Le gouvernement de la main qui tremble

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« Islamisme ». Ils commencent à peine à nommer l'ennemi, mais n’osent pas encore le cibler réellement. Le gouvernement ne fait que semblant, en créant de nouvelles règles d’application générale qui, non contentes de ne priver en rien l’adversaire de ses armes, est la cause de nombreux dégâts collatéraux. Si Gérald Darmanin avait été ministre de la Guerre, en 1914, il aurait positionné des troupes sur la frontière espagnole ou face à l’Angleterre par crainte d’être accusé de discrimination envers l’Allemagne.

Mais l’esprit munichois qui paralyse encore nos dirigeants contre l’islamisme ne les épargne pas non plus dans d’autres combats.

Ils ont, en effet, cessé d’écouter les recommandations de leur Conseil scientifique, dont les prévisions ont pourtant toujours été remarquables d’exactitude. Comme attendu, l’épidémie n’a cessé d’augmenter, malgré la pensée magique de ceux qui imaginaient qu'il suffisait de faire comme si le virus avait disparu pour qu'il disparaisse. Qu’a fait le gouvernement ? La même chose que face à l’islamisme : semblant. Désarmé par la fatigue pandémique des Français et leur lassitude face aux mesures, mais contraint par un inexorable étouffement des hôpitaux, il a instauré, penaud, le plus tard possible, le moins efficace possible, un confinement vécu dans le rejet et le déni.

Cédant à ce qui ne fut rien d’autre qu’un mouvement de panique, il a aussi suspendu un temps l’utilisation du vaccin d’AstraZeneca™, dont les indicateurs de pharmacovigilance n’ont pourtant jamais cessé de donner une balance bénéfice/risque extrêmement favorable, avec un risque de décès par thrombose plus faible que celui de mourir foudroyé.

Comme le résumait l’épidémiologiste William Dab, « la bataille épidémiologique est perdue ». Elle est perdue comme fut perdue la France en 1940, comme elle sera perdue face à l’islamisme si nous n’agissons pas en désignant et ciblant l’adversaire, comme le climat sera perdu si nous ne réinvestissons pas dans le nucléaire : en raison de l’alliance objective entre la lâcheté de nos dirigeants et la corruption de pseudo-scientifiques qui préfèrent captiver leur audience plutôt que leur offrir une vérité difficile à vendre.

Car les « rassuristes » omettent volontairement que non, il n’y a pas de population sans risque ; que le « Covid long » étouffe y compris des jeunes dont on ignore aujourd’hui si leurs poumons se rétabliront un jour ; que laisser circuler le virus, c’est augmenter la probabilité d’apparition de variants. Surtout, ils oublient de vous dire que sauver la santé, c’est sauver l’économie. Chaque entorse à la distanciation physique repousse la date à laquelle nous pourrons rouvrir nos théâtres, nos cinémas, nos écoles et nos restaurants.

Si Emmanuel Macron avait, fin janvier, eu le courage qu’implique sa fonction, suivi les recommandations de ceux dont c’est le métier d’en faire et, donc, décidé d’un reconfinement national, nous pourrions aujourd’hui vivre une vie presque aussi normale que celle du mois de juin dernier.

La même vie, peut-être, que connaissent aujourd’hui Israël et l’Australie. Israël car le vaccin a produit ses effets, l'Australie car elle a adopté la stratégie « Zéro Covid », celle des confinements immédiats, stricts et rapides à chaque apparition de cas. Aujourd’hui, l’Allemagne l’adopte à son tour. Les Français ne comprendront que dans six mois qu’elle était la seule à pouvoir sauver à la fois leur santé et leur économie.

Car ces leçons de courage et d’audace qui libèrent des peuples entiers sont ici qualifiées par certains, jadis habités par l’attachement au réel, de « dictature sanitaire » ou de « mesures liberticides ». Ils sont les alliés objectif du virus et de tous ceux qui, demain, profiteront de leur discrédit pour les empêcher encore de mener leur combat pour la France.

Louis-Auxile Maillard
Louis-Auxile Maillard
entrepreneur et journaliste

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