Le Danemark serre la vis aux étrangers : pour être naturalisé, il faudra serrer la main

serrer la main

Suite "aux échecs des plans successifs" de l'intégration des immigrés, selon les mots de son Premier ministre libéral, le gouvernement danois, depuis quelques mois, a décidé de prendre le taureau par les cornes. Dernière mesure en date rapportée par le New York Times : une loi obligeant les étrangers à serrer la main au cours de leur cérémonie de naturalisation.

Déjà, en mai 2018, le Danemark affichait son ambition, d'ici 2030, d'éradiquer les "sociétés parallèles" dans un contexte "non occidental", autrement dit les ghettos ethniques, qui menacent sa "société moderne". Et ce, dans le but "de lutter contre la délinquance, la criminalité et de parvenir à la mixité sociale dans les quartiers immigrés". Projet de loi accouché dans la douleur ? Du tout ! Du centre droit aux sociaux-démocrates en passant par le Parti populaire conservateur, tous l'ont voté puisque tous constatent, sans tabou ni plus d'idéologie, un lien entre immigration et désordre en tous genres. Un si beau et lucide consensus ne risque pas de se produire chez nous ! Un projet aux mesures d'envergure.

Ainsi donc : allocations familiales les plus généreuses d'Europe ? Terminées. Peines de prison pour étrangers délinquants et criminels ? Doublées. La politique du tout HLM, "erreur du passé" ? Abandonnée. Enfants étrangers âgés d'un an ? Crèche obligatoire pour apprendre la langue et les valeurs danoises. Envoi, par leurs parents, des enfants dans leur pays d'origine pour les détourner de leur pays d'accueil ou les marier ? Quatre ans de prison. Obtention du statut de réfugié ? Dans un délai de quinze jours, l'intéressé devra chercher activement à travailler. En tout, vingt-deux mesures dans la même veine qui visent, en effet, à ne garder des immigrés que les plus motivés. Et, dernièrement, l'expédition des délinquants et des criminels en attente de leur renvoi dans leur pays d'origine, car déboutés de leur droit d'asile - logique -, sur une île à quelques encablures de Copenhague.

Alors, on croit comprendre qu'avec la loi sur le serrage de mains, pour le New York Times, le Danemark vient de dépasser les bornes : il aurait "les musulmans à l'œil" ! Eh oui, c'est bien d'eux qu'il s'agit. Il paraîtrait, aussi, que certains maires s'insurgent parce que la poignée de main serait... une "simple convenance sociale" érigée en "valeur nationale" ! Mais le refus de certains musulmans de serrer la main à des non-musulmans, de notoriété publique considérés comme « impurs », c'est quoi d'autre, hein ? Car vouloir continuer de vivre selon les us et coutumes de son pays d'origine ne montre pas un désir d'intégration. Sans parler d'assimilation... Étonnant, n'est-ce-pas, après avoir vécu au moins neuf ans au Danemark, passé des tests de langue et de culture, conservé un casier judiciaire vierge de toute infraction grave et, en plus, posséder assez de capacités financières - conditions requises pour, précisément, devenir danois -, et le jour J... tout bazarder ? Étonnant ou, misant sur la grande tolérance de l'Occident, révélateur ?

Mais, plus révélateur encore : cette loi a été votée dans un pays de moins de six millions d'habitants comptant 8,9 % d'immigrés étrangers avec seulement... 0,5 % de pratiquants musulmans ! Lucides, les Danois ?

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 09/01/2020 à 19:03.
Caroline Artus
Caroline Artus
Ancien chef d'entreprise

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