« Les Grosses Têtes » sur le banc des accusés d’une association LGBTI

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Pendant que les auditeurs des « Grosses Têtes » rigolaient, une association LGBTI comptait. Et un propos sexiste, et un autre homophobe, et deux réflexions grossophobes, et encore du pas convenable. Durant un mois, l'oreille rivée au poste, les épiciers de la bien-pensance se sont livrés à une comptabilité méticuleuse. Le bilan est terrible. L'émission tient une vitesse de croisière de 19 dérapages par jour. Après extrapolation, 4.332 par an. La production est industrielle.

Le détail de l'inventaire pour le mois en question a laissé les contrôleurs pantois : 159 paroles sexistes (7,95 par jour !), 66 déclarations homophobes et transphobes, 51 flagrants délits de racisme. Une hécatombe.

L'opération fut sponsorisée par une grande marque de pinces à linge que les contrôleurs étaient contraints de porter sur le nez. Sortis miraculeusement indemnes de cette plongée dans la bonne blague populaire, les membres de l'association LGBTI ont été placés dans un caisson de décompression. Leur retour à Boboland est prévu pour les fêtes de fin d'année.

Au cours de cette aventure sans précédent, des facéties homophobes émanant de participants, eux-mêmes, homosexuels affirmés, furent entendues au travers de la vitre du sous-marin de poche dans lequel l'équipe avait pris place. Ivresse des profondeurs ou réalité ? La boîte noire est en cours d'examen.

De manière générale, ces experts en dérapage dénoncent des propos banalisant « les viols, les crimes, les violences sexuelles et la pédocriminalité ». L'incitation au cannibalisme n'a pas été retenue pour l'instant. Rien, non plus, sur le vol à l'étalage. À l'inverse de France Inter, « Les Grosses Têtes » semblent respecter les commerçants.

Alerté par les couinements des hommes-grenouilles LGBTI, le CSA s'est immédiatement procuré le compte rendu de leur immersion dans les abysses de l'humour sous la ceinture. Les membres de cette commission, qui siègent sur la planète Mars, découvraient soudain que cette émission inaugurée en 1977 par Philippe Bouvard laissait libre cours à des blagues parfois lourdingues. Leur ahurissement fut total. Un retour sur Terre effroyable. Caisson, bouteilles à oxygène, etc.

Le président de l'expédition CSA a rappelé que C8 avait été condamné à payer une amende de trois millions d'euros pour une blague homophobe lors de l'émission « Touche pas à mon poste ». À raison de 19 écarts quotidiens sur 43 ans, le montant de l'amende infligée à RTL pourrait, cette fois-ci, dépasser le budget annuel de la Sécurité sociale et de la Suisse réunies. Quelques centaines de milliards... De quoi payer les frais de retour sur la planète Mars.

En ces temps de rapport accablant, Laurent Ruquier a été vu rasant les murs de son quartier. Le groupe RTL a simplement déclaré « avoir confiance dans le jugement de ses auditeurs ». La plupart s'étant convertis depuis belle lurette à la pédocriminalité, au viol et à l'assassinat, la direction de la radio ne semble pas avoir pris conscience de l'ampleur du désastre.

Jany Leroy
Jany Leroy
Chroniqueur à BVoltaire, auteur pour la télévision (Stéphane Collaro, Bêbête show, Jean-Luc Delarue...)

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