L’indignation à géométrie variable de Reporters sans frontières
Reporters sans frontières part aussi en guerre contre la chaîne de Vincent Bolloré, reprochant aux pratiques de l’homme d’affaires de créer « un précédent dangereux pour la démocratie, par sa conception d’un journalisme aux ordres et d’une télévision d’opinion ».
Chaque année, l’ONG Reporters sans frontières dresse sa liste des « prédateurs de liberté de la presse ». Elle désigne 37 chefs d’État ou de gouvernement imposant une répression massive de la liberté de la presse. Vincent Bolloré n'est pas chef d'État et ne peut donc figurer sur cette liste. Pour autant, Reporters sans frontières part aussi en guerre contre lui, reprochant aux pratiques de l’homme d’affaires de créer « un précédent dangereux pour la démocratie, par sa conception d’un journalisme aux ordres et d’une télévision d’opinion ».
Ainsi, selon Reporters sans frontières, CNews ne serait pas une chaîne d’information mais « un média qui diffuse des opinions de manière massive et orientée - relevant souvent de la discussion de comptoir, au mépris régulièrement de l’indépendance, de l’honnêteté et du pluralisme de l’information ». Pire : trois quarts de ses invités seraient de droite ou d’extrême droite. Pour ces raisons, l’ONG a saisi le CSA en novembre dernier, mais celui-ci (devenu Arcom) vient de répondre dans une lettre du 5 avril que, depuis la demande de Reporters sans frontières, CNews « diffuse désormais toutes les quinze minutes un rappel des titres d’une minute [...], qui n’est pas sans lien avec le dialogue exigeant engagé par l’Arcom avec le groupe Canal+ à ce sujet. » Une réponse insuffisante pour l’ONG qui annonce, le 13 avril, saisir désormais le Conseil d’État d’un recours « pour contester le refus de l'Autorité de régulation de la communication audiovisuelle (Arcom) d’agir contre les manquements de CNews à ses obligations ».
En plus de ce recours au Conseil d’État, Reporters sans frontières a déposé une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) afin de « faire constater l’inconstitutionnalité » de la loi de 1986 relative à la liberté de communication (loi Léotard), qui n’offrirait pas de « garanties légales suffisantes et appropriées pour protéger la liberté d’expression » (Le Monde, 14/4/2022). Un combat juridique que mène l’organisation au nom du pluralisme et de la liberté d’expression, cela s'entend, tout en condamnant la liberté de ton de la chaîne de Vincent Bolloré. On attend désormais avec impatience que Reporters sans frontières s’attelle avec le même acharnement au pluralisme chez France Inter…
Iris Bridier
Journaliste à BV
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48 commentaires
Point de dissidence dans l’intention de contrôler les pensées.
Big Brother te regarde et Reporters Sans Frontières marque des frontières bien réelle de la pensée unique.
On a présenté pendant des décennies les ONG comme des « chevaliers blancs », sans jamais souligner que ceux sont des organisations privés financés….. Aujourd’hui les gouvernements en usent…. Le problème des migrants est représentatif; car il n’y a plus de passeurs mais des ONG qui sauvent des gens…
il faudrait faire une loi qui impose à ces ONG d’héberger elles-mêmes ces migrants
Reporters sans Frontières, officine créée par Robert Ménard, dont on a bien du mal à suivre la pensée politique, tant elle est fluctuante et imprévisible. RSF fait partie de ces groupuscules pour qui la liberté d’opinion, de pensée et d’expression, sont à leur usage exclusif. Tout autre point de vue que le leur, est évidemment fasciste.
« Robert Ménard, dont on a bien du mal à suivre la pensée politique, tant elle est fluctuante et imprévisible. » Rien de tel. Elle a viré purement macronienne immédiatement après leur dernier entretien. Probablement à la suite de propositions irrésistibles.
Finalement, Robert Ménard, ex co-fondateur et secrétaire général de 1985 à 2008 (excusez du peu) de Reporters sans frontières, au vu de ces récentes déclarations, peut réintégrer cette officine. Il y serait comme un poisson dans l’eau …
Décentralisation Deferre oblige, tout mandat municipal implique une soumission aux financeurs … Argent, nerf de la guerre, que de crimes on commet en ton nom … Les réalités (parfois sordides) du terrain amènent à bien des renoncements …
L’argent des contribuables au service des candidats, on n’a pas déjà vu çà quelque part ? Vite le carnet de chèques !
C’est sans doute à cause des critiques de ce genre d’emmerdeurs que la chaine est obligée de faire un rappel d »info tous les quart d’heure ….
Dieu merci ça ne décourage pas les téléspectateurs !
Si moi , depuis l’intrusion de ces flash d’info + la pub revenue qui me sont insupportables , j’ai zappé et du coup , je ne regarde plus rien à la télé .
ça ne me décourage pas ( pas encore) mais cela commence a me gonfler sérieusement
C’est pourtant pénible de suivre des débats incessament interrompus…
Quand tu discutes avec des gens piqués à gauche, la bête noire c’est Bolloré.
Normal ils biberonnent à l’obs., le monde ,libération , le parisien, la dépêche du midi, ouest France , et j’en passe, sans compter France inter , bfm, la Une , la 2 , la 3 , la 5 , la 10 etc. Et bien sur toutes les radios périphériques « musicale » .
Si Bolloré arrive à s’en sortir, chapeau l’artiste.
Il ne pourra pas compter sur quelques tronches journalières comme praud , ferrari ,etc.
Il va payer son attachement à ZEmmour
Que ça fait du bien de sortir du consensus idiot ! Zemmour a été écarté de RTL pour nous empêcher d’entendre cet homme courageux qui sortait de droit chemin de la soumission heureuse .
Alors que dire de tous ces médias comme France Inter, France 2, les TF1 , BFM et tous les autres qui sont des médias propagandistes , souvenons nous du coup de gueule d’un Ruquier , tous ces journalistes qui affichent leur profond mépris selon les personnalités qu’ils ont reçu à l’occasion de l’élection et qu’ils ne recevront plus par la suite !
Merci à BV de nous donner, enfin, une information sur les motivations des catastrophiques minutes d’info sur Cnews, qui « cassent » l’intérêt de ses émissions.
Suivre des débats et les voir interrompus toutes les 15 minutes par des infos redondantes et somme toute inutiles, provoque chez moi un désintérêt de la chaîne, qui me détache même de l’émission culte de Christine Kelly; Face à l’info.
Depuis plusieurs jours je n’allume même plus ma télé sur Cnews, la seule chaîne que je regardai.
Bien d’accord, il s’agit d’un vrai massacre et d’un grand mépris pour les intervenants et les auditeurs…
idem pour moi ! je ne supporte pas ces interruptions pour des pubs !
Facile pour RSF de s’indigner des invités de droite sur CNEWS quand Mélenchon refuse les invitations de la chaine….France Inter n’invite Zemmour que contrainte et forcée !
Et encore, dans un environnement de mauvaise foi indigne.
Des que je vois un truc avec « sans frontières » genre docteur, reporter je zappe car inutile et malsain.
Se sont surtout des « trucs » pour se dédouaner, et ne rien faire pour son propre pays.
Reporters sans frontières devrait s’interesser aux chaînes publiques dont la propagande de gauche est permanente et qui manquent totalement de rigueur et d’impartialité. Si CNEWS a tant de téléspectateurs c’est que la chaîne correspond à ce qu’ils attendent d’un média à savoir se retrouver dans les reportages et les interviews. La liberté d’expression ne semble pas être bien comprise par reporters sans frontières qui s’approche davantage de la dictature que de la liberté.
Mis à part la mauvaise foie du gauchisme de base, pléonasme, de RSF, cette procédure n’a vraiment pas lieu d’être. Nous sommes en 2022, il existe pléthore de chaînes TV, sans compter le numérique. Une nième illustration de la bêtise des petits commissaires politiques qui surjouent entre eux la surenchère à la peur de la bête immmonde- années sombres – fascisme – extrême droite. Lamentable.
Jeune, je respectais ces journalistes de devoir. Aujourd’hui, ce ne sont plus que des vecteurs de diffusion de l’idéologie occidentale. S’en prendre à Cnews est de la pure idéologie et n’a rien à voir avec le reportage en lieux hostiles. Cnews traite le dossier de l’Ukraine comme tous les autres, avec le même parti pris. La presse occidentale, les français aussi, regarde encore les non occidentaux comme des arriérés. Ils me font honte d’être tomber si bas.
En 2007, dans « La face cachée de Reporters Sans Frontières », Maxime Vivas dévoilait les paravents de la CIA qui alimentent RSF en dollars. Il nommait les officines écrans de la CIA qui financent RSF : le center for a free cuba et la national endowment for democracy (ned) via l’united states agency for international development (usaid), et l’open society de Soros. L’auteur a dû être renseigné par un service, en recevant un dossier prêt à l’emploi, comme c’est souvent le cas.
Merci pour l’info précieuse.
Méthode classique du soft power américain, derrière lequel agit la caste mondialiste.
Sur l’organisation générale de cette « pieuvre », je recommande l’ouvrage de Michel Geoffroy: « La super classe mondiale contre les peuples »