule-tout, sur vos relations parfois amicales et parfois conflictuelles avec les différents maires de Paris. Parmi les candidats, y en a-t-il un qui pourrait éventuellement vous satisfaire ?
Vous me dites parfois amicale, parfois conflictuelles. Non non, j’avais de bonnes relations avec madame Hidalgo, mais d’un seul coup, elle a tourné la tête parce que c’est une lâche et une peureuse.
Je n’ai pas vu les programmes des candidats, mais je pense qu’ils auront exactement le même programme que madame Hidalgo. Quand je vais pouvoir faire passer ma parole, je dirai aux Parisiens de voter pour un programme qui les satisfait, non pas pour des clients qu’on leur prépare. C’est ce qui est en train de se passer. On est en train d’enjoliver des gens, de les critiquer et on les met en avant.
J’entends quelques paroles de gens qui disent la même chose qu’Hidalgo. Si c’est pour avoir la même merde, il n’y en a pas un qui m’intéresse.
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