Langage raciste et blanchité : l’Union européenne à l’heure du wokisme 

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« Notre langage est-il important ? Pourquoi certains mots ne sont plus acceptables » Ce 25 avril, la direction générale du personnel du Parlement européen conviait l’ensemble des employés de l’institution à participer à une séance de questions-réponses sur le thème du... racisme par le langage ! Cette conférence en ligne, à l’image de la Semaine internationale contre le racisme organisée à la fin du mois de mars, illustre l’entrisme du wokisme au sein des institutions européennes.

Pas de racisme anti-Blancs

Contrairement aux apparences, l’événement de ce 25 avril n’a pas été organisé par une poignée de militants woke. « Au contraire, tout cela est très institutionnalisé », note Jean-Paul Garraud, député européen du Rassemblement national. Joint par BV, le parlementaire précise : « Ce n’est pas une initiative politique mais administrative, prise par la direction générale du personnel, et plus particulièrement par l’unité Inclusion, Égalité et Diversité. » En effet, dans un courriel que BV a pu se procurer, on découvre que l’administration européenne invite ses collaborateurs à « se pencher sur le rôle joué par la langue dans la lutte contre la discrimination raciale ». Au programme : près d’une heure de discussion animée par Susan Arndt, professeur d’études anglaises et de littérature à l’université de Bayreuth (Allemagne). Le profil de cette chercheuse a de quoi interroger. Auparavant enseignante de culture africaine, cette figure des études critiques sur la « blanchité » a notamment travaillé sur le sexisme, le racisme, le féminisme et, plus largement, sur l’intersectionnalité. Dans l’un de ses articles sur la « décolonisation de la langue », elle écrit ainsi : « Notre langue est encore empoisonnée aujourd’hui, notamment avec les héritages racistes de l’ère coloniale. »

Des propos, inspirés des théories décoloniales et antiracistes qu’elle réaffirme et amplifie devant le personnel du Parlement européen. Dans un extrait vidéo, tiré de cette séance de questions-réponses que BV a pu visualiser, l’enseignante affirme ainsi : « Le racisme a été inventé pour légitimer les conquêtes coloniales. […] Le racisme a été inventé par les Européens. » Et quelques minutes plus tard, à la question « Tout le monde peut-il être victime de racisme ? », Susan Arndt répond : « Un Blanc peut se sentir discriminé (il peut être victime de sexisme, par exemple). Mais ce n’est pas du racisme. » La chercheuse réfute catégoriquement l’existence d’un racisme anti-Blancs. Au contraire, elle insinue qu’être blanc, même si ça ne fait pas une mauvaise personne, prédispose à des comportements racistes.

Un Parlement aux couleurs du wokisme

Ces propos font écho à ceux tenus, au mois de mars, par la même Susan Arndt et sa consœur, Rolade Berthier, professeur d’anglais, invitées lors de la Semaine contre le racisme. Dans un entretien au magazine News Houndrelayé sur l’Intranet du Parlement européen, Susan Arndt affirmait ainsi que « le racisme a toujours été le glaive et le bouclier du colonialisme ; il servait à légitimer la suprématie blanche par l'affirmation d'une supériorité blanche. » De son côté, Rolade Berthier expliquait à des membres du personnel que certains mots ne devaient plus être employés, tels que « blacklist » - car renforcerait la notion que « le noir est indésirable et le blanc est désirable » - ou « immigrant illégal » - car « un immigrant est un être humain et un être humain ne peut être illégal ».

Pour Jean-Paul Garraud, l’organisation de ces deux événements par l’administration du Parlement européen montre que le wokisme est devenu « l’idéologie propre de l’institution ». Si le phénomène n’est pas nouveau, il s’accélère aujourd’hui, porté par des parlementaires « qui en font des tonnes avant 2024 et les prochaines élections européennes », se désole l’eurodéputé. Ainsi, selon nos informations, il aurait été évoqué que des réunions de ce genre, sur l’antiracisme mais également sur d’autres thèmes, se tiennent une fois par mois. Le Parlement européen prévoirait déjà un événement pour le 2 décembre prochain, journée de l’abolition de l’esclavage.

Clémence de Longraye
Clémence de Longraye
Journaliste à BV

Vos commentaires

45 commentaires

  1. Le wokisme, ici ou ailleurs, y compris chez les bibendum américains, finira par crever de sa (belle) vilaine mort. Il suffit d’attendre.

  2. « immigrant illégal ». Revenir à « clandestin » , terme complaisamment abandonné depuis des années, devrait permettre de continuer à exprimer la réalité tant que l’emploi du mot reste autorisé.

  3. Ce parlement européen formate les gens en vue des élections de 2024. Qu’attendons nous tous pour voter tous à droite pour celle que l’on veut, mais contre cette dérive sectaire?? L’UE procure à la France chaque année un déficit de 7 milliards d’euros qui vont à qui ? à tous les pays du Balkan et slaves!! En avons nous encore les moyens ?Les allemands nous vendent des éoliennes inefficaces et hors de prix pendant qu’eux commandent leurs avions à Biden ? Qui me dira ce que nous apporte encore cette Europe ??

    • Ce désir de modifier la nature des individus par le langage ne fait que renforcer le rejet du parlement européen, de l’europe et des habitudes venues d’outre atlantique. La modification des mots ne provoquera jamais la pensée profonde et le ressenti des personnes, la nature est ainsi ite qu’un noir restera noir et un blanc restera blanc.

    • L’Europe fut une idée magnifique il y a un demi-siècle encore. Elle est aujourd’hui la fosse commune des Nations, le dépotoir des vanités individuelles. Pour ma part, c’est contre elle que je voterai aux prochaines élections et en tout cas à droite toutes.

  4. Si l’on défendait la langue française dans le cadre des institutions européennes comme le veulent les intitutions au lieu de céder au tout anglais, cette personne ne pourrait même pas tenir ses discours « abracadabrantesques » comme aurait dit un autre Président. Malheureusement la France cède sur tous les fronts et on en paye les conséquences. Bannissons l’Anglais et imposons que tous les textes soient obligatoirement aussi en Français ce qui n’est plus le cas. On regagnerait de l’aura en redevenant incontournable au moins par la langue. On devrait refuser tout texte qui n’est pas en Français et ne signer que ceux accessibles à tous les Français.

    • Mais que sache, quand notre jupiter national a été brièvement aux « commandes » de l’EU il s’est bien gardé de rappeler haut et fort que le français est la langue officielle telle que definie dans les institution européennes.
      Si celui qui se doit de défendre de notre pays laisse fouler aux pieds sa patrie au profit d’un anglais approximatif et de ses rapprochements avec le wokisme, ne nous etonnons de rien…

  5. Cette femme nous apprend que le monde a commencé au moment de la colonisation
    Si si, avant il n’y avait rien

  6. Je ne vois vraiment pas d’issue au totalitarisme décomplexé qui s’installe en France (et en UE) avec l’assentiment tacite des français.

    • Je ne pense pas que les français qui réfléchissent acceptent le totalitarisme woke qui n’est rien d’autre qu’une « connerie » monumentale de personnes en mal de notoriété.

      • Les français qui réfléchissent représentent-ils une majorité ? Loin de là. Donc c’est la majorité des autres qui décide ce que sera demain, même si cela ne nous plaît pas. Je ne vois pas venir de renversement de tendance et il sera bientôt trop tard.

  7. « Etre blanc, même si ça ne fait pas une mauvaise personne, prédispose à des comportements racistes ». Quelle étrange affirmation ! Et être jaune ou noir garantirait-il du contraire ? La bêtise semble assez universelle… et le mal est d’une banalité extrême (cf. Hannah Arendt : le sujet n’est pas la source même du mal, mais un de ses lieux de manifestation, ce qui oblige à penser différemment sa culpabilité. Voir aussi Gn 3 ; l’homme est complice du mal, il n’en est pas la source)
    Sur la banalité du mal, couplée à un aveuglement radicalement mauvais, voir absolument le film qui vient de sortir : La conférence

  8. Dire que le racisme envers les blancs n’existe pas, c’est bien méconnaitre le niveau de racisme dont sont capable les chinois à notre égard… C’est en fait un postulat idéologique qui permet d’être raciste en faisant croire qu’on ne l’est pas.

  9. Permettez moi de douter de la sincérité de ceux qui critiquent à juste titre les dérives des institutions. Ne sont ils pas aujourd’hui les opportunistes qui sont les deviants de demain. Le temps passe et j’observe que c’est un éternel recommencement, une éternelle escroquerie pour s’accaparer du pouvoir. Le peuple ? Bof ! On l’oublie très vite après la prise du pouvoir.

  10. Sempiternelles questions : qu’est-ce qu’une race ou la race ? Qu’est-ce le racisme ? Qu’est-ce un raciste ?
    Est-ce que la question de la langue et du langage entre bien dans les compétences de l’UE ? Ce « machin » (je n’arrive vraiment pas à le qualifier autrement – est-ce cela le racisme ?) aurait-elle des compétences en d’autres matières que l’économie et la finance ? Au départ seulement CEE (cela dit bien ce que c’est) l’UE semble avoir fortement élargie le champ de ses compétences au détriment de celui des Etats pris séparément. Allons-nous vers une « langue européenne », sommes-nous en train d’assister à sa naissance ?

    • La dinguerie n’est-elle pas de faire du racisme un combat permanent alors même que l’on réfute toute notion de race?

  11. FREXIT … Très TRES vite ! … car même si vonderlayen est neutralisée « ça » ne supprimera pas le délire de ces coucous politicards qui se gavent sur le dos des nations européennes et qui eux aussi coûtent un pognon de dingue alors qu’ils fracassent la souveraineté des nations européennes …
    Il n’y a rien à espérer ou attendre de ce « machin » …

  12. Avec la Police du Langage, celle de la Pensée. Digne d’Orwell, tous ceux qui se proposent de « changer » les gens sont les pires totalitaires. Mettez les au pouvoir et ils feront rire le fantôme de Pol Pot. Pourquoi n’y a-t-il que le RN pour se méfier et rester vigilant devant une telle horreur?

    • Vous oubliez que le parti de Eric Zemmour « Reconquête » défend la France avec ses us et coutumes dont la langue française.

  13. On aura beau changer le mot « rats » par « surmulots » ça restera des nuisibles.
    Ceux qui se prennent pour des dieux en voulant forcer les populations a penser ce qu’ils veulent vont être surpris d’apprendre que si on donne un jolie nom à la mer*e, ça n’aura pas meilleur goût.
    Toutes leurs circonvolutions n’ont fait que rendre de nouveaux mots péjoratifs, comme l’expression « chance pour la France » par exemple, qui n’est plus utilisé qu’avec malice.
    Dans 10 ans, ils feront sûrement interdire cette expression, comme ils l’ont fait avec tant d’autres mots à l’étymologie innocente, car désolé, le mots n’est pas le problème.

    • Bonjour Martin Gale, Excellent, vous l’avez bien écrit et vous avez tout dit. Mais après plus de 30 ans en Afrique dans 11 pays différents, j’ai envie de me lâcher un peu. On voudrait nous faire croire que seul le blanc peut éprouver des sentiments de racisme, de jalousie, de gourmandise, de cupidité… Mais les autres sont parfait. J’écris « les autres » puisque « qu’ils » ont le droit de dire, le blanc, mais pas nous réciproquement. Avant le marasme des indépendances, les africains (ce mot sera-t-il bientôt péjoratif ?) portaient sans vergogne leurs cheveux crépus. Mais depuis, les hommes se rasent la tête et les femmes portent des perruques ou différent tissages. Nous ne sommes pas la raison de leurs échecs. Alors qu’ils reprennent courage, qu’ils réussissent, qu’ils soient fiers d’être ce qu’ils sont et j’entonnerais l’hymne national du Sénégal (ou de Madagascar) comme lorsque je passais mon certificat d’études primaires en 1964 à Saint-Louis.

    • Ce désir de modifier la nature des individus par le langage ne fait que renforcer le rejet du parlement européen, de l’europe et des habitudes venues d’outre atlantique. La modification des mots ne provoquera jamais la pensée profonde et le ressenti des personnes, la nature est ainsi ite qu’un noir restera noir et un blanc restera blanc.

    • Bravo Martin Gale !! tout est dit là : en effet donner un plus joli mot à la merde n’en changera ni l’aspect, ni l’odeur, ni le goût !!
      Le mot n’est en effet pas le problème !
      d’après ces imbéciles donc on ne pourrait plus dire que l’on rentre dans une  » colère noire » ?? qu’ils n’insistent pas trop, parcequ’elle va leur exploser à la g….e et elle sera sans nuance !

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