La préférence nationale

Le concept de « préférence nationale », cher à Marine Le Pen, consiste à privilégier, tant à l’embauche (à compétences égales) que dans d’autres secteurs, touchant notamment aux prestations sociales, un Français par rapport à un étranger. Que l’on soit pour ou contre, l’idée a le mérite d’être claire, « lisible », comme on dit aujourd’hui. Cependant, parmi nos compatriotes, beaucoup semblent ne pas l’avoir tout à fait comprise. À leur décharge, les médias d’État et la propagande ambiante ne les y aident pas vraiment. Il faut rappeler qu’un Français peut être chrétien, noir, musulman, blanc, jaune, rouge, vert, bouddhiste, athée, etc. La nationalité française, et donc la préférence qui lui serait attachée, n’est subordonnée ni à la religion, ni à l’origine ethnique, ni à la couleur de peau.

Seulement voilà, un certain nombre de personnalités en vue, à l’intellect dodu, prétendent que la mise en œuvre de cette législation serait une tragédie. Prenons, par exemple, Robert Badinter. Voilà un homme bien, quand même ! Il fut même mon héros lorsqu’il contribua, en 1981, à l’abolition de la peine de mort ! C’est vous dire que je n’ai aucun a priori négatif sur sa personne. Eh bien, hier, dimanche 30 avril, il livrait au Figaro : "L’instauration d’un principe constitutionnel de préférence nationale ouvrirait la voie à des mesures humainement détestables…" Il considérait même que parmi les "propositions critiquables" du Front national, celle-ci est "la plus dangereuse".

Dites, Monsieur Badinter ! Vous et votre fine équipe du « monde qui sait », par opposition aux sans-dents, vous savez, ceux qui ne peuvent plus partir en vacances, tous ceux qui « ne comprennent rien à rien » se posent tout de même une question : Sommes-nous les crétins, les malfaisants dont les « sachants » parlent du matin au soir à la télé et à la radio ? Non, parce qu’il faut vous dire, Monsieur Badinter, que nous savons, nous, que le principe de « préférence nationale », avec des modalités adaptées selon les cas, est appliqué dans les pays suivants : Autriche, Brésil, Costa Rica, Australie, Algérie, principauté de Monaco, Suisse, Côte d’Ivoire, etc. Quant à la Grande-Bretagne, elle se prépare à l’adopter incessamment.

Monsieur Badinter, franchement… Ces pays sont-ils des dictatures ? Sont-ils dirigés par des autocrates ? Bien sûr que non ! Alors, de deux choses l’une : soit vous et vos « lumières » n’avez ni culture, ni esprit d’analyse objectif (je ne le crois pas), soit vous êtes devenu, comme les Noah, Bergé, Lellouche, Célarié, Ruquier et tous ces journalistes aux ordres, l’un des petits rouages - un peu grippés, aujourd'hui, il faut bien l'avouer ! - de ce qu’on appelle (trop) communément le « politiquement correct ».

Mon héros est fatigué. Dommage pour la France.

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