Laurent Baffie dans Quelle époque ! : vannes foireuses et plates excuses

« Magnéto, Serge ! » Samedi soir, sur France 2, on se serait presque cru de retour à la grande époque de Tout le monde en parle. Les fidèles de Quelle époque ! ont en effet eu l’agréable surprise de retrouver à l’antenne Laurent Baffie, l’inoubliable sniper des talk-shows de Thierry Ardisson. Celui dont les caméras cachées font actuellement un carton sur les réseaux sociaux s’y est montré fidèle à lui-même, enchaînant les vannes à vitesse grand V.

Des saillies plus ou moins réussies

Et ce sont tout d’abord les hommes politiques qui ont fait les frais de son sens de la repartie. Invité par Léa Salamé à s’essayer au jeu du « photo-zoo », le sexagénaire s’en est donné à cœur joie, trouvant parfois des ressemblances étonnantes avec certains de nos élus et représentants. Emmanuel Macron ? Un bonobo, selon Laurent Baffie, car « ça fait six ans qu’il enc*** tout le monde et ça passe ». Amis de la poésie, bonsoir. François Bayrou ? Un « blobfish », un poisson des profondeurs, parce qu’« il est mou, il est lent, mais il est drôle ». Nicolas Sarkozy ? Un fennec, parce « c’était l’animal de compagnie de Kadhafi ». Hilarant. Sandrine Rousseau ? Une mante religieuse, « parce qu’elle dévore la tête du mâle pendant l’accouplement »... Et ainsi de suite, sous les rires d'un public visiblement conquis.

"François Bayrou, c'est un blobfish : il est lent, il est mou, mais il est drôle"@lolobababa se prête au jeu de notre #Photocall, version animalière #QuelleEpoque @FranceTV @LeaSalame pic.twitter.com/OKQTDRmQYF

— Quelle Époque! (@QuelleEpoqueOff) April 12, 2025

Mais entre deux blagounettes, Laurent Baffie a soudainement adopté un ton plus grave. Il s’est répandu sur son dur quotidien de créateur de contenu et ses difficultés financières. « Ça fait deux ans que je travaille sans gagner de sous, a-t-il déclaré, l’air penaud. Quand il y aura des sous, je vais faire de nouveaux programmes, plein de programmes en étant libre ! » L’humoriste affiche pas moins de 1,2 million de followers, sur Instagram, tourne à travers la France avec son one-man-show, mais ses revenus lui semblent manifestement encore insuffisants. « Je voudrais que tout le monde s’abonne à ma chaîne YouTube […] C’est le nerf de la guerre, j’ai besoin d’avoir des followers ! » À sa gauche, la jeune Louane a immédiatement vu clair dans son jeu : « Dis la vérité, c’est la monétisation que tu veux ! La YouTube money ! » Difficile de ne pas ressentir de la gêne, voire une certaine pitié pour l’ex-sniper, réduit à demander la charité en pleine émission de télé.

Des excuses politiquement correctes

Sans doute conscient des évolutions sociétales post-MeToo, Laurent Baffie a profité de son invitation sur France 2 pour regretter d’anciennes blagues qu'il juge aujourd'hui « sexistes » et demander pardon. « Je pense qu’il faut s'excuser quand on fait des erreurs, a-t-il estimé, sous le regard approbateur de Léa Salamé. On n’était pas très fins, parfois. Et puis, c’était une autre époque, on se permettait des choses… [...] On était plus sexiste, et machiste, et con. »

"Il faut s'excuser quand on fait des erreurs"@lolobababa revient sur certaines de ses vannes passées sur "Tout le monde en parle", en particulier envers les femmes, qu'il regrette aujourd’hui.#QuelleEpoque @FranceTV @LeaSalame pic.twitter.com/saR2qxfF5w

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L’humoriste a évoqué ces « petites chanteuses » désarmées dont lui et Thierry Ardisson ne faisaient qu’une bouchée. « C'était ce qu’on appelle des proies faibles, a-t-il reconnu. On n’était pas tendres. Il y a des choses qui me font honte, oui… » L’humoriste a notamment cité le nom de la chanteuse Lara Fabian qui, lors de son passage à Tout le monde en parle en 2005, avait été cruellement moquée sur son physique. « Avec le recul, je suis désolé d’avoir fait de la peine aux gens, et Lara, si tu nous regardes, je m’excuse sincèrement », a encore plaidé Laurent Baffie.

Faute avouée à moitié pardonnée ?

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