Les révélations scandaleuses sur les leaders démocrates peuvent-elles faire basculer le vote au profit de Donald Trump ?
3 minutes de lecture
Jusqu'ici, on avait l'impression - à lire les « grands » médias - que le président sortant était un concentré de vices et d'incompétence que le « camp du bien » allait aisément balayer. En réalité, à deux semaines du scrutin, l'écart relevé par les sondages, même s'il est élevé et constant (8 à 10 %), n'est pas irrémédiable. D'ailleurs, dans des États cruciaux (swing states), il est souvent plus faible, et le vote des Noirs et des Latinos y fera la différence. Or, si les minorités votent habituellement démocrate, Trump est arrivé à en attirer une proportion non négligeable. D'où son show habile dans les jardins de la Maison-Blanche. Trump, guéri, déborde d'activité pendant que l'équipe Biden est en arrêt Covid-19. Il suffirait que la moitié des électeurs de cette marge (soit 4 %) change de camp pour inverser le résultat. Les scandales que sortent désormais les médias au sujet des démocrates y suffiront-ils ? Ce n'est pas certain, mais n'est plus à exclure.
Les démocrates ne sortiront pas indemnes de la mise en libre accès des 35.500 courriels (1.800 pages, dont 86 sur la Libye) envoyés par Hillary Clinton, chef des Affaires étrangères de 2009 à 2013. Cela éclabousse Biden, alors vice-président. Ces courriels dévoilent l'attitude des démocrates lors des printemps arabes auprès des Frères musulmans en Libye. Ces échanges entre Hillary et son staff révèlent sa politique dans les pays arabes, visant à y « installer un chaos créatif » (sic). Les Français feront le lien avec la décision franco-britannique de concourir à ce chaos sanglant qui dure encore, en Libye et en Syrie. On attendra, pour la « créativité ». Les démocrates ont soutenu les partis islamistes dans toute la région et appuyé les efforts des fanatiques pour prendre le pouvoir. Les courriels du 5 avril 2012 entre Hillary Clinton et son équipe désignent Abdelhakim Belhadj, émir libyen du groupe djihadiste Al Mouqatila, terroriste d’Al-Qaïda, comme « our boy » (notre garçon !). Chef de la faction politique islamiste Al-Watan, Belhadj dirige la Brigade du 17 février, formée et armée au Qatar par les Occidentaux et les Émirats arabes unis. Or, Biden était vice-président de 2009 à 2012. Belhadj sera commandant, en 2011, du Conseil militaire de Tripoli après sa conquête par les islamistes (« Libye : Abdelhakim Belhadj, du djihad aux urnes », L'Express du 7 juillet 2012).
De tels courriels rendent inutiles les « fake news » ou les théories du complot dont on accuse si souvent Donald Trump. Cinq mois après ce courriel, le 11 septembre 2012, l’ambassadeur américain John Christopher Stevens était massacré à Benghazi par les islamistes. L'ambassadeur avait mis en garde contre les islamistes, susceptibles de s'emparer du pouvoir, et le journal britannique The Independent, citant des sources diplomatiques, écrivait que le département d’État démocrate avait connaissance, avant l'attaque, des menaces sur ses missions diplomatiques en Libye (ce qui est crédibilisé par les courriels rendus publics il y a trois jours). Le Daily Mail et même le New York Times avaient, alors, dévoilé la vulnérabilité des chancelleries américaines. Rappelant la responsabilité des démocrates dans cette affaire qui a traumatisé l'Amérique, Donald Trump dit qu'il en finira avec ces aventures géostratégiques et militaires, stupides, sanglantes et coûteuses.
Le clan Biden est plus directement exposé par l'affaire Burisma. Or, voici qu'un journal très lu de la côte est (le New York Post, 14 octobre 2020) reparle de l'affaire ukrainienne qui implique les Biden, père et fils, courriels compromettants à l'appui. Le contenu du disque dur d'un ordinateur de Hunter, saisi par le FBI, dévoilerait crûment les vices sexuels et toxicomaniaques du fils Biden ainsi que les relations de la famille Biden avec des oligarques ukrainiens dans des combines gazières ; le fils Biden semble avoir été grassement rémunéré... à ne rien faire. Une giga-affaire Fillon. Qui peut croire Joe Biden quand il affirme n'avoir « jamais parlé à son fils de ses affaires à l'étranger » ?
Le 3 novembre, les électeurs américains vont-ils remettre en selle l'oligarchie washingtonienne ou refaire confiance à l'homme, certes fantasque, qui l'affronte depuis quatre ans, pour en finir avec les guerres extérieures, l’immigration, l'insécurité, la désindustrialisation imposée par la Chine ?
BVoltaire.fr vous offre la possibilité de réagir à ses articles (excepté les brèves) sur une période de 5 jours. Toutefois, nous vous demandons de respecter certaines règles :