Limoges : des tags menaçants révélant l’identité de policiers de la BAC dans l’immeuble d’une cité
Dimanche 21 février, des tags insultants visant des policiers ont été découverts dans un immeuble du quartier de la Bastide, à Limoges. Leur identité est divulguée ainsi que le nom et le prénom de l'épouse d'un fonctionnaire de police, relate France Bleu Limousin. Le syndicat Alliance PN demande au ministre de l'Intérieur de porter plainte.
Le nom et le prénom des policiers révélés ainsi que celui d'une épouse
« Nike la BAC », « Garde à vous Bandes de branleurs »… Ces insultes ont été découvertes, ce dimanche, dans le hall d'entrée d'un immeuble du quartier de la Bastide, à Limoges, situé en zone urbaine sensible. Ces attaques sont accompagnées de menaces en direction de fonctionnaires de police de la brigade anticriminalité (BAC). Mais, plus inquiétant, on peut lire le nom et le prénom de ces policiers sur ces tags. Le nom de l'épouse d'un fonctionnaire est aussi écrit. Selon le syndicat de police Alliance PN, l'un des membres de la BAC reçoit aussi des « insultes racistes » en raison de sa couleur de peau.
« Ces policiers vivent aujourd'hui dans la crainte », explique Éric Marrocq, secrétaire régional du syndicat Alliance PN en Nouvelle-Aquitaine. « Nous sommes dans une colère froide. C'est parce que ces policiers font de l'excellent travail que ces délinquants s'en prennent à eux. »
Les policiers demandent l'anonymisation des procédures
Les policiers de la BAC interviennent régulièrement dans ce quartier, principalement pour des affaires de stupéfiants. « C'est là que les délinquants récupèrent leur identité, assure le policier. Nous demandons donc de nouveau une anonymisation des procédures pour protéger nos collègues. »
Déjà en 2019, des tags similaires visant ces mêmes fonctionnaires de police avaient été découverts dans ce quartier. « Les auteurs ont, depuis, été identifiés, interpellés, mais nous n'avons toujours pas eu de procès dans cette affaire », dénonce Éric Marrocq. Des plaintes vont être de nouveau déposées. Éric Marrocq demande aussi au ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, « d'assurer la sécurité et la protection des policiers pris pour cible ».
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