Le collectif des hijabeuses, qui regroupe de jeunes footballeuses souhaitant jouer voilées, avait organisé, ce mercredi, une partie de football devant l'Assemblée nationale. Un arrêté de la préfecture de police de Paris le leur a interdit, excipant de la situation nationale et internationale, et souhaitant également, comme le dit le communiqué de presse, éviter des affrontements avec de potentiels opposants à leur combat. Cela peut s'entendre.

Moins audible est, peut-être, l'argumentation de ces militantes. Elles se sont, elles aussi, en retour, fendues d'un communiqué. Leur collectif explique, notamment, que le port du voile islamique relève de leur liberté, la volonté de les faire taire relève en revanche... du patriarcat.

Utiliser la soupe « wokiste » et les éléments de langage du néo-féminisme pour défendre le hijab, c'est fort. Le patriarcat, on est bien d'accord, c'est la soumission des femmes par les hommes dans une société rétrograde ? C'est bien ça, non ? Et une société régie par un code religieux strict, qui interdit aux femmes de sortir seules (sans mahram ou sans mari), qui considère que c'est au fond de leur maison qu'elles plaisent le plus à Dieu, que les anges les maudissent quand elles se refusent à leur mari et qu'elles doivent se couvrir la tête pour être respectées, vous appelez ça comment, du coup ?

Je veux bien que les hijabeuses ne prennent qu'une partie de leur religion, la plus visible, celle qui les sépare visuellement des femmes de culture occidentale. Je veux bien qu'il s'agisse, comme dans certaines grandes villes d'Iran, par exemple, d'une façon plus jeune, plus fashionable, plus « instagramable », de vivre l'islam. Il n'empêche. Cette revendication sous couvert de liberté des femmes ne manque pas de sel. Dans quel pays musulman les droits des femmes sont-ils un sujet de préoccupation ?

Au fond, les minorités revendicatives utilisent les armes de l'Occident contre lui-même. Au nom du multiculturalisme, le hijab devient normal. Le port du masque en extérieur permet même la création de niqabs de fortune, dans le respect des gestes barrières.

On ne sait où cela va s'arrêter, mais sachez, amis lecteurs, que pendant ce temps-là, les députés LREM ont supprimé par amendement l'interdiction de porter le voile lors des compétitions sportives. Ils profiteront jusqu'au bout de leur domination sans partage du pouvoir législatif. Ils ont raison. Ce sera à nous de les en chasser.

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10 février 2022 à 14:38

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27 commentaires

  1. Dans leurs pays elles n’oseraient jamais mais ici tout est permis .Dommage que le ridicule ne tue pas .

  2. Cette façon de procéder est de la haine contre la laïcité de la France, une plainte en justice pourrait être déposée. Tout signe extérieur de religion doit être proscrit, des amendes pour non-respect de la loi pouvant aller à des gardes à vue et arrestations, peines de prison et expulsion des individus. Le gouvernement de Macron est accusé de laxisme éhonté, ce sont eux les coupables. Le destin de la France est en déclin; votez Z.

  3. qui a dit, déjà: « au nom de vos principes, je vous réclame des libertés que je vous refuserai au nom des miens »

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