Les petits Ukrainiens vont-ils dépasser les Français à l’école ? Cela semble en bonne voie, si l’on en croit les différents reportages réalisés à ce sujet. Fin mars, déjà, les caméras de BFM TV s’étaient glissées dans une classe de Fontenay-sous-Bois, dans le Val-de-Marne. De jeunes Ukrainiennes, arrivées en France il y a moins d’une semaine, confiaient : « Ici, les maths, c’est beaucoup plus facile qu’en Ukraine. » Autant dire que la réponse de la jeune fille n’est pas passée inaperçue. Dans l’inconscient collectif, beaucoup pensaient que la France était encore une puissance reconnue pour son enseignement. En réalité, tous les indicateurs étaient dans le rouge. « Nous étions au courant [du déclassement] depuis belle lurette. Depuis trente ans, au moins, que nous dégringolons dans les classements internationaux », déplore Jean-Paul Brighelli, ancien enseignant et auteur de La Fabrique du crétin (L’Archipel), contacté par Boulevard Voltaire.

Les jours suivant ce reportage, d’autres témoignages ont insisté sur ce phénomène. « Les élèves ukrainiens sont nettement plus à l’aise en mathématiques au collège que les élèves français, détaille Pierre Priouret, professeur de mathématiques à Toulouse, au micro de BFM TV. Tous mes collègues du second degré qui ont des élèves ukrainiens en classe sont unanimes pour dire qu'ils sont plus performants. » Parallèlement à ce constat, les classements internationaux de l’instruction nous ont donné le bonnet d'âne. Et pour cause : la France occupe désormais une place inférieure à la moyenne de l’Union européenne ou de l’OCDE. Au collège, 2 % des élèves sont crédités du niveau « avancé » en mathématiques, contre 11 % dans l’Union européenne et 50 % à Singapour. In fine, les enfants ukrainiens peuvent donc se retrouver avec un an d’avance sur le système scolaire français !

Si les maths étaient le point fort des nouveaux arrivants, les matières nécessitant la maîtrise de la langue française étaient plus ardues. À leur arrivée, du moins. En l’espace d’un peu plus d’un mois, la maîtrise de la langue de Molière par les petits Ukrainiens est impressionnante.

Jean-Paul Brighelli estime que « les réfugiés ukrainiens apprennent le français très vite parce qu’ils maîtrisent leur propre langue. Nous régressons dans les disciplines linguistiques parce que nous balbutions le français. » Mais alors, comment expliquer la différence de niveau scolaire entre Français et Ukrainiens ? Si nous sommes deux nations européennes, les deux sociétés divergent. « Nous n’appartenons sans doute pas à la même Europe : la nôtre est en déliquescence, affirme Jean-Paul Brighelli. L’école est un marqueur pour déterminer le niveau de décrépitude d’une civilisation. Ajoutez à cela le fait que les Slaves sont imbibés de leur histoire, alors qu’on nous a forcés à oublier la nôtre et à croire en une France morcelée, éclatée en communautés antagonistes. »

L'Ukraine patriote pratique une méthode d’instruction que la France utilisait quelques décennies auparavant : roman national, rigueur, excellence et ascension sociale. Une époque révolue, ici.

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09 mai 2022 à 19:48

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45 commentaires

  1. Cela ne fait que confirmer ce que l’on savait : l’Èducation Nationale ne remplit plus ses objectifs. Mais moins d’instruction, moins de sollicitations à l’intelligence, Cela donnera des moutons plus faciles à manœuvrer.
    L’élite a les moyens d’instruire ses enfants pour qu’ils dirigent les troupeaux
    Zemmour avait encore raison

  2. Tout est dit, et ne fait qu’appuyer sur les réalités du désastre culturel français. Ah là là! Mais nous ,nous sommes champions du progressisme gauchiste dans l’enseignement, on ne peut pas tout faire! Et puis, arrêtons l’hypocrisie: d’un côté une immigration européenne, de culture judéo-chrétienne , ( sic dicébat le général), désireuse de se fondre dans la société, de l’autre côté, une immigration massive afro musulmane, qui nous hait et ne demande qu’à nous évincer. C’est tout.

  3. Y a qu’à lire les commentaires pour se rendre compte des lacunes des français en français. Moi qui suis étranger j’allucine.

  4. Nous le savions déjà depuis des années ce qui ne freine pas la dégringolade du niveau
    Nos profs prétendent être mal payé mais pour un mauvais travail c’est beaucoup trop.
    Aucune augmentation n’ a jamais amélioré le niveau. Trop de personnel ( 1,4 million )
    trop d’ absentéisme, trop de vacances, trop de grève, pas assez de connaissance, de formation, d’ envie. Et enfin: trop de trucage aux examens, BAC BTS sont bidons en réalité plus proche de 15 % que de 96

  5. Le bateau coule et je rejoins Zemmour : l’immigration maghrébine et sub-saharienne n’est aucunement une chance pour la France.

  6. Eh oui quand on regarde comment écrivent et s’expriment beaucoup de gens cela fait peur ….à se demander si ils ont été à l’école…..vraiment un niveau très très bas bien que souvent ils sont un BAC …..à sable……. come dit un ami

  7. J’étais au Lycée quand deux enfants venus de Budapest envahi par l’URSS ont été introduits dans ma classe . Ils savaient un peu de Français comme beaucoup des leurs. En fin d’année ils étaient tous deux en tête de ma classe à ma grande honte.

  8. On avait besoin de ce « drame ukrainien » pour remettre les pendules à l’heure en confirmant le niveau catastrophique de nos bambins…et des plus âgés…

  9. Preuve en est que l’Instruction, en France, est déclassée (comme le reste au demeurant), et nos petits « génies » ont le bonnet d’âne !

  10. Je crains que vous ayez raté le bidonnage du classement PISA pour la France.
    Elle y est mieux classée que l’Ukraine !
    Dans un article sur un autre média, j’ai posé la question : Les enfants réfugiés ukrainiens ne seraient-ils que de bons élèves ? On aimerait le croire…

    1. Ceux qui ont fui l’Ukraine ne sont pas le bas de la courbe de Gauss et ils ont un niveau moyen plus élevé que la Moyenne des Français entre 95 et 105 de QI…! ce sont les 105 130 qui sont partis! les analphabètes de tradition Ukrainienne se battent avec leurs Gros Bras et Kalash…Fin du 19e siècle il y avait là-bas 83% d’analphabètes….Chez les (pauvres) juifs c’état L’INVERSE…(tradition culturelle oblige (et sélection historique aussi !)

  11. Ha ! Toutes ces chances pour la France pour qui la France est une chance, qui, à défaut de la saisir, la détruise.
    On comprend pourquoi les réfugiés ukrainiens sont moins redoutés que ceux que l’on appelle pudiquement « extra-européens ».
    Est-ce parce que les ukrainiens sont chrétiens ?

    1. A. Charpak arrivé vers 8 ans avec le Polonais le Yiddish et l’Hébreu biblique en tête a passé son Bac vers 17 ans et demi et fini Nobel de Physique Français et écrivain-travailleur pédagogue…….

  12. Vu que l’école française a renoncé à instruire les enfants et a pour priorité d’éveiller les jeunes consciences à la pensée progressiste et d’en faire des consommateurs dociles comme dans tout régime totalitaire, le fait n’a rien d’étonnant. Encore que, même dans les régimes totalitaires comme la défunte URSS ou la Chine, à côté de l’endoctrinement restent des niveaux d’instruction et d’exigence incomparablement supérieurs à ceux, ridiculement bas, de l’Education Nationale actuelle.

  13. Lamentable !!! Je ne parle pas du niveau scolaire des écoliers scolaires Ukrainiens (tant mieux pour eux) mais du niveau des nôtres, ça va de mal en pis et ça ne date pas d’hier… Et si ça n’était que pour l’école. …

  14. En France, on a adapté le niveau aux élèves issus de l’immigration; lesquels, bien que nés en France pour la plupart, ne dominent pas le français, alors que les enfants ukrainiens font des prodiges en deux mois car ils VEULENT s’adapter! Les enfants des banlieues (sauf exceptions) sont élevés dans un refus de notre civilisation, rejet qui est un frein incroyable à leur réussite scolaire. De plus, nos méthodes sont nulles et il n’y a pas de discipline dans les classes au collège. Un ancien prof.

    1. Je n’ai rien à ajouter, sauf que ce n’est pas nouveau. Il n’y a pas que les Ukrainiens pour être meilleurs et ce n’est pas dans les gènes de nos chers bambins. Cherchez donc où sont les responsabilités de cette nullitude!

    2. Exact ! Eux, « veulent » car ils sont dans une dimension de nécessité existentielle. Je suis heureux pour eux et triste globalement pour la jeunesse de mon pays, pour mon pays tout entier, dans bien des domaines.

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