L’antiracisme au secours de l’Église de France
Lettre ouverte à la Conférence des évêques de France.
Chers pasteurs,
Depuis des mois, vous avez été obligés d’avaler couleuvre sur couleuvre.
Vous avez accepté de remplacer l’eau bénite par du gel hydroalcoolique ; vous avez accepté d’interdire l’entrée des sanctuaires aux personnes non masquées, alors que vous avez toujours toléré les visiteurs en short et en claquettes ; puis vous avez accepté de fermer les lieux de culte tandis que les supermarchés restaient ouverts.
Enfin, lorsque des associations de fidèles ont obtenu, sur décision judiciaire, la réouverture des églises, vous avez prudemment négocié avec notre ministre des Cultes, M. Castaner, des conditions drastiques de reprise - effectifs limités, masques jusque dans la procession eucharistique, communion dans la main - alors même que l’évolution de la pandémie vous permettait de savoir que tout cela n’était plus qu’une mascarade vexatoire.
Nul ne doute que vous souffrez beaucoup de cette situation ubuesque et que vous aspirez à libérer vos brebis de toutes ces contraintes sacrilèges. Alors, réjouissez-vous ! Car il existe une méthode imparable pour garantir aux catholiques une liberté quasi illimitée : il vous suffit d’avertir le ministère de l’Intérieur que, dorénavant, les manifestations cultuelles seront dédiées à la lutte antiraciste et à la repentance pour toute discrimination ayant, un jour, quelque part, touché une personne non blanche.
Cette simple déclaration aura pour effet immédiat, comme vous le démontre l’actualité, d’autoriser les fidèles à se réunir par milliers, non seulement dans les églises mais également sur les parvis et jusque sur les places publiques.
Mieux, les fidèles ne seront plus obligés de faire la queue pour acheter leur gâteau du dimanche : ils pourront simplement entrer en braillant dans les pâtisseries et voler le mets de leur choix. Les plus nécessiteux pourront ensuite jeter un pavé dans la vitrine du magasin contigu pour se procurer un costume digne du jour du Seigneur et tous ceux qui ont eu maille à partir avec la maréchaussée à l’occasion d’un contrôle routier ou d’un mouvement social pourront, avant d’aller manger leur poulet dominical, faire un petit saut du côté du commissariat de leur quartier, histoire d’injurier un condé ou et coller une baffe à un officier.
Après quoi, M. Christophe Castaner, ministre de l’Intérieur de la République française, viendra, en sandales et en robe de bure, baiser les pieds de Monseigneur Aupetit.
Elle est pas belle, la vie ?
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