La gauche élargit son mépris au communiste Fabien Roussel
Il y a déjà bien longtemps que la gauche et, surtout, l’extrême gauche ont un problème avec le peuple français. Un mépris de classe qui semble s’aggraver avec le temps, à en croire ces indiscrétions relayées par le JDD du 27 août.
Ainsi, les derniers élus communistes de Seine-Saint-Denis et la direction de L’Humanité affubleraient désormais Fabien Roussel du charmant sobriquet de « Franck Dubosc ». Les premiers n’existent que grâce au bon vouloir de leurs homologues de La France insoumise, eux-mêmes otages du vote islamo-gauchiste des cités, et la seconde ne survit que par les subventions d’État et les annonceurs publicitaires, capitalistes en général.
Un beauf ?
Quant à la référence à Franck Dubosc, elle ne concerne pas l’ensemble de la carrière de l'acteur mais son rôle emblématique de Patrick Chirac dans la trilogie Camping mise en scène par Fabien Onteniente. Au moment où ce qui demeure du Parti socialiste réfléchit, lors de son université d’été, à cette question cruciale : « La France péri-urbaine est celle la France des beaufs », cette nouvelle sortie contre les « déplorables » et les « sans-dents » donne une assez bonne idée de la décrépitude, tant morale qu’intellectuelle, de l’autoproclamé « camp du progrès ».
Jadis, la lutte contre ces classes sociales données pour être « dangereuses » était l’apanage d’Adolphe Thiers et de cette bourgeoisie de centre droit pour laquelle toute révolte était forcément soluble dans le sang du peuple. Elle est aujourd’hui devenue le quasi-privilège d’une autre bourgeoisie, dont l’arc va du centre gauche à la gauche la plus extrémiste tout en passant par le « cercle de la raison » macroniste. Une bourgeoisie manifestement pas prête à pardonner aux gueux de s’être émancipés du vote socialo-communiste pour aller voter Le Pen, père et fille.
Il est vrai que dans cette affaire, le Parti communiste aura dansé un étrange pas de deux, parfaitement symbolisé par Robert Hue. En février 1981, le maire de Montigny-lès-Cormeilles fait parler de lui en manifestant devant le domicile d’une famille de Marocains, accusée d’être au cœur d’un trafic de drogue. Mais en 2002, alors qu’il est candidat à l’élection présidentielle, Robert Hue confie sa campagne à… Frédéric Beigbeder ! Le slogan de « Hue coco ! » aurait même été envisagé.
Sécurité : Fabien Roussel veut « renforcer les frontières », des députés insoumis agacés https://t.co/1M8IJ9hlka pic.twitter.com/QLAuEZ4NWb
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Retour aux fondamentaux
Avec Fabien Roussel, c’est le retour aux fondamentaux ; peut-être parce qu'il est conseillé par un homme de l’ombre un brin plus sérieux : Olivier Marchais, le fils de Georges, connu en son temps pour presque déborder Jean-Marie Le Pen en matière de lutte contre l’immigration, légale comme clandestine.
De son côté, Hubert Védrine, ancien ministre des Affaires étrangères de Lionel Jospin, toujours selon le JDD, affirme : « Fabien Roussel est l’un des rares, à gauche, à porter des propositions intéressantes sur les questions internationales. » C’est-à-dire qu’avec Marine Le Pen et Nicolas Sarkozy, il fait mine ne pas communier dans l’occidentalisme béat en matière de conflit russo-ukrainien.
Pour tout arranger, rappelons que, ce 4 août, un sondage publié par Les Échos donnait l’actuel secrétaire national du PCF pour « la personnalité préférée des électeurs de gauche ». Là, le verdict est sans appel : « 52 % d’opinions positives pour Fabien Roussel, en hausse de 6 points, devant le député LFI François Ruffin (49 %), Jean-Luc Mélenchon (49 %) et François Hollande (49 %). »
La logique voudrait donc que les dirigeants de gauche composent avec celui qui paraît être plébiscité par le peuple de gauche. Mais non, ces représentants n’ont manifestement plus guère d’appétence pour leurs électeurs historiques. Lesquels doivent néanmoins avoir la mémoire bien courte : fort de ses 2,28 % à l’élection présidentielle de 2022 (un peu plus que les 1,93 % de Marie-Georges Buffet en 2007), Fabien Roussel a finalement appelé à « faire barrage contre l’extrême droite ». C’est-à-dire à glisser un bulletin Emmanuel Macron dans l’urne.
Jacques Duclos, son auguste prédécesseur, avait été plus digne, lors de l’élection présidentielle de 1969, refusant d’appeler à voter pour Georges Pompidou ou Alain Poher au motif que c’était « blanc bonnet et bonnet blanc ». C’est bien, que Fabien Roussel défende le vin rouge et le barbecue. Mais il lui faudra sûrement en faire un peu plus pour se faire passer pour un résistant au système en place.
Nicolas Gauthier
Journaliste à BV, écrivain
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24 commentaires
Quitte à être traité de machiste ou de mysogine, je constate une fois de plus que Gordon Chile avait raison : pour les animaux comme pour l’homme, les femelles au pouvoir entrainent le déclin de la structure. Le PC a été plombé par Buffet, les LR l’ont été par Pécresse, le PS l’a été par Aubry et Ségo (on se rappelle ce qu’en disait Frêche quand il ne parlait pas de son adjointe, Mandroux). Et je ne parle pas d’Areva, plombé par Lauvergeon et entraînant le déclin du nucléaire. Quant aux Verts, après les Lalonde, Waechter et même Mamère, on constate l’effondrement dû aux Joly, Duflot, Rousseau ou Tondellier ! Les arabes, les chinois, les russes ou les africains sont beaucoup plus mesurés en ce sens. Pas étonnant que nous ne soyons plus crédibles au Niger et dans toute l’Afrique !! Le PC est en redressement. Tant mieux ! et bravo à Roussel.
La gauche comme les communistes n’ont rein à faire dans notre pays. Qu’ils aillent chez notre ami Poutine qui aura certainement la politesse de les adopter avant de leurs faire visiter la Sibérie.
Autrefois la ‘gauche ‘ française semblait avoir pour boussole la défense des interêts des Français ‘modestes’ Aujourd’hui son seul combat s’exerce pour défendre les interêts des populations immigrées, et en particulier des islamistes dont elle les votes permettent sa survie .
Comme Troski, F.Roussel est l homme à abattre.
C’est classique depuis la Terreur : « un pur trouve toujours un plus pur qui l’épure »…
Il est bon de rappeler l’opinion de G Marchais à propos de l’immigration
Celui qui m’aurait dit qu’un jour je trouverais un dirigeant communiste « acceptable » par rapport aux autres gauches ,je n’aurais pas voulu l’écouter !! Il faut croire que toutes cette gauche est vraiment descendue bien bas !!
Vous avez raison je me faisais la même réflexion.
Sachant que l’idéologie communiste est une horreur qui conduit au désastre sur tous les plans, il faut que le reste de la gauche ait dépassé ces bornes, ce que je croyais impossible et bien ils (Melenchon et consort) y sont parvenus. Pauvre France.
Etre le moins nul n’est pas un titre de gloire. Et si c’est pour se désister pour le strauss-kahnien de service à chaque fois.